À propos de l’Appel du 18 juin.
« Celui qui vous écrit, –alors trop vieux et trop infirme déjà pour se battre, – avait pensé dès le 1er ou le 10 juin 40 ce que vous nous avez crié si magnifiquement le 18. C’est vous dire quelle fut, quelle sera toujours sa gratitude infinie. Et soyez sûr qu’il marchera toujours derrière vous, – son stylo, à défaut de ses jambes, – vers le but que vous commanderez d’atteindre. Si bien qu’il y a huit ans que je retiens cette lettre, bien superflue, et absolument personnelle […] Pourquoi avez-vous lancé votre appel à la France le 18 juin, et de Londres ? […] Le 18 juin, c’est l’anniversaire de Waterloo ! Je sais bien que les Français sont oublieux. Mais, Waterloo, ce n’est pas seulement la défaite de l’Empereur Premier, ni de la France, ni de la Révolution […] C’est aussi la défaite de tous les peuples libres, l’Angleterre en tête ! Car ce fut la victoire de la Sainte Alliance des roitelets contre les peuples »…