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TRAVAIL SUISSE
« Le Nanga »
Estimation :
15 000 € - 25 000 €

Description complète

Début XIXe siècle 


Grande montre de fantaisie en or et émail polychrome en forme de harpe ancienne dit « Nanga », fabriquée pour le marché ottoman


Boîtier sur charnière en forme de harpe ancienne dit « Nanga », correcteur sur la carrure pour ouvrir le boîtier, décoré d'émail champlevé vert, blanc et rouge translucide, fond émaillé rouge, centré d'une fleur stylisée en or, les panneaux décorés de trophées de musique, table d'harmonie en or jaune décorée d'écorce et percée des symboles de l'étoile et du croissant, col courbé à décor géométrique blanc, vert et rouge, neuf cordes en or, tête de serpent à l’extrémité


Cadran dissimulé à l’intérieur en émail blanc avec chiffres romains pour les heures, aiguilles stylisées, décoration stylisée de part et d’autre du cadran 


Mouvement mécanique avec remontage à clef, échappement à verge, coq ciselé et percé, balancier spiral trois, réglage avance / retard sur le pont de balancier


Diam. 32 mm

Long. 73 mm

Poids brut. 34,3 g


Dans l’Empire Ottoman, bien que la harpe ne soit pas un instrument traditionnel de la musique ottomane ou turque, certains types

d’instruments à cordes pincées étaient utilisés et ont joué un rôle dans la culture musicale de la région. La musique ottomane comprenait un large éventail d’instruments à cordes, mais la harpe occidentale telle qu’on la connaît aujourd’hui n’était pas courante. Cependant, des instruments similaires et des influences occidentales ont introduit certains aspects de la harpe dans l’Empire Ottoman, surtout au XIXe siècle.


Instruments similaires dans la musique ottomane


Dans la musique classique ottomane, des instruments à cordes pincées comme le qanûn (cithare à cordes pincées) et l’oud (luth sans frettes) étaient populaires. Le qanûn, en particulier, partage des similarités avec la harpe en termes de technique de jeu (cordes pincées) et de sonorité. Cet instrument était très apprécié dans les cours impériales et les salons de musique ottomans.


Influence des instruments occidentaux et des échanges culturels


 

Avec l’ouverture de l’Empire Ottoman aux influences occidentales, notamment au XIXe siècle sous le règne du sultan Abdülmecid Ier, qui promouvait la modernisation et les échanges culturels avec l’Europe, certains instruments occidentaux, y compris la harpe, ont commencé à apparaître dans les cercles de la noblesse et à la cour. La harpe, vue 

comme un instrument prestigieux et sophistiqué, attirait l’attention et était jouée dans des contextes plus occidentalisés, comme les concerts de musique classique influencés par l’Europe.


La harpe dans les arts visuels et la littérature ottomane


Bien que rare, la harpe apparaît parfois dans les représentations artistiques ottomanes, notamment sous forme de miniatures ou dans des œuvres influencées par l’Europe. Les artistes ottomans, curieux des nouveautés européennes, intégraient parfois la harpe dans leurs œuvres pour symboliser l’ouverture culturelle et la richesse musicale.


Adaptation et intégration dans la musique ottomane


Alors que la harpe ne faisait pas partie des instruments traditionnels de la musique ottomane, elle commençait à être utilisée dans des ensembles influencés par la musique classique européenne, notamment dans des contextes de concerts organisés pour des invités européens ou au sein des ambassades.


La musique de cour Ottomane étant déjà une fusion de diverses traditions (turques, arabes, persanes, grecques), l’intégration de certains aspects de la musique européenne, y compris la harpe, illustre une volonté de modernisation et de diversité culturelle.


Bien que la harpe ne soit pas un instrument traditionnel de la musique ottomane, elle s’est progressivement introduite dans l’Empire Ottoman par le biais des échanges culturels avec l’Europe, notamment au XIXe siècle. Son influence se faisait surtout sentir dans les milieux proches de la cour impériale et parmi les élites, reflétant l’intérêt croissant de l’Empire pour les arts et les pratiques musicales de l’Occident.


Le Nanga, la forme la plus primitive de harpe ancienne


Le Nanga est la forme la plus primitive de la harpe égyptienne antique. Le Nanga était constitué d’un corps en bois en forme de bateau ou voûté, dont le dos était divisé en son centre par une barre de son intégrée au dos ; sur cette barre était fixé un bâton cylindrique autour duquel était enroulée une extrémité des cordes, la table d’harmonie ou parchemin étant tendu sur le dos sans gêner la baguette.

 

L’autre extrémité des cordes était fixée à des chevilles placées sur le côté d’un manche courbé, de sorte que les cordes ne reposaient pas directement sur la table d’harmonie. Il n’y avait que 3 ou 4 cordes, chacune ne produisant qu’une seule note. Certains de ces nangas sont exposés au British Museum.


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