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Alessandro ALLORI (1535 - 1607)
Recto : Portrait de femme au collier de perles ; Verso : Figure allégorique
Estimation :
20 000 € - 30 000 €
Vendu:
35 424 €

Détails du lot

Recto : Portrait de femme au collier de perles ; Verso : Figure allégorique
Miniature sur métal, de forme ovale

Légendé 'TAVRV[M] TE SOL OBSECRO MODO REVISAM. UTINAM VISVS RESTITUERETUR MIHI. ET AVDITUS SIMVL.' à droite au verso
(Petits manques)
Sans cadre

Front : Portrait of a lady with a pearl necklace ; back : Allegory, metal miniature, by A. Allori

Provenance :

Palais Strozzi à Florence, d'après une tradition orale rapportée dans le catalogue de la vente de 1981 ;
Collection Marcotte ;
Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Mes Couturier et de Nicolaÿ, 19 novembre 1981, n°173 (en paire avec un portrait d'homme) ;
Acquis lors de cette vente par l'actuel propriétaire ;
Collection particulière, Paris

Commentaire :
Alessandro Allori reprend la formule des portraits de cour mise au point par Agnolo Bronzino (1503-1572), son maître et père adoptif. On pense ici au 'Portrait d'Eléonore de Tolède et son fils' exécuté vers 1545, conservé à la galerie des Offices à Florence, dont il retient la gamme de bleu et de gris. Allori est connu pour avoir peint des petits portraits sur métal: un 'Portrait de jeune femme' sur cuivre a été vendu à Milan1 et la galerie Bob Haboldt à Paris présentait, en 1990, un 'Portrait de gentilhomme devant un rideau vert avec une vue sur Florence' avec, au revers, une allégorie de l'Amour. Ces petits portraits, destinés à présenter les futurs époux l'un à l'autre, pouvaient être
offerts comme cadeau de fiançailles.
Si nous regardons comment Alessandro Allori a représenté François I de Médicis, nous pouvons remarquer qu'il tient un portrait miniature, celui de sa soeur Lucrezia décédée à l'âge de 16 ans2. L'image entretient alors le souvenir d'une personne absente mais toujours aimée.
L'allégorie au revers du portrait que nous présentons, le lit vide et le sablier du temps qui passe expriment une certaine nostalgie. Nous pouvons traduire l'inscription ainsi: "Soleil, je t'en conjure, que je revoie seulement le taureau! Puisse la vue m'être rendue, et avec elle l'ouïe". La belle espère donc rester en vie jusqu'au retour de la constellation du taureau, visible les soirs d'hiver, de fin septembre à avril et, avec elle, probablement, celui de son bien-aimé, dont le portrait en armure était également présenté à la vente du 19 novembre 1981.
On ne s'étonnera pas que ce petit tableau ait plu à la famille Marcotte, amis proches de Jean-Dominique Ingres, tant ce peintre a regardé et pris comme modèle les portraits aristocratiques de Bronzino pour représenter ses modèles féminins.

1. Porro & Cie, 13 mai 2009, n°111, 91 mm.
2. Panneau, 90 x 69 cm. Vente anonyme, New York, Christie's, 18 mai 1994, n° 101.

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