37
1966 Ferrari 275 GTB Aluminium
No Reserve
Estimation :
2 000 000 € - 3 000 000 €

Description complète

Carte grise française
Châssis n° 08151 Moteur n° 08151

Collection André Cadiou, gentleman driver sarthois


- Un des 93 exemplaires à carrosserie aluminium

- Matching numbers, historique connu

- Restaurée dans les années 90 par Cognolato

- Désirable version « nez long »

- Sans réserve

  

« La 275 GTB est (…) nerveuse, très agile et rapide. (…) Son confort, la qualité de sa finition, la ligne originale de sa carrosserie justifient un prix d’achat exceptionnel pour voiture d’exception. C’est un pur-sang, d’un luxe sans mollesse, d’un tempérament fougueux, qui tire dans les bras et requiert un gentleman-rider expérimenté pour en obtenir le meilleur parti ». C’est en ces termes élogieux que José Rosinski concluait l’essai de la nouvelle 275 GTB pour Sport Auto, en juillet 1965. Quelques mois plus tard, apparaissait une nouvelle version, caractérisée par un nez allongé et abaissé afin d’améliorer la tenue de route, ainsi qu’une lunette arrière sensiblement élargie.

Le châssis 08151 fait partie de cette désirable série et ainsi que nous l’a confirmé l’historien Marcel Massini, il s’agit de l’un des 93 exemplaires produits avec une carrosserie en aluminium. Cette 275 GTB très exclusive est sortie des usines de Maranello le 17 janvier 1966, de teinte « Argento Metallizzato 106-E-1», avec un intérieur en cuir Connolly « Nero VM 8500 », tandis que sa mécanique était équipée de 3 carburateurs. Elle fut vendue neuve le 29 janvier suivant à Noris Lastucci, qui résidait à Prato, près de Florence, via l’agent Ferrari Reato Nocentini, du Garage de la Rotonde. Immatriculée 2 jours plus tard « FI 309003 », la voiture fut conservée par son premier propriétaire jusqu’au 23 septembre 1969, lorsqu’elle fut cédée à Franco Boni, habitant de Florence, pour la somme de 3 300 000 Lires. En 1971, la berlinette fut achetée par le Dr. Paul F. Schouwenburg d’Amsterdam alors qu’elle était la propriété d’un repris de justice hollandais, qui, condamné à une peine de prison, avait laissé la voiture près d’un an sur un parking extérieur. Des photos de cette époque témoignent des soins que la voiture nécessitait à l’issue de cette période de purgatoire. La même année, c’est le Dr. Fokke Bosch, aux Pays-Bas qui en devint le propriétaire et la fit restaurer et repeindre en bleu ciel métallisé. Ensuite, au cours des années 80, elle demeura aux Pays-Bas, passant entre les mains connaisseuses de Sanders Van der Velden, puis du collectionneur Pieter Boel. En octobre 1994, on retrouve la belle GTB en annonce dans la Ferrari Market Letter, proposée par le marchand marseillais GTC et décrite comme dotée de 6 carburateurs, venant de bénéficier d’une restauration complète en Italie. C’est en effet au spécialiste réputé Cognolato qu’avait été confiée cette remise en état intégrale et à cette époque qu’elle reçut son actuelle teinte « Rosso Corsa ». En 1997, le collectionneur bordelais Xavier Beaumartin en devient le propriétaire et prend part au Tour de France Automobile 1997 et 1998 à son volant. C’est au début de l’année 1999, alors qu’il s’était rendu dans le sud de la France en compagnie de son épouse pour examiner une Ferrari Daytona, qu’André Cadiou porta finalement son dévolu sur le châssis 08151, que sa compagne, aux goûts sûrs, préférait nettement à la 365 GTB/4. S’en suivirent 6 participations au Tour Auto, ainsi qu’une participation à la Targa Florio Revival en 2000. Grand amateur de sport automobile, André Cadiou n’hésitait pas à utiliser sa 275 sur de longues distances, ou lors de compétitions, si bien qu’il a parcouru près de 40 000 km à son volant. En 2005, il avait fait réaliser et monter un arceau 4 points sur-mesure, chez Provost Automobiles, et installer un système d’extincteur. Avec sa désirable carrosserie en aluminium, sa mécanique à 6 carburateurs, ses fermetures de capot externes, ses longues portées (dont le verre d’une sera à remplacer) ou encore son déflecteur à moustiques sur le capot, la voiture a tous les attributs des exemplaires engagés en compétition à l’époque. On admire aujourd’hui la manière dont s’est patinée sa restauration, et l’examen de la voiture confirme qu’elle dispose toujours de son moteur-boîte-pont d’origine. Une facture mentionne, à ce chapitre, le remplacement du couple conique en 2004. N’ayant pas roulé depuis 6 ans, elle vient de bénéficier d’une remise en route et des vérifications d’usage chez le spécialiste Alfredo Sampaio qui s’occupe depuis de nombreuses années des voitures de la collection. Le châssis 08151 concentre aujourd’hui les meilleures spécifications que l’on peut réunir sur une 275 GTB, il dispose d’un historique connu et documenté qui en font un des exemplaires les plus exceptionnels sur le marché, éligible au sein des évènements les plus sélectifs. Ce n’est pas tant la possession de sa 275 qui rendait André Cadiou heureux, mais bel et bien son utilisation… nous sommes ravis de vous proposer de poursuivre cette philosophie.

 


From the collection of André Cadiou, a gentleman driver from the Sarthe


French title

Chassis no. 08151

Engine no. 08151

 

- One of 93 cars with all-aluminium bodywork

- Matching numbers, known history

- Restored in the 1990s by Cognolato

- Desirable ‘long nose’ version

- No reserve

 

“The 275 GTB is ... responsive, very agile and fast. (...) Its comfort, the quality of its finish and its original styling justify an exceptional price for an exceptional car. It is a thoroughbred, luxurious without being flabby, and with a fiery temperament, which pulls on your arms and demands an experienced gentleman-rider to get the most out of it.” It was in these glowing terms that José Rosinski concluded his test of the new 275 GTB for Sport Auto in July 1965. A few months later, a new version was presented, characterised by their longer, lower nose to improve the car’s roadholding, and a slightly enlarged rear window.

Chassis 08151 is part of this desirable series and, as the historian Marcel Massini has confirmed, it is one of the 93 cars built with the all-aluminium bodywork. This highly exclusive 275 GTB left the factory in Maranello on 17 January 1966, finished in ‘Argento Metallizzato 106-E-1’ with an interior in ‘Nero VM 8500’ Connolly leather, while the engine was equipped with three carburettors. It was sold new on the 29th of that month to Noris Lastucci from Prato, near Florence, through the Ferrari agent Reato Nocentini of the Garage de la Rotonde. Registered two days later as FI 309003, the car was kept by its first owner until 23 September 1969, when it was sold to Franco Boni from Florence, for 3,300,000 lire. In 1971, the berlinetta was bought by Dr Paul F. Schouwenburg from Amsterdam; at the time, it belonged to a Dutch criminal who had been given a prison sentence and had left the car for nearly a year in an outdoor car park. Photographs from the time show the attention the car needed after this spell in purgatory. The same year, Dr Fokke Bosch from the Netherlands became the car’s owner and had the car restored and repainted in sky blue metallic. During the 1980s, it remained in the Netherlands, passing through the knowledgeable hands of Sanders Van der Velden and then the collector Pieter Boel. In October 1994, the GTB was advertised in the Ferrari Market Letter, offered for sale by the French company GTC: it was described as having six carburettors and coming fresh from a full restoration in Italy. It was the renowned specialist Cognolato who was responsible for this restoration, when it was also painted in its current shade of ‘Rosso Corsa’. In 1997, Xavier Beaumartin, a collector from Bordeaux, acquired the car and drove it in the Tour de France Automobile in 1997 and 1998. It was at the beginning of 1999, during a trip with his wife to the south of France to look at a Ferrari Daytona, that André Cadiou finally set his sights on chassis 08151, which his wife, a discerning lady, strongly preferred to the Daytona. Cadiou then took part in six editions of the Tour Auto, as well as the Targa Florio Revival in 2000. A keen motorsport enthusiast, Cadiou did not hesitate to travel long distances with his 275 or to take part in competitive events, covering nearly 40,000km behind the wheel. In 2005, he had a four-point custom-made roll cage built and installed by Provost Automobiles and a fire extinguisher system fitted. With its desirable all-aluminium body, six-carburettor engine, external bonnet latches, long-range driving lights (the glass of one of which will need to be replaced), as well as its bonnet-mounted bug deflector, the car has all the attributes of the models entered in competition in period. Today, we can admire the patina of its restoration, and an examination of the car confirms that it still has its original engine/gearbox/rear axle. In this regard, a bill mentions that the final drive was replaced in 2004. As the car had not been driven for six years, it has just been recommissioned and the usual checks carried out by the specialist Alfredo Sampaio, who has taken care of the cars in the collection for several years. Chassis 08151 can lay claim today to the best possible overall specification for a 275 GTB, while its history is known and well-documented, making it one of the most exceptional examples on the market, which will be eligible for the most select events. It was not so much the fact of owning this 275 that made André Cadiou happy, but the act of driving it ... and we are delighted to invite you to continue the same approach.

 

 

 Collection André Cadiou, gentleman driver sarthois


Grand amateur d’automobile, collectionneur exigeant et surtout fervent utilisateur, André Cadiou était une figure appréciée du milieu. Afin de conjuguer sa passion pour le pilotage, le sport automobile et les voitures anciennes, il avait patiemment constitué sa collection idéale, faite de modèles bien précis et complémentaires, tous prêts à prendre la route ou la piste en toutes circonstances. De la Transémirates au Rallye du Maroc, en passant par le Tour de France Auto ou la Targa Florio Revival, André Cadiou n’était pas homme à laisser ses voitures au fond du garage : 20 000 km en 2.7 RS et 40 000 en 275 GTB… avec un entretien en conséquence. Chaque choix était justifié à la lumière de ses connaissances aiguisées : la 2.7 RS, échangée contre la 964 RSR gagnante de sa catégorie aux 24 Heures du Mans 1993, est un des premiers 500 premiers exemplaires assemblés pour l’homologation ; la 275 GTB achetée alors qu’il était venu examiner une Daytona, est un des 93 exemplaires à carrosserie aluminium ; la 365 GT/4 BB française d’origine était directement inspirée des sport-prototypes de l’époque ; et même l’Alpine était l’avant-dernier exemplaire d’une série de 100 unités ! En 2000, interrogé sur le choix de sa 365 GT/4 BB pour le Tour d’Espagne, il répondait : « En effet, je m’étais initialement engagé sur la Ferrari 275 avec laquelle j’ai pris part à la Targa Florio Revival. Mais c’est une voiture assez fragile. J’ai ensuite inscrit ma Jaguar Type E, puis je me suis ravisé, car j’ai pensé que la 365 GT/4 BB était mieux adaptée à la chaleur de l’Andalousie. C’est une voiture exceptionnelle à piloter, plus facile que la Type E et même que la 275. J’aime les GT à moteurs centraux, ce sont des machines pleines de vivacité et très plaisantes à conduire. » Maniant la discrétion et l’humour aussi bien que le volant, il tirait son bonheur de l’utilisation de ses automobiles, bien davantage que de leur possession ou de leur contemplation. André Cadiou est disparu en 2012, et aujourd’hui, ses automobiles n’attendent que de trouver de nouvelles mains connaisseuses afin d’être utilisées avec précaution pour leur vocation première : aller vite.


Photos © Kevin Van Campenhout


Contacts

Anne Claire MANDINE
Commissaire-priseur
Tél. +33 1 42 99 20 73
acmandine@artcurial.com
Anne-Claire MANDINE
Administrateur des ventes
Tél. +33 1 42 99 20 73
motorcars@artcurial.com

Ordres d’achat & Enchères par téléphone

Kristina Vrzests
Tél. +33 1 42 99 20 51
bids@artcurial.com

Actions