Tapisserie en laine de couleurs.
Signée en bas à gauche et monogramme du lissier.
Bolduc au revers.
290 × 100 cm
Provenance:
Galerie Inard, Paris.
Collection privée, acquis aupès de la précédente en 2001.
A wool tapestry by Atelier Jacqueline de la Baume Dürrbach, after Robert Delaunay; signed “R. Delaunay” lower left with the manfufacture monogram; Bolduc at reverse; 1952
114.17 × 39.37 in.
Formée à l'Académie Julian dans l'atelier de Marcel Gimond où elle fait la rencontre de son époux, le sculpteur René Dürrbach, Jacqueline de la Baume (1920-1989) se consacre à la tapisserie à partir de 1949.
Après avoir suivi un apprentissage chez Beaudounet, lissier à Aubusson, elle entame une collaboration avec les peintres amis, Albert Gleizes, Maurice Herbin ou encore Fernand Léger.
Elle entre également en contact avec Sonia Delaunay qui lui donne l'accord pour la réalisation de tapisseries d'après l'œuvre de son époux Robert Delaunay et fait de même avec la veuve de Theo Van Doesburg. Picasso qui avait admiré les qualités artistiques et techniques des tapisseries de Jacqueline de La Baume Dürrbach au musée de l'Annonciade à Saint Tropez en 1951, lui commande le tissage de plusieurs tapisseries dont les dix-huit tapisseries réalisées pour Nelson Rockefeller parmi lesquelles Guernica. Dans l'atelier d'Albert Gleizes à Cavalaire, qu'elle occupe avec son époux, Jacqueline de la Baume Dürrbach travaille à partir de laines commandées auprès des ateliers de Felletin. La justesse de son dessin, le " vibrato " de ses lignes, la maîtrise de ses compositions font d'elle une interprète remarquable des œuvres des grands maîtres du cubisme. Elle transpose ici dans la laine les abstractions colorées de l'impor-tante série des Rythmes sans finentamée par Robert Delaunay dans les années trente et rejoint ainsi la volonté du peintre d'intégrer l'art à l'architecture.
Trained at the Julian Academy in Marcel Gimond's workshop where she met her husband, the sculptor René Dürrbach, Jacqueline de la Baume (1920-1989) devoted herself to ta-pestry from 1949. After having followed an apprenticeship at Beaudounet, tapestry maker in Aubusson, she begins a col-laboration with the painters friends, Albert Gleizes, Maurice Herbin and Fernand Léger. She also contacts Sonia Delaunay, who gives her permission to realize tapestries according to the work of her husband Robert Delaunay, and does the same with Theo Van Doesburg's widow. Picasso had the chance to admire the artistic and tech-nical qualities of Jacqueline de La Baume Dürrbach's tapestries at the Musée de l'Annonciade in Saint Tropez in 1951. He then commissioned her to weave several tapestries, including the eighteen tapestries made for Nelson Rockefeller among which Guernica. In Albert Gleizes' workshop in Cavalaire, which she occupies with her husband, Jacqueline de la Baume Dürrbach works from wools ordered from Felletin's workshops. The accuracy of her drawing, the " vibrato " of her lines, the mastery of her compositions make her a remar-kable interpreter of the works of Cubism's great masters. Here, she transposes into wool the colorful abstractions of the important series of Rythmes sans fin begun by Robert Delaunay in the thirties, and thus, joins the painter's desire to integrate art with architecture.