Signé et dédicacé ‘A mon bien cher Jean Bonnike / CARLOS SCHWAB’ en bas à droite
Toile de la maison Paul Foinet
(Petites restaurations)
Study for Spleen and Ideal, oil on canvas, signed, by C. Schwabe
51.18 x 33.27 in.
Collection Jean Bonnike en 1907 ;
Collection Gabriel Séailles (1852-1923) ;
Collection de son épouse Octavie Séailles, née Marie Virginie Octavie Paul (1855-1944) [étiquette au verso] ;
Puis par descendance à sa fille Andrée Séailles (1891-1983) ;
Acquis auprès de cette dernière le 4 septembre 1970 par Gérard Lévy ;
Collection Gérard Lévy ;
Puis par descendance
L’Art et la Vie en France à la Belle Époque, île de Bendor, Fondation Paul Ricard, septembre – octobre 1971, cat. n° 283 : « L’esquisse pour Spleen et Idéal » [étiquette au verso]
French Symbolist Painters, Londres, Hayward Gallery, 7 juin – 23 juillet 1972, Liverpool, Walker Arts Gallery, 9 août – 17 septembre 1972, cat. n° 312 : « Spleen et Idéal », reproduit p. 142 [étiquette au verso]
El Simbolismo en la Pintura Francesa, Madrid, Museo Espanol de Arte Contemporeano, octobre – novembre 1972, Barcelone, Museo de Arte Moderno, décembre 1972, cat. n° 251 : « Esplin E Ideal », p. 108 [étiquette au verso]
Il Simbolismo da Moreau a Gauguin a Klimt, Ferrara, Palazzo dei Diamanti, 8 février – 20 mai 2007, Roma, Galleria Nazionale d’Arte Moderna, 7 juin - 16 septembre 2007, cat. n° 97 : « Studio per “Spleen e Ideale”», reproduit p. 273 [étiquette au verso]
Jullian, Philippe, The Symbolists, Paris, Phaidon, 1973, cat. n° 118 : « Study for “Spleen et Idéal”», reproduit
Cette grande esquisse monochrome que nous présentons prépare l’autre huile sur toile de 1907 reprenant Spleen et Idéal, provenant de la collection Gillion-Crowet et désormais conservée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles. Elle permet de saisir les étapes du travail pictural de Schwabe, dessinant tout d'abord les formes avant de les mettre en couleurs. On y décèle plus aisément l'organisation circulaire des lignes qui font de cette lutte un enlacement, mais aussi une puissante tension verticale. Comme Jean-David Jumeau-Lafond l’a souligné avec acuité dans son ouvrage sur le peintre, « le graphisme de la vague et la préciosité de son écume stylisée rappellent la célèbre estampe d’Hokusaï, et il n'est pas étonnant que le déferlement des flots déchaînés soit pour l'artiste le lieu mouvant et trouble où sont vécues l'extase et la frayeur, Eros et Thanatos, cette ambivalence incessante du désir et de la mort[1]. »
[1] Jumeau-Lafond, Jean-David, Carlos Schwabe, Symboliste et visionnaire, ACR Edition, 1994, p. 96-97.
Nous remercions Monsieur Jean-David Jumeau-Lafond de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 28 novembre 2024 ainsi que pour son aide précieuse à la rédaction de cette notice.