25 août. « Mon cher Philippe, Ta lettre, reçue ce matin, nous dit que tu te retrouves, avec intérêt, replongé dans les obligations de ton commandement. Ici, rien de bien nouveau. Yves travaille et nous tient compagnie, ce qui nous fait grand plaisir.
Hier, nous sommes allés avec lui dans les Vosges et en Alsace (Gérardmer, la Schlucht, Colmar, Sélestat, Obernai, Sainte- Odile, Wangenbourg, Dabo). Après le déjeuner à Dabo, nous sommes allés par Blamont sur ton champ de bataille que je voulais voir. J’ai vu Nonhigny et le terrain de ton approche à partir d’Ancerviller et d’Halloville, ensuite celui de ton attaque sur Montreux, puis de ta marche sur Parux, enfin de ta descente sur Cirey-sur-Vezouze, le tout plus boisé encore que je ne l’imaginais. Aussi ai-je recoupé sur place les péripéties du récit que tu m’as fait lire et que je t’engage à poursuivre pour les autres phases de ton existence de guerre »…
29 septembre. « Mon cher Philippe, Quelle bonne nouvelle Yves nous a téléphonée hier soir ! Il est excellent qu’il soit reçu aux Sciences-Politiques. Le voilà bien orienté et, en même temps, affermi vis-à-vis de lui-même. C’est un garçon de grande valeur et de grand mérite, tout comme, d’ailleurs, son aîné. Quant à celui-ci, si son stage aux États-Unis peut avoir de l’utilité, je dois dire que je souhaite ardemment que les Américains ne se l’annexent pas, notamment dans leurs affaires européennes »…
LNC, III, p. 1155 et 1162.