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Ecole italienne de la première partie du XVIe siècle
Léda et le cygne
Estimation :
5 000 € - 7 000 €
Vendu:
67 600 €

Détails du lot

Léda et le cygne
Huile sur panneau de bois tendre

Une ancienne étiquette annotée 'La Leda / du Primatice', une autre numérotée et annotée '2163 / Valenciennes' et un cachet de cire rouge au verso portant les armes de la principauté de Moldavie et Valachie rattachée au royaume de Roumanie.

Leda and the swan, after Michelangelo, oil on panel, inscribed, Italian School, First part of the16th C.

Provenance :

Principauté de Moldavie et Valachie au XIXe siècle, selon les armes du cachet au verso

Commentaire :
Notre composition reprend le célèbre tableau de Michel-Ange aujourd'hui perdu1. L'original, exécuté en 1530 pour le duc de Ferrare Alphonse Ier d'Este, fut apporté à Lyon en 1532 par Antonio Mini, assistant de Michel-Ange, qui le porta ensuite à Fontainebleau où il fut copié par Rosso avant de disparaître. Considérant l'ancienneté et les caractéristiques de notre panneau, il nous est permis de penser que ce dernier a peut-être été réalisé directement d'après l'original de Michel-Ange, en Italie et donc probablement en 1530-1532 avant que l'original ne traverse les Alpes. Il en reprend tous les éléments : les plis des drapés, les détails des plumes et de la coiffe et surtout la présence des deux œufs aux pieds de Léda, l'un d'eux s'ouvrant et laissant apparaître Hélène et Castor ou Clytemnestre et Pollux.
Bert W. Meijer2 rapproche la position choisie par Michel-Ange pour représenter sa Léda de celle de 'La Nuit', elle-même sculptée par l'artiste pour le tombeau de Julien de Médicis à Florence. En effet Michel-Ange conçoit la sépulture de Julien de Médicis dès 1520 et travaille à sa réalisation finale en même temps qu'il réalise sa Léda, c'est-à-dire vers 1530.
De cette grande similitude de positions découle l'idée de Johannes Wilde3 selon laquelle l'artiste, par ces deux réalisations, illustre la pensée néo-platonicienne indiquant que l'amour d'un Dieu pour un mortel permet à ce dernier d'accéder à l'immortalité. Ainsi, la mort - et donc la nuit - donnait tant à la mortelle Léda séduite par Zeus qu'à Julien de Médicis l'accès à l'éternité.

1. La composition peinte est notamment connue par une copie conservée à la National Gallery de Londres et par la gravure en sens inverse de Cornelis Bos.
2. 'Fiamminghi a Roma, 1508 - 1608', cat. exp., Bruxelles-Rome, 1995, p. 85.
3. Johannes Wilde, "Notes on the Genesis of Michelangelo's Leda ", in Fritz Saxl, '1890-1948. A Volume of Essays', Londres, 1957, p. 227.

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