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Eugène DELACROIX (Paris 1798-1863)
Arbres au bord d’une pièce d’eau dans un parc, vers 1850
Estimation :
80 000 - 120 000 €

Description complète

Arbres au bord d’une pièce d’eau dans un parc, vers 1850
Pastel

Trees near water in a park, pastel, by E. Delacroix

9.05 x 12.40 in.

31.5 cm x 23 cm
Provenance :

Vente de l’atelier de l'artiste ; Paris, Hôtel Drouot, 1864, une partie du lot n° 605 ou 606, cachet de cire au verso du doublage ;

Collection Maurice Gobin (1883-1962) ;

Puis par descendance ;

Collection particulière, Ile-de-France

Expositions :

Eugène Delacroix, Exposition du Centenaire, Paris, musée du Louvre, 1930, n° 680

Delacroix et ses amis, Paris, Atelier de Delacroix, 1932, n° 52 (comme « Le parc d’Augerville »)

Pastel français du XVIIe siècle à nos jours, Paris, 1933, n° 75

Delacroix, Paris, galerie Maurice Gobin, 1937, n° 84, repr. (comme « Parc de Valmont »)

Bibliographie :

Raymond Escholier, Delacroix, Paris, 1943, librairie Floury, tome II, repr. entre les p. 288 et 289, comme « Le Parc »

Charles Martine, Léon Marotte, Delacroix, Paris, éditions Helleu et Sergent, pl. 70

Lee Johnson, Delacroix Pastels, Londres, 1995, éditions John Murray, p. 161, n° 48, repr.

Commentaire :

Au croisement du romantisme et de l’impressionnisme, ce pastel parait étrangement vivant par sa touche audacieuse. La nature y est représentée avec une note nostalgique, comme ce saule pleureur aux longues mèches effleurant l’eau comme une longue traîne de vibrato au violoncelle. « Le vrai peintre est celui qui connaît toute la nature », écrit Delacroix dans son Journal le 10 mars 1850.

La spontanéité du pastel convenait parfaitement à ses recherches chromatiques conjuguées à son besoin d’une nature rustique et harmonieuse. Ici la gamme des verts mise en valeur par quelques points rouges et blancs de floraison rappelle fortement le paysage d’Arbres dans un parc de l’ancienne collection David-Weill1. Ce paysage avait été rapproché du séjour que Delacroix effectua en 1856 chez un cousin germain, le commandant Philogène Delacroix, dans sa propriété située à Ante, près de Sainte-Menehould, dans la Meuse.

Le lieu est traditionnellement situé à Valmont, propriété de ses cousins, où Delacroix se rend une dernière fois en octobre 1849 (séjours précédents en 1829, 1831, 1840). Lee Johnson n’exclut pas qu’il puisse s’agir d’un autre jardin des propriétés que Delacroix fréquente lors de ces séjours à la campagne. Est-on à Augerville chez son cousin l’avocat Berryer, à Valmont, à Champrosay, à Nohant chez George Sand ? On est en tout cas avec Delacroix face à cette nature apprivoisée qu’il fréquente avec assiduité et plaisir dès qu’il peut s’échapper de Paris pour retrouver la respiration nécessaire du citadin.


1.     Voir Arlette Sérullaz, Vincent Pomarède, Joseph J.Rishel (dir.), Delacroix les dernières années, cat. exp. Paris, Grand Palais, Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, 1998-1999, n° 43, repr.

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