Éléments d'incrustation représentant une paire d'yeux Oudjat. Les différentes parties réalisées avec une grande finesse, présentent un revers plat et une face légèrement bombée, suggérant leur utilisation comme élément d'incrustation dans un cercueil en bois. La sclère en albâtre blanc est incrustée d'obsidienne formant la pupille. Les sourcils, larmiers de faucon et autres éléments décoratifs sont quant à eux délicatement taillés dans le schiste.
Fracture au sourcil droit. Pupille gauche recollée.
Larg. : 11 cm
Provenance :
Galerie Maspero, 29, rue Corot, Ville d'Avray, 1968
Référence bibliographique :
De Meyer Marleen, Inlaid Eyes on Old Kingdom Coffins: A History of Misidentification, Journal of Egyptian Archaeology, volume 97, 2011, pp. 201-203
Œuvre en rapport :
Musée égyptien du Caire, JE 51922, représenté dans : A. Varille, La tombe de Ni-Ankh-Pepi à Zâouyet El-Mayetîn, 1938, p. 27, pl. XVIII
An Egyptian pair of inlaid udjat-eyes, steatite, calcite and obsidian, Old Kingdom, 2700- 2200 B.C.
Cette paire d'yeux Oudjat fait partie des très rares exemples d'éléments d'incrustation en pierres dures connus à ce jour. Comme l'explique Marleen de Meyer dans son étude "Inlaid Eyes on Old Kingdom Coffins", ces éléments d'incrustation ont souvent été retrouvés hors de leur contexte d'origine et détachés de leurs cercueils où ils étaient autrefois fixés, au niveau de la tête du défunt, sur le côté gauche. L'absence de contexte de découverte et la rareté de ces éléments, ont amené de nombreux chercheurs à les considérer à tort comme des amulettes. Le doute n'est cependant plus permis face à des exemplaires complets tels que celui que nous présentons aujourd'hui ou encore la paire d'yeux conservée au musée égyptien du Caire trouvée dans la tombe de Ni-Ankh-Pepi à Zaouyet El-Mayetin.