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No reserve
1908 Mariska by William Fife & Sons No reserve
Estimation :
700 000 € - 1 500 000 €
Vendu :
381 440 €

Description complète


Titre de navigation britannique

- Un des quatre 15M-J subsistant
- Même classe que Tuiga, 15M-J de la famille princière monégasque
- Bateau légendaire, plan Fife
- Eligible à toutes les régates classiques
- Restauration complète en 2009 et entretien méticuleux
- Palmarès exceptionnel
- Sans réserve

Mariska, Prince des voiliers parmi les voiliers des Princes

Un plan Fife sur le marché, c'est déjà une rareté précieuse. A plus forte raison quand il s'agit de Mariska. Ce 15-Metre J a bénéficié d'une restauration exceptionnelle, et sa riche histoire lui confère un prestige sans équivalent.
Dans le carré de Mariska, une plaque de cuivre s'impose au regard du visiteur. Elle a été voulue par l'actuel propriétaire, Christian Niels. Il y a fait graver les noms de tous les armateurs qui, depuis 1908, ont été les dépositaires de cette merveille signée William Fife III. Bien sûr, il a fait ajouter la légendaire figurine de dragon. Elle est la marque de fabrique du génial architecte et constructeur écossais. Mais entre ce dessin et le dernier nom sur la liste, il reste de la place pour celui (ou celle) qui, en l'acquérant, sera désormais le dépositaire de ce trésor.
Il pourra écrire son propre chapitre au journal de bord entamé voici bientôt 112 ans par l'Ecossais A. K Stothert. Il était l'un des régatiers les plus capés de son temps. Il avait commandé à William Fife III un voilier susceptible de gagner dans la catégorie d'élite de l'époque : celle de 15- Metre J.
Attention, il ne s'agit pas là d'une indication de la longueur du bateau (en l'occurrence, pour Mariska, ce serait plutôt le double : 27,60 mètres très précisément). Le nombre 15 est le résultat final d'une jauge complexe où la longueur du bateau est multipliée par le produit d'une racine carrée elle-même obtenue à partir du poids du lest, de la longueur du mât et de la largeur du bateau. Le tout étant bien sûr divisé par d'autres paramètres qui relèvent chacun de l'ésotérisme. Toutes les combinaisons sont permises, du moment que le résultat final aboutit à 15. C'est ce qui caractérise cette catégorie de voiliers.
Il n'en aura été construit que vingt exemplaires durant la courte période où cette classe connaîtra son apogée, c'est-à-dire, entre 1908 et 1917. Ils étaient reconnaissables à la lettre D qu'ils portaient dans la grand-voile. Parmi les quatre survivants, Mariska porte l'intitulé D1. Il navigue en bonne compagnie : Hispania, qui avait appartenu au roi d'Espagne Alphonse XIII ; Tuiga, vaisseau amiral du Yacht Club de Monaco, dont la barre est souvent tenue par le Prince Albert en personne ; et Lady Ann, qui, comme ses congénères, a bénéficié d'une admirable restauration.
Le premier armateur va rapidement se mettre à empiler les victoires, d'abord en Ecosse, puis des deux côtés de la Manche, entre Cowes et Le Havre. Grâce à ce palmarès, une aura entourera le voilier tout au long de sa vie. Et c'est peut-être ce qui le sauvera dans les temps troublés qui suivront.
Comme c'était l'habitude au début du XXème siècle, où les bateaux n'étaient pas conçus pour être conservés longtemps, le 15-Metre J est rapidement vendu en 1911 à un autre Ecossais, F E Guest, qui lui-même le cède en 1912 à un troisième familier des lochs, J.W Cook.
Ce dernier s'en défait à son tour en 1913, au profit d'un allemand Carl Krüger, qui vit à Göteborg en Suède. A partir de cette date, une deuxième vie scandinave commence pour Mariska. Une chance, car le bateau tapi au fond de quelque fjord, va se faire oublier durant les deux conflits mondiaux. Il ne sera pas, comme tant d'autres, sacrifié sur l'autel de l'effort de guerre. Une fois réquisitionnés, les voiliers étaient souvent démantelés. Le plomb de leurs quilles, notamment, était fondu pour servir à fabriquer des munitions.
C'est en grande partie pour cela que des constructions du début du siècle dernier sont si rares à naviguer encore. S'agissant des plans Fife, la situation est aggravée par l'itinéraire personnel de William. Il était le troisième à porter ce prénom à la tête du chantier créé par son grand- père sur les rives de la Clyde, en Ecosse, dans le village de Fairlie. Mais il fut si accaparé par sa passion des plans et de la construction qu'il ne trouva pas le temps d'engendrer une descendance. A sa mort, en 1938, toutes les activités furent définitivement arrêtées : la conception, la construction, mais surtout, l'entretien de la flotte existante.
En 1942, Mariska devient la propriété du Royal Swedish Yacht Club. La neutralité du pays pendant la guerre est son meilleur sauf-conduit. A la Libération, il demeure encore de longues années dans les eaux scandinaves. Jusqu'à ce qu'en 1983, un Néerlandais, Jacob de Jonge, lui fasse connaître le pays des canaux. En 2001, un second Hollandais, Edgar Hotlbach, le rachète, et le cède, en 2007, à son actuel propriétaire.
L'implication de ce dernier va être déterminante dans l'effet que peut produire Mariska. Quand il arrive dans un port, il aimante le regard : il est beau, admirablement restauré, superbement entretenu. En outre, il est manœuvré à la perfection. Son équipage est composé de marins passionnés, parmi les meilleurs du circuit.
Sous la houlette de son propriétaire, ils ont honoré de leur assiduité, et de leurs victoires, la totalité des courses du circuit méditerranéen. Mariska et Tuiga sont même à l'origine d'un championnat spécifique aux 15-Metre J, sur une idée de Bernard d'Alessandri, Président du Yacht Club de Monaco. Tout cela demeurera. Le nouvel acquéreur peut être assuré de la fidèle bienveillance de son actuel propriétaire.
Si ce dernier se résout à vendre l'objet de sa passion pendant dix ans, c'est pour se consacrer à d'autres projets. Mais ses sentiments pour Mariska n'ont pas changé. Pour lui, il a toujours voulu le meilleur. Cela s'est traduit par un chantier d'une durée exceptionnelle. Il a duré pas loin de deux ans et demi. " Les Charpentiers réunis ", installés sur le site de La Ciotat, étaient une référence dans le petit monde du yachting classique. Ils ont consacré 25 000 heures-homme à remplacer tous les bordés. Le matériau choisi est de l'acajou de 45 millimètres d'épaisseur. Les membrures transversales sont en acier. Jamais ce coût de main d'œuvre ne pourra être traduit dans le prix de mise en vente.
En tout cas, grâce à ces sacrifices, lors de la remise à l'eau en 2009, la solidité de la coque était de nouveau assurée. Il en est de même dix ans plus tard. En novembre dernier, l'expert maritime Eric Ogden, qui fait autorité dans son métier, a confirmé la qualité de cette reconstruction, ainsi que sa durabilité.
Il a aussi émis un avis très favorable au moteur diesel Yanmar de 110 CV à quatre cylindres en ligne. Il a certes été très sollicité. En Méditerranée, à certaines époques de l'année, si l'on veut arriver à temps pour le départ des courses, mieux vaut recourir, le temps du convoyage, à ce précieux auxiliaire. Il se révèle également bien utile lors des arrivées dans les ports.
De même, lors de la restauration, la supervision avait été confiée au cabinet d'architectes Jacques Fauroux, à Cannes, l'une des signatures les plus expertes de la place. La mâture avait été confiée à Gilbert Pasqui, le charpentier naval de Villefranche Sur mer ; et l'ensemble des poulies en bois à Dryade, l'atelier franc comtois qui a fabriqué sur mesure la totalité des pièces d'accastillage. Or chose rare dans le monde de la plaisance, ces deux artisans appartiennent au corps d'élite des entreprises du patrimoine vivant.
Les voiles North allient la performance des tissages actuels avec, dans leur allure, l'esprit de tradition qui sied à de tels bateaux.
Le reste de l'équipement (électronique, sécurité, vie à bord) traduit la recherche constante d'un équilibre parfait entre performances, confort et beauté. L'inventaire est si complet que le bateau peut quitter le quai dans la minute et mettre le cap vers le large. Idéalement, le nouveau propriétaire pourra inviter cinq personnes, et se faire aider par deux équipiers. Il n'aura aucune difficulté à les trouver, tant le vivier de talents passionnés qui gravitent autour de Mariska est riche.
Le magazine Classic Boat Magazine vient de comparer dans un article Mariska à une Alfa Roméo 8C 2900 Touring à la seule différence que ce bateau est unique ! Ce bateau est un chef d'œuvre pour tout collectionneur et passionné de voiles classiques, un monument et une opportunité exceptionnelle, sans prix de réserve !

Mariska est visible sur rendez-vous dans le port de Saint-Tropez, France.
Nous invitons les enchérisseurs potentiels à contacter le département pour organiser une visite.

La participation aux enchères pour ce lot est soumise à une procédure d'enregistrement particulière. Si vous souhaitez enchérir sur ce lot, merci de vous rapprocher du bureau des enchères ou du département Motorcars minimum 48 heures avant la vente.



UK registered

- One the four remaining 15M-J
- Same class as Tuiga, the 15M-J owned by the Monaco princely family
- Renowned Fife yacht
- Eligible for all classic regattas
- Extensive restoration in 2009 and meticulously maintained
- Exceptional race history
- No reserve

Mariska, Prince of sailing yachts amongst sailing yachts of Princes

A Fife yacht for sale is a precious rarity. Even more so in the case of Mariska. This 15m J has benefitted from an exceptional restoration, and comes with a rich history endowing it with special prestige.
Visitors entering the galley of the yacht Mariska will notice a copper plaque, put there by the current owner, Christian Niels. On it are engraved the names of all the shipowners dating back to 1908 who have been custodians of this marvellous William Fife III. There is also an image of a dragon, the trademark of the brilliant Scottish architect and shipbuilder. There is a space between the dragon and the last person on the list, left blank for the name of whoever buys and becomes the new custodian of this treasure.
They will be able to write their own chapter in the logbook started nearly 112 years ago by the Scot A.K. Stothert, who was one of the most gifted yachtsmen of his day. He ordered from William Fife III a sailing yacht capable of winning the elite class, known as the '15-metre J'.
This, however, does not signify the length of the boat (which in the case of Mariska is nearly twice that : 27.6 metres to be precise). The number 15 is the result of a complex calculation based on the length of the boat multiplied by the square root of another figure - the sum of the weight of the ballast, the length of the mast and the width of the boat added together. There are other esoteric parameters that can be applied, with various combinations allowed, as long as the final result is 15. This is what characterises this particular class of yacht.
Only twenty examples were built during the short period when this class was at its height, between 1908 and 1917. The boats were identified by the letter D on the main sail. Of the four that have survived, Mariska is D1. It sailed in good company : Hispania belonged to the King of Spain Alfonso XIII ; Tuiga, the flagship for the Yacht Club de Monaco, was often skippered by Prince Albert; and Lady Ann, like her fellow yachts, has undergone an admirable restoration.
It was not long before the first owner began notching up victories, first in Scotland, then in the English Channel between Cowes and Le Havre. This impressive sporting record has remained as part of the yacht's special aura ever since, and is perhaps what helped to protect it during the troubled times that lay ahead.
As was customary at the start of the 20th century, boats were not intended for long-term ownership, and the 15-metre J was acquired in 1911 by another Scot, F E Guest. He, in turn, sold it in 1912 to a third sailor from Scotland, J W Cook.
The following year it was bought from Cook by a German, Carl Krüger, who lived in Gothenburg, Sweden. A second life began for Mariska in Scandinavia, which was fortuitous as the boat was tucked away on a fjord, forgotten about during the two world wars. Which is how it escaped being sacrificed, as others were, as part of the war effort. Once requisitioned, this type of sailing yacht was often dismantled, and the lead from their keels melted down for ammunition.
This is largely why it is so rare to find boats from the start of last century still sailing. And in the case of Fife yachts, the situation is compounded by William's own situation. He was the third William to run the shipyard founded by his grandfather on the banks of the river Clyde in Fairlie, Scotland. Preoccupied by his passions for designing and building boats, he found no time to have a family. When he died in 1938, with no descendants, all activities came to a halt, not just designing and building but also maintaining the existing fleet.
In 1942, Mariska became the property of the Royal Swedish Yacht Club. The country's neutrality during the war provided valuable protection. After the Liberation, the yacht remained in Scandinavian waters for many years. It was not until 1983 when the Dutchman Jacob de Jonge introduced it to the land of canals. In 2001, a second Dutchman, Edgar Hotlbach acquired Mariska and sold it to the present owner in 2007.
The latter has been instrumental in how Mariska is presented today. This stunning racing yacht attracts attention wherever it goes. It is beautiful, wonderfully restored and superbly maintained. What's more, it has been operated brilliantly by a crew composed of the most dedicated and talented sailors.
Under the guidance of the owner, the crew has won well-earned victories, competing in every race in the Mediterranean circuit. Mariska and Tuiga were even the inspiration for a specific 15-metre J championship, the idea of Bernard d'Alessandri, President of the Yacht Club de Monaco. These achievements will remain part of this yacht forever and the buyer is assured of generous support from the current owner.
Mariska has been the centre of the current owner's world for the last ten years, and he has now decided to sell it, to concentrate on other projects. However, his feelings for Mariska have not changed. He has always wanted the best and demanded this of a long-established shipyard in a project that lasted almost two and a half years. " Les Charpentiers réunis ", installed at La Ciotat, was the reference in the exclusive world of classic yachting. Some 25 000 man-hours were spent replacing all the planking, with 45mm mahogany. The transverse members are in steel. The cost of this labour can never be translated into the sale price.
In any case, thanks to this extraordinary work, with a hull made sound once more, the boat entered the water once again in 2009. It is still sound ten years later. Last November, the maritime expert Eric Ogden, an authority in his field, attested to the quality of the re-build, and its durability.
He also gave a very favourable report of the Yanmar 110 bhp four-cylinder diesel engine, indeed it has been thoroughly used. In the Mediterranean, at certain times of year, if you want to arrive on time for the start of a race, it is wise to have this precious extra assistance to hand. It is also extremely useful when entering a port.
During the restoration, the work was supervised by the renowned architectural firm Jacques Fauroux, in Cannes. The mast was entrusted to Gilbert Pasqui, the shipwright based in Villefranche Sur Mer and the wooden pulleys to Dryade, the Franche-Comté workshop who custom-built all the fittings. These two businesses are rare in the yachting world today, ensuring the traditional skills survive.
The North sails benefit from the performance of modern materials with a traditional appearance in the spirit of such boats.
The rest of the equipment (electronic, safety, domestic) reflects the constant search for the ultimate balance between performance, comfort and beauty. The inventory is so complete that the boat could leave the dock immediately and set sail. In an ideal scenario, the new owner would invite five people, and be assisted by two crew members. It would not hard to find such a crew, with so many talented people always attracted to Mariska.
The magazine Classic Boat, in a recent article, compared Mariska to an Alfa Romeo 8C 2900 Touring, the only difference being that the boat is unique ! It is indeed a masterpiece in the eyes of any collector who is passionate about classic sailing yachts. It is an exceptional opportunity offered at no reserve !

Mariska can be viewed by appointment only in the port of Saint-Tropez, France.
We advise potential buyers to contact the department to arrange a visit.

Participating in the auction on this lot is subject to a special registration process. If you would like to bid on this lot, please get in touch with the bidding office or the motorcars department at least 48 hours before the sale.

Photos © Carlo Borlenghi

Contacts

Anne-Claire MANDINE
Administrateur des ventes
Tél. +33 1 42 99 20 73
motorcars@artcurial.com

Ordres d’achat & Enchères par téléphone

Kristina Vrzests
Tél. +33 1 42 99 20 51
bids@artcurial.com

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