[Nice, vers 1918-1919?] 2 p. sur 1 f. in-4 (25,9 x 19,7 cm)
Lettre autographe signée, probablement au marchand Léopold Zborowski : « Vous êtes un ballot qui ne comprend pas la blague. Je n’ai rien vendu du tout. Demain ou après demain je vous expédierai la
marchandise. » Il raconte ensuite à son marchand une mésaventure arrivée à Nice (« on m’a volé mon portefeuille avec 600 fr. qu’il contenait. Il
parait que c’est une specialité niçoise. »)
Il sollicite son aide : « Naturellement je suis à sec ou presque […] comme ce n’est ni votre intérêt ni le mien que je reste en panne voilà ce que vous propose : Envoyez à l’adresse de Sturzvage [Léopold Survage chez qui Modigliani réside à Nice en 1918-1919] 500 fr. […] je vous rembourserai 100 fr. par mois ».
Alors atteint d’une grave maladie, Modigliani s’installe dans le sud de la
France pour un an sur les conseils de Zborowski. Sous le soleil du Midi, la peinture de Modigliani évolue sur de plus grands formats avec une palette plus claire. L’artiste correspond régulièrement avec son marchand, lui demandant de l’argent et envoyant ses toiles achevées à
Paris.
Provenance :
- Vente Baron Ribeyre, Paris, 6 juin 2012, lot 230
Taches et traces de pliure