Huile sur toile
Signée, titrée et datée au dos
119,50 × 100 cm
Oil on canvas;
signed, titled and dated on the reverse
47.05 × 39.37 in.
Galerie Daniel Templon, Paris
Acquis directement auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire
Paris, Porte de Versailles, Fiac, Stand Galerie Daniel Templon, 9-13 octobre 2003
Souvent qualifié de provocateur, Jonathan Meese s’est fait connaître depuis 1998, grâce à ses performances et installations spectaculaires. Fasciné par les « débris culturels » d’une société sur-consommatrice d’images, Jonathan Meese accumule dans ses installations labyrinthiques, objets de la vie courante, mannequins, posters des années 70, graffitis, écrits et photos. Objets trouvés aux puces ou dans la rue, images empruntées à des films ou de vieilles revues, tout est intégré dans des espaces où l’artiste lui-même se met en scène. Depuis 1998, son imagerie éclectique ne cesse d’enfler : de Wagner à Bacon en passant par Yves Saint Laurent, Ezra Pound, Björk, les films de Stanley Kubrick, Staline, Godzilla ou Heidegger. L’artiste lui-même se fond sans cesse de nouvelles identités hybrides : Dr. Cyclops (héros d’un film des années 40), Batlhysmeese (inspiré du peintre Balthus), le Van Gogh de 1924 ou bien le Maldoror de Lautréamont. L’artiste déclare ainsi : « J’exhume pour consumer, mon corps est le réacteur d’une immense expérience de recyclage des déchets d’un monde pollué et d’images intoxiquées ».
Les toiles de Jonathan Meese sont à l’image de ses installations. Recouvertes d’épaisses couches de peinture à l’huile, elles mêlent dans des compositions chaotiques et flamboyantes, toutes sortes d’icônes inquiétantes, dictateurs, super héros ou vampires. L’artiste lui-même fasciné par les autoportraits se représente souvent sous les traits déformés de héros réels ou fictifs, créant ainsi une étrange mythologie autour de son propre personnage. Jonathan Meese essaie ainsi de réaliser ce qu’il nomme des « peintures de l’Etat » qui accumulent symboles du pouvoir (croix de fer allemande, insignes des pharaons etc.) et développent ainsi une réflexion sur la puissance, l’individu, et la possibilité de régénérescence par la peinture.
In Galerie Templon, Jonathan Meese “L’Amour, 2002-2003
Often described as a provocateur, Jonathan Meese has been making a name for himself since 1998, thanks to his spectacular performances and installations. Fascinated by the ‘cultural debris’ of a society over-consuming images, Jonathan Meese accumulates everyday objects, mannequins, posters from the 70s, graffiti, writings and photos in his labyrinthine installations. Objects found at flea markets or in the street, images borrowed from films or old magazines - everything is integrated into spaces where the artist himself puts on a show. Since 1998, his eclectic imagery has continued to expand: from Wagner and Bacon to Yves Saint Laurent, Ezra Pound, Björk, the films of Stanley Kubrick, Stalin, Godzilla and Heidegger. The artist himself is constantly creating new hybrid identities: Dr. Cyclops (hero of a 1940s film), Batlhysmeese (inspired by the painter Balthus), the Van Gogh of 1924 or Lautréamont's Maldoror. The artist declares: ‘I exhume in order to consume; my body is the reactor of an immense experiment in recycling the waste of a polluted world and intoxicated images’.
Jonathan Meese's canvases are a reflection of his installations. Covered in thick layers of oil paint, they combine all kinds of disturbing icons, dictators, superheroes and vampires, in chaotic, flamboyant compositions. The artist himself, fascinated by self-portraits, often depicts himself in the distorted guise of real or fictional heroes, creating a strange mythology around his own persona. Jonathan Meese tries to produce what he calls ‘paintings of the state’, which accumulate symbols of power (the German iron cross, the insignia of the pharaohs, etc.) and thus develop a reflection on power, the individual, and the possibility of regeneration through painting.
In Galerie Templon, Jonathan Meese “L’Amour, 2002-2003