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SIMENON (Georges) Manuscrit autographe pour l'Horloger d'Everton. Lakeville, 23 [mars ?] 1954. Manuscrit de 51...
Estimation :
5 000 € - 6 000 €
Vendu:
5 904 €

Détails du lot

SIMENON (Georges) Manuscrit autographe pour l'Horloger d'Everton. Lakeville, 23 [mars ?] 1954. Manuscrit de 51...

SIMENON (Georges)
Manuscrit autographe pour l'Horloger d'Everton.
Lakeville, 23 [mars ?] 1954.
Manuscrit de 51 p. (plus ou moins 2 feuillets, comptage délicat) in-4. ; tapuscrit de 174 p. (plus ou moins 2 feuillets, comptage délicat) in-4. ; enveloppe jaune manuscrite.

Ensemble exceptionnel permettant de retracer l'écriture d'un des célèbres " roman dur " de George Simenon, paru pour la première fois aux Presses de la Cité en 1954 et adapté au cinéma par Bertrand Tavernier, en 1974, sous le titre de L'Horloger de Saint-Paul.
L'ensemble se compose de la fameuse enveloppe jaune qu'utilisait Simenon pour préparer ses romans, du manuscrit et du tapuscrit original avec multiples corrections manuscrites. Large envoi autographe postérieur, signé et daté 1956 de Simenon sur la première page du tapuscrit. L'écrivain y détaille sa technique d'écriture " commencée seulement en Floride, en 1946, quand j'ai écrit "Lettre à mon juge" et que j'ai adoptée depuis " Simenon précise aussi le titre original " La cause de tout " en renseignant qu'il " commence souvent par un titre abstrait pour finir par un titre concret. "

Les manuscrits de Georges Simenon sont rares. Celui-ci est d'autant plus particulier qu'il a survécu à un accident d'avion postal en 1956, probablement celui d'un DC 3 de la Postale de nuit qui s'est produit le 28 janvier 1956. Destiné à René Grandgeorge, que le couple Simenon avait rencontré lors d'une croisière, cet ensemble a échappé de peu à sa destruction complète. Une grande partie de chaque feuillet reste lisible et permet de retracer le parcours d'écriture. L'enveloppe jaune, servant de fiche-conductrice, éclaire notamment sur les différents lieux où se passe l'intrigue. Il est à noter que le manuscrit correspond, à quelques petits écarts près, au tapuscrit. Cela montre, contrairement à ce que pouvait soutenir Simenon, que le passage à la dactylographie se faisait par consultation du manuscrit autographe.
Ainsi, la phrase, dans le premier chapitre : " Il habitait le premier étage, juste au-dessus de son magasin, mais il n'y avait pas communication entre celui-ci et son appartement ", se retrouve dactylographiée telle quelle et corrigée, pour devenir dans le roman : " Il habitait le premier étage, juste au-dessus de son magasin, mais aucune communication n'existant entre celui-ci et son appartement. "

Compte tenu de la fragilité du document, il ne nous a pas été permis de faire une analyse poussée de son contenu et de ses éventuels manques. Cependant, la comparaison avec d'autres manuscrits et tapuscrits de Simenon laisse à penser que tous les feuillets sont là.
Provenance :
René Grandgeorge (puis par héritage).
Bibliographie :
Collectif, Georges Simenon : parcours d'un écrivain belge, Bruxelles, Racine, 2011.

Ensemble très abîmé : un cinquième est détruit par le feu, feuillets très fragiles

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