Vœux et remerciements pour les lettres que Duhamel reçoit du général…
18 septembre 1953. Apprenant que le général va publier bientôt ses mémoires, il le prie de penser au Mercure de France :
« Cette maison s’est toujours tenue au dessus de toute politique. Elle est noble et pure »…
27 décembre 1954. « Grand écrivain, vous êtes un lecteur exemplaire »…
16 novembre 1956. « Mon général, votre lettre m’a touché le cœur. En un moment où nous vivons d’inquiétude, rien ne pouvait me donner plus de joie que ce message »… Etc.
Lettres du général de Gaulle.
8 avril 1953. « Mon cher Maître, Les espoirs et les épreuves jettent des lumières sur votre vie, mais aussi sur beaucoup de gens qu’a distingués votre curiosité, quelquefois votre affection, et qu’aujourd’hui éclaire votre talent. Je vous en remercie vivement, pour ma part, car j’ai pris un grand plaisir à lire votre livre et renforcé, si possible, l’admiration que je vous porte depuis que j’ai rencontré – au lendemain de la première guerre, – votre pensée et votre style ». Quant au Japon décrit par Duhamel,
« je pense que parmi les pauvres peuples de ce siècle il a l’une des meilleures parts, parce qu’il ne renonce pas à lui-même et que rien ne l’empêche de sourire »…
23 avril 1954. De Gaulle a « considéré avec beaucoup d’attention et de sympathie le projet du Mercure de France quant à l’édition du premier volume de mes mémoires de guerre. Si, en définitive, je ne puis y donner suite, c’est en raison du caractère spécialement “historique” de l’ouvrage et sans doute aucunement de ce qu’il y aurait eu de hautement honorable et, sans doute, d’avantageux dans le concours du Mercure. Je tiens à vous dire, cependant, combien j’ai été frappé et touché de l’intérêt que vous-même avez porté au projet »…
On joint le double dactylographié avec corrections et additions autographes du général de Gaulle à Paul Hartmann, directeur du Mercure de France, 24 septembre 1953, et double de la lettre de la veille à G. Duhamel : il est trop tôt pour penser à l’édition de ses Mémoires.