16 janvier. « Mon cher Philippe, Tandis que tu commandes le Suffren, ma pensée et mon affectueuse fierté vont et seront auprès de toi. Ton navire est beau et bon. Ce qu’il peut encore laisser à désirer est une partie de l’épreuve que comporte le Commandement et que tu surmonteras, j’en suis sûr, brillamment.
Du côté de la Marine, on me dit, qu’après quelques “tuyaux” reçus des Américains et le travail de Matra, les masurkas doivent marcher comme il faut vers la fin de l’année »…
25 mai. « Lundi, je pars pour Rome, avec ta Maman. Ce sera un voyage assez complexe. Ensuite ce sera la Pologne ! J’espère que tout va bien pour toi et pour le Suffren, quoique le temps soit bien mauvais »…
9 juillet. « Mon cher Philippe, te voilà Commandeur de la Légion d’Honneur ! Je t’en félicite très vivement et affectueusement. Tu es le premier de Gaulle qui se trouve honoré de ce grade. Mon père est devenu “officier”, à titre de combattant. Moi-même je n’ai jamais reçu la “cravate”. Tu as toutes les raisons d’être heureux et fier d’une dignité due à tes services de guerre et à tes risques et mérites ultérieurs »…
LNC, III, p. 861, 895 et 905.