S.l.n.d. (Lyon, ca 1500).
Plaquette petit in-4, bradel demi-percaline bleue (Reliure de la fin du XIXe siècle).
Bechtel, 450/L-308 // USTC, 83459 // Manque à Brunet.
(6f., sur 8) / a-b4 / 30 ou 31 lignes, car. goth. / 140 x 197 mm.
La Louange et beauté des dames regroupe deux textes distincts. Le premier, La Louange, souvent faussement attribué à Jean de L’Espine du Pont-Alais, est un long poème à la gloire des femmes et louant leurs vertus. Il s’agit en réalité d’un fragment du plaidoyer de Noble Cœur, personnage central du Chevalier aux Dames, qui défend les femmes contre les médisances de deux géants misogynes. Le second texte, La Beauté, en prose et plus gaillard, chante les beautés des femmes « troys par troys », appliquant à divers qualificatifs (long, court, noir, gras, petit…) trois parties du corps pour dessiner l’idéal féminin. On trouve souvent ces deux textes réunis dans les éditions de la fin du XVe et du début du XVIe siècles, sans que cela soit systématique.
Cette édition, sans lieu ni date, ne semble connue que par cet exemplaire, incomplet des feuillets b2 et b3, c’est-à-dire de la fin de la Louange et du début de la Beauté. Elle est inconnue à Brunet et n’est décrite par Bechtel que d’après la notice du catalogue Fairfax Murray où a figuré l’exemplaire (il avait été précédemment succinctement décrit dans le catalogue Lignerolles IV, en 6ff., sans mention de manque). C’est la notice Fairfax Murray qui propose, par l’apparence générale du volume, la composition du titre et les caractères utilisés, la place de Lyon comme lieu d’édition et la date de 1500, l’ensemble sans certitude. La lettrine M est notamment la même que celle utilisée dans une édition de l’Exposition de l’Ave Maria donnée à Lyon par Topié et Herenberck vers 1490.
Édition illustrée d’un grand bois sur le titre représentant une femme nue au bord d’une rivière tenant en laisse une licorne, devant un arbre supportant trois écus d’armes.
Probablement le seul exemplaire connu.
Menus frottements au dos. Manque les feuillets b2 et b3.
Provenance :
Comte Raoul de Lignerolles (IV, 4-16 mars 1895, n° 397) et Fairfax Murray (étiquette, n° 668).