Démarches pour une prochaine affectation de son fils.
19 mars. « Je me suis enquis, comme tu le souhaitais, des possibilités de ton affectation prochaine. L’amiral Wuillaume, directeur du personnel, a dit qu’il serait tout à fait possible, a priori, de te donner le poste d’officier d’appontage à bord du Lafayette, poste qui, suivant lui, correspondrait bien à ton grade, à ton ancienneté et à ta formation. Mais je n’ai pas pu vérifier s’il s’agit là du poste de chef des services aviation du porte- avions ou seulement d’un poste subordonné à celui-là (appontage). En tous cas, l’amiral d’Argenlieu, que j’avais chargé de m’informer, m’a rapporté que l’amiral Wuillaume, qui paraît très bien disposé pour toi, a fait observer que de toute façon, il ne fallait pas tarder à faire la demande et qu’en outre, si tu passais à Paris quelque jour, lui-même serait content de te voir à son bureau. Je crois qu’il a raison et qu’à l’occasion tu devrais bien passer rue Royale. Tu es maintenant un officier d’une qualité suffisamment reconnue pour que, sans rien quémander, tu prennes le contact personnel de ceux qui ont la charge de l’administration des carrières. […] Je vais suivre l’affaire de ton affectation »…
8 avril. « On m’a fait dire, de la Marine, que si tu demandes le poste de chef des services aviation du Lafayette, il y a toutes chances pour que ce poste te soit attribué comme devant être pris à la fin de ton temps de commandement. Il y aurait donc lieu, pour toi, d’adresser sans autre délai ta demande régulière par la voie hiérarchique et de m’avertir dès que tu l’auras adressée. Une fois ta demande parvenue rue Royale, je pourrais y intervenir sur un sujet précis : “Mon fils a demandé régulièrement ceci. Je souhaite que satisfaction lui soit donnée. Quelle décision prenez-vous ?” À moins d’impossibilités techniques (ancienneté, qualification, âge, etc.) lesquelles, je crois, n’existent pas, il n’y a pas à douter qu’on fera suivant mon désir »…
LNC, II, p. 1148 et 1150.