Sans cadre
Encouragée par le contact des peintres impressionnistes qui fréquentent le domicile des Bracquemond à Sèvres, Marie exerce sa technique à l’huile en plein air sur des toiles de petits formats. La peinture de paysage lui permet d’étudier les effets de la lumière sur la nature en divisant les couleurs en autant d’empâtements colorés. Les deux études du Pont de Sèvres (lots n° 5 et 7) que nous présentons illustrent une certaine allégeance esthétique de l’artiste envers le travail sériel des meules de Monet. En effet, Marie reprend le même motif à différentes heures de la journée et s’attache à capter les changements chromatiques de la lumière, confirmant ainsi les propos de Gustave Geffroy : « son maitre de prédilection fut toujours Claude Monet, dont elle ne cessa de parler avec enthousiasme[1] ».
[1] Gustave Geffroy, in Exp. Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, p. 7.