2 tomes en un volume in-8, demi-percaline verte, chemise de maroquin vert à bandes, tête rouge, étui doublé (Reliure de la fin du XIXe siècle).
[2] ff., 340 pp. ; [2] ff., 362 pp.
La rédemption par l’amour d’une courtisane
Édition originale.
Le roman de Dumas Fils a eu – et a encore – un tel retentissement que la personnalité de la courtisane Marie Duplessis (1824-1847), sa vie et sa mort, ont été brouillés par le personnage littéraire créé par le romancier.
Dumas Fils avait été son amant en 1844-1845 mais avait dû rompre leur liaison ne pouvant l’entretenir sur le pied auquel elle était habituée. Elle mourut de tuberculose le 3 février 1847. Dumas Fils qui était en Algérie n’apprit son décès qu’à son retour en France et put seulement assister à la vente aux enchères des biens de la jeune femme qui était morte couverte de dettes.
C’est par cette vente aux enchères que débute le roman. Le narrateur y achète un exemplaire de Manon Lescaut offert à la courtisane par un certain Armand Duval dont il fera plus tard la connaissance et qui lui racontera ses amours avec la jeune femme.
Manon Lescaut est le fil conducteur de la Dame aux camélias et les références au roman de l’abbé Prévost ponctuent celui de Dumas Fils qui affirme : « Manon Lescaut est bien certainement le plus beau livre de cœur que l’on ait écrit […]. Elle est vraie dans le passé, dans le présent et dans l’avenir, et sa conversion faite par l’amour est belle comme la conversion de Madeleine faite par la foi. »
En mai 1847, après avoir relu les lettres que Marie lui avait adressées, Dumas écrivit en trois semaines le roman dans lequel il purifiait la femme de mauvaise vie et critiquait les vices de la société bourgeoise et aristocratique. Le roman obtint immédiatement le plus vif succès.
Vicaire III, 450 ; Talvart, 3A ; Carteret 246 : « ouvrage de la plus grande rareté ».
Mors supérieur fendillé, rousseurs.
Ex-libris Louis de Sadeler et RVH.
Édition originale de toute rareté d’une œuvre qui appartient au panthéon de la littérature du XIXe siècle.