2 volumes in-18, demi-beau beige havane, dos à faux-nerfs ornés de fleurons à froid, de filets et de roulettes dorées, pièces de titre et de tomaison en maroquin fauve, couvertures et dos conservés, non rognés (Reliure de Canape).

[2] ff., 304 pp. ; [2] ff., 304 pp.

Édition originale.

Continuation des « Causeries » de Dumas. Comme l’indique le titre les sujets qu’il traite partent dans tous les sens.

Notons particulièrement au premier volume « Heures de Prison », longues pages qu’il consacre à Marie Capelle (Mme Lafarge) qu’il avait connue enfant car le grand-père de celle-ci était son tuteur. Débutées dans le doute – « Marie Capelle était-elle coupable ou non ? […] Si notre conscience avait à prendre un parti, peut-être, comme la loi dirait-elle : Oui ; si notre cœur et notre imagination avaient à absoudre ou à condamner, peut-être, comme la victime, dirait-ils : Non – au fil des pages la conviction du lecteur se fortifie pour, ayant lu les lignes écrites par un des plus fermes soutiens de la prisonnière de Tulle : Veux-on savoir si j’ai cru cette femme coupable ? Je réponds : retenue prisonnière je lui avais donné pour compagne ma fille… » Dumas, avec le talent de l’auteur de drames, termine son chapitre par cette chute implacable : « Marie Capelle est morte à l’âge de trente-six ans après douze ans de captivité.

Quelques autres souvenirs personnels : « Comment j’ai fait jouer à Marseille le drame des Forestiers », « La retraite illuminée » (réédition du texte paru à 75 exemplaires seulement en 1858), « Causerie culinaire »…

Vicaire III, 425 ; Munro, 335.

Dos et mors frottés, infimes rousseurs.