S.l. [vers 1918 ?]
8 p. sur 2 doubles ff. in-8 (18,1 x 13,5 cm).
Lettre autographe signée à son frère Robert, alors mobilisé au front en Italie en ce début d’année 1918. La date est établie par différentes allusions, notamment l’évocation de l’emploi de critique littéraire au Figaro que Proust a brigué suite au décès de Chevassu, mort le 15 janvier 1918, mais que Paul Hermant obtint finalement. Les lettres de Marcel à son frère sont très rares, surtout en cette période de guerre. À cette époque, Robert est sur le front en Italie. C’est la raison d’un si long compte-rendu des rencontres, de ses préoccupations sur l’avancée de son travail, (« le nombre de mes épreuves s’accroît au fur et à mesure, ce qui m’inquiète non pour ma vue mais pour la possibilité de terminer mon ouvrage et la fin de son livre »), et sur sa santé et celle de son entourage (« la maison va être un hôpital car nous attendons le mari de Céleste, atteint d’un état vague, qui est soit […] le paludisme, soit de la tuberculose »). Enfin, Marcel Proust ajoute quelques mots plus intimes : « Mon pauvre Loup, à côté de la vie que tu dois mener ce n’est rien » et adresse à son frère ses « infinies tendresses ».
PROVENANCE :
- Vente Artcurial, Paris, 24 novembre 2008, lot 242
Rousseurs, taches.