Biface, en soie peinte, à décor de coins bleus et rouges en opposition, peints à l’or d’une couronne de lauriers au numéro du régiment (III).
Le centre est losangique, blanc, peint à l’or dans un entourage de lauriers, à l’avers :
« L’EMPEREUR DES FRANÇAIS AU IIIME REGIMENT D’INFANTERIE DE LIGNE »
Et au revers :
« VALEUR ET DISCIPLINE IER BATAILLON ».
Présenté dans un cadre biface pivotant en bois et stuc doré à décor d’étoiles et de fleurettes surmonté d’un médaillon au chiffre « N » de l’Empereur.
Monté sur socle à pans de style Empire, peint façon marbre vert et décoré de motifs et frises de palmettes en stuc doré.
Dimensions (drapeau) : 79 x 79 cm
Hauteur totale avec présentoir : 2m33
A.B.E. (Usures et restaurations principalement au revers) Utilisé de 1804 à 1812.
Bibliographie :
- Pierre Charrie, Drapeaux et étendards de la Révolution et de l’Empire, Copernic, 1982, p.126 et s. .
Le drapeau du 111e de ligne des collections du Musée napoléonien de Monaco est bien référencé p. 213.
Nota l’aigle du régiment est dans les collections du musée de l’Armée.
- Sur l’historique du régiment, E.FIEFFE « Histoire des troupes étrangères au service de France », volume 2, 1854.
Provenance :
Ancienne collection napoléonienne du Palais Princier de Monaco (1ère vente, lot 202)
A rare 1804 model flag from the First Bataillon of the 111th regiment of infantry. In painted silk, manufactured by Challiot
Commentaire :
L’Empire proclamé, le Conseil d'État présente les nouveaux symboles le 12 juin 1804 à l'Empereur. Les piques des drapeaux sont remplacés par des aigles impériales, et le 8 août 1804, l'administration de guerre fait adopter un nouveau modèle de drapeaux hérité des drapeaux de la République.
Ce modèle 1804 sera fabriqué par les maisons Challiot et Picot avec quelques petites différences entre les deux fabrications.
Fondé sur les débris de l’armée du Roi de Sardaigne d’après son historique, et à fort recrutement piémontais, le 111e de ligne va se distinguer durant les grandes batailles, notamment à Austerlitz où, au sein de la brigade Lochet, il repousse Langeron sur Sokolnitz. À Iéna, où commandé par le colonel Gay, il se met en valeur au sein de la division Friant. Le 111e est toujours présent à Pultusk et Golymin (1807). A Friedland le régiment subit des pertes importantes. Il est présent et combat à Eckmühl et Wagram.À la Moskowa, le régiment attaque la redoute de Semenowskoi.