5 volumes in-8, demi-maroquin à coins rouge, dos lisses, titre et date dorés, couvertures et dos conservés, non rognés (Reliure de Durvand).

320 pp., 297 pp., 307 pp., 323 pp., 316 pp. (faux-titres et titres compris dans la pagination).

La version dumasienne de l’histoire du juif errant

Première édition française. Une édition « autorisée pour la Belgique et l’étranger, interdite pour la France » a paru à Bruxelles chez Lebègue en 1852-1853).

Bien que le dernier volume se referme sur la mention « Fin du cinquième volume et de la première partie », le roman est complet ainsi et Dumas ne lui donna pas de suite.

Ce roman eut une histoire éditoriale compliquée. Dumas avait dans la tête un roman « monstre » qui aurait débuté à Jésus-Christ pour se terminer dans « l’avenir » et dont le héros principal serait le Juif errant. La publication en feuilleton commença dans le Constitutionnel que venait de racheter un banquier juif, Polydore Millaud. Elle fut vite interrompue, le sujet risquant de réactiver un antisémitisme latent dans la société de l’époque. Reprise une seconde fois, elle est définitivement arrêtée alors que seule la première partie avait été écrite.

Le prologue voit l’arrivée à Rome en 1469 d’un mystérieux personnage qui, reçu par le pape Paul II, est reconnu pour être le Juif errant.
Dumas revient ensuite en arrière jusqu’à la fondation de Jérusalem, puis l’histoire de Jésus qui maudit Isaac Laquedem et le condamne à une errance sans fin. Il part, guidé par Apollonius de Tyanes à la recherche des Parques qu’il trouvera finalement au centre de la Terre. Elles lui donneront le fil de la vie de Cléopâtre dont il veut faire son alliée contre le « dieu maudisseur ». Et le livre s’achève sur la résurrection de la reine d’Égypte.

Vicaire III, 398 ; Talvart, 120 ; Carteret, 241 ; Munro, 251.

Infimes griffures au dos du volume 5, premiers et derniers feuillets brunis, quelques rousseurs et taches.

Des bibliothèques Brouchetière et Paul Gavault avec leurs ex-libris.

Première partie seule écrite d’un projet titanesque sur le mythe du Juif errant. Bon exemplaire.