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DIADÈME DE MARIAGE (TAJ)
Maroc du nord, fin du XVIIIe ou XIXe siècle
Estimation :
25 000 € - 35 000 €
Vendu:
32 800 €

Détails du lot

DIADÈME DE MARIAGE (TAJ)
Maroc du nord, fin du XVIIIe ou XIXe siècle

Composé de cinq plaques articulées en or décorées d’émaux polychromes et serties de diamants, émeraudes et pierres semi-précieuses, trois plaques ornées de cabochons, le centre coiffé d’un motif de croissant et d’étoile, le diadème cerné d’un filet de perles naturelles, deux attaches de soie verte fixées aux anneaux du diadème, les plaques cousues sur une coiffe triangulaire en coton autrefois orné de fils d’or, pompons colorés, le revers doublé de soie bleue.

Dim. : 21 x 32,5 cm

Provenance :

Ancienne collection d'une famille juive du Maroc

Commentaire :

Cet important diadème (taj en arabe) est probablement l’œuvre d’orfèvres juifs marocains. En effet, la joaillerie au Maroc semble avoir été l’apanage de la communauté juive seule, produisant des bijoux pour une clientèle aussi bien juive que musulmane (Jewellery of a Jewish Woman in Morocco, Musée d’art et d’histoire du judaïsme, Paris, publié en ligne le 6/05/2020). L’utilisation d’or et de pierres précieuses (diamants, émeraudes, rubis et perles) suggère qu’il provient des villes du nord du Maroc, peut-être de Fès, Tanger ou Tétouan, contrairement aux bijoux du sud du pays où prédominent l’argent et les émaux. Ce diadème était probablement destiné à une mariée juive pour son mariage, même si ce type de diadèmes était aussi porté par les femmes musulmanes. Il était complété par des boucles d’oreille, un collier, un pendentif et des fibules pour former une parure, véritable marqueur du rang social au sein de la communauté.


Un exemple de taj attribué à Fès et datant du XVIIIe ou XIXe siècle est conservé au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme à Paris (Inv. D.2006.02.001). Un autre, décoré de cabochons et agrémenté d’émaux, daté de la fin du XVIIIe siècle est au Islamic Arts Museum Malaysia, Kuala Lumpur (2012.10.6 et Sotheby’s, Londres, 25 avril 2012, no 650). Un exemple de taj plus récent, daté vers 1900 a été vendu chez Christie’s, Londres, le 17 avril 2007, no 347. Voir également Vivian B. Mann, Morocco, Jews and Art in a Muslim Land, 2000, no.52, p.152.

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