En argent orné sur le premier plat d’un insigne de compagnon de l’Ordre de la Libération en vermeil émaillé. Dos à nerfs.
Ouvert, il est gravé à l’intérieur de la devise de l’ordre « PATRIAM SERVANDO VICTORIAM TULIT » et de la dédicace :
« Au Général de Gaulle / Fondateur de l’Ordre de la Libération / Hommage de respectueuse fidélité de ses Compagnons / 29 janvier 1941- 29 janvier 1945 / Au nom du Conseil / Le Chancelier / Signé : G d’Argenlieu »
Travail anglais. Poinçons de titre pour Londres 1944.
Poinçon d’orfèvre « J.C » de la branche londonienne de la Maison Cartier. 24 x 16 cm. Poids brut : 1073 g.
Il contient :
- un annuaire des compagnons de la Libération de 36 pages, orné sur la couverture de l’insigne de l’ordre et fac similé de la lettre du chancelier d’Argenlieu au général en date du 29 janvier 1944 ;
- d’un livret de 14 pages avec les compagnons de la Libération de l’année 1944 ;
- d’un livret de 35 pages avec les compagnons de la Libération de l’année 1945 ;
- d’un « Addenda – corrigenda » de 2 pages ;
- d’une noteà en-tête « LEGÉNÉRALDEGAULLE» avecannotationmanuscrite
« À la date du 20 février 1946 il existe 1012 compagnons de la Libération dont 219 à titre posthume. »
A. E.
Historique :
Lors de la réunion du conseil de l’Ordre de la Libération du 29 janvier 1945, commémorant les quatre ans de l’organisation de l’ordre (l’ordre ayant été créé « stricto sensu » le 16 novembre 1940), présidée par le général de Gaulle en personne, cette reliure lui est offerte à titre personnel.
De cette réunion ressortiront quelques considérations du général sur l’ordre, notamment qu’il envisageait un nombre idéal de « compagnons » entre 2 000 et 3 000 et que le siège soit fixé rue François Ier.
La réalisation de cet étui écrin par la branche londonienne de la Maison Cartier ne doit rien au hasard : si les croix de compagnons furent réalisées par la Maison Pinches, la maquette fut exécutée par la succursale londonienne du joaillier Cartier, à partir des dessins du capitaine des Forces françaises libres Tony Mella.
Le directeur de la succursale londonienne est Alfred Etienne Bellenger qui, avec son épouse Madeleine, sont des soutiens des premiers heures de la France libre à Londres et des amis personnels du général.
Provenance :
- Charles de Gaulle (1890-1970)
- Puis l’amiral Philippe de Gaulle (1921-2024)
- Puis descendance