Elle est confuse de la publication, sans autorisation, « dans un ouvrage qui est censé relater mes mémoires » d’une lette du Général, « lettre personelle, qui m’est très précieuse […] Cette publication s’est faite contre mon gré et en surprenant ma bonne foi ». Elle joint sa lettre au commandant Jacques Abtey à verser au dossier pour d’éventuelles poursuites. « Il n’est pas assez de dire mon Général que ma modeste personne n’a jamais souhaité que de s’effacer devant la cause magnifique que vous défendez et qu’elle essaye de servir avec toute son cœur »…
Lettre à Jacques Abtey [commandant des services secrets, qui avait enrôlé Josephine Baker au service de la France Libre], lui reprochant d’avoir publié la lettre du Général sans avoir demandé l’autorisation : « tu sais très bien que le Général déteste cette façon d’agir, d’autant que pour un Gaulliste fervent comme toi je suis certaine que non seulement le Général n’aurait pas refusé mais que tu aurais pu avoir un mot personnel, mais au lieu de tout ceci tu fais une gaffe de plus et tu me mets moi dans une fausse et très délicate situation. Le comble de cette maladresse c’est la publication de la lettre et son annonce en 1ère page qui donne l’impression d’une propagande forcée qui est du plus mauvais goût »… Elle craint de perdre la confiance du Général : « je t’en voudrais terriblement car tu sais que pour moi cela est sacré ».