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1965 Ferrari 275 GTB
1965 Ferrari 275 GTB Carte grise françaiseChâssis n° 7555Moteur n° 7555- Certifiée par Ferrari Classiche- Livrée neuve à Paris par la F
Estimation :
1 900 000 € - 2 300 000 €
Vendu:
1 884 000 €

Détails du lot


Carte grise française
Châssis n° 7555
Moteur n° 7555

- Certifiée par Ferrari Classiche
- Livrée neuve à Paris par la Franco Britannic
- Restauration totale par l'Autofficina Carlo Bonini, état exceptionnel
- Provenant de la collection Jean-Pierre Slavic

En 1960, la cause était entendue. Le laboratoire, c'est-à-dire la Formule 1, avait démontré en compétition l'efficacité du moteur central arrière dans l'exploitation optimale des grandes puissances. Après bien des hésitations, Enzo Ferrari s'y rallia d'abord pour ses monoplaces, puis pour ses prototypes sport en 1961. Pour les types routiers il n'en était pas encore question malgré la pression de la concurrence. En compétition catégorie GT, les sublimes GTO étaient les descendantes des glorieuses 250 au moteur Colombo sans cesse raffiné dont le brio faisait oublier ses 15 ans d'âge et un châssis pour le moins traditionnel. Puis survint la Jaguar Type E. Enfin en 1964, la nouvelle berlinette de route de Maranello, la 275 GTB, accompagnée de sa version décapotable, la GTS, introduisit au salon de Paris et sous une spectaculaire livrée jaune d'or quelques innovations bienvenues dont les moindres n'étaient pas, outre de nouvelles roues en alliage léger, les quatre roues indépendantes et la boîte-pont à cinq rapports synchronisés. Le moteur était toujours le bloc Colombo V12 à 60 degrés porté à près de 3,3 litres, du type " simple arbre ", bien développé en fonction des enseignements recueillis en course avec les 250 LM et 275 P à moteur arrière. Alimenté par trois carburateurs Weber double corps, il développait en toute sécurité 280 ch à 7 600 tr/min tout en restant assez souple pour la route. Le report de la boîte sur l'essieu arrière avait permis d'obtenir une meilleure répartition des masses et une meilleure efficacité du train moteur à défaut d'une prépondérance du poids. Toutefois, les suspensions indépendantes amélioraient nettement la motricité en limitant les pertes d'adhérence. Avec une direction précise et peu démultipliée, la 275 GTB était une voiture de pilote qui exigeait concentration et anticipation (elle dépassait 240 km/h) et réagissait instantanément à toutes les sollicitations. Strict coupé deux places au coffre symbolique sur 2,40 m d'empattement, d'une esthétique qui annonçait la couleur - lignes fuyantes et viriles, plus tendues que celles des 250 GT antérieures, nez plongeant, projecteurs carénés, ceinture de caisse haute et pavillon surbaissé, custodes aveugles, ses détails stylistiques empruntaient beaucoup à la GTO, voiture d'ingénieurs. La 275 GTB fabriquée par Carrozzeria Scaglietti fut la dernière création de Pininfarina supervisée par Pinin lui-même et, si elle a pu paraître austère en son temps, son classicisme, son élégance sévère et sa " réponse " dynamique ont vite fait taire les critiques, d'autant plus qu'aux mains de gentlemen drivers qualifiés et parfois même avec peu de préparation, elle s'alignera avec succès en compétition.

Cette Ferrari 275, #7555, est exceptionnelle à plus d'un titre :
- Son historique : elle fut livrée neuve en France et y est restée immatriculée jusqu'à l'achat par son propriétaire actuel. Elle fut également la propriété de Paul Bouvot, directeur de style chez Peugeot.
- Sa provenance : elle fait partie de la Collection de Jean-Pierre Slavic, dont on ne compte plus le nombre de Ferrari exposées dans son musée privé
- Son état : Jean-Pierre Slavic confia sa 275 à l'Autofficina Carlo Bonini à côté de Modène pour une restauration totale, mécanique, intérieur et carrosserie.
- Son authenticité : elle est livrée avec sa certification Ferrari Classiche qui approuve tous les numéros comme étant originaux et correspondant à sa sortie d'usine.

La Ferrari 275 #7555 sort de l'usine de Maranello en juillet 1965. Elle est livrée à l'importateur français, Franco-Britannic, à Levallois-Perret pour être vendue le 16 août 1965 à son premier propriétaire, Robert Cuny, personnalité vosgienne qui a fait fortune dans la fabrication de papier. Pour l'anecdote, dans les années 50, il parcourait les routes au volant de sa Mercedes 300SL 'Papillon', immatriculée 1 BQ 88, achetée neuve en mai 55 chez l'importateur Delecroix. En janvier 68, il fait reprendre à la Franco Britannic la 275 pour faire l'acquisition de la toute nouvelle 365 GT 2+2. Son deuxième propriétaire n'est autre que l'artiste et styliste automobile Paul Bouvot. Il en fera l'acquisition auprès de la Franco Britannic le 8 février 1968. Paul Bouvot a possédé les plus belles automobiles italiennes des années 60/70. Alors responsable du design chez Peugeot, il se rendra régulièrement chez Pininfarina, par qui il fut très influencé dans son travail. Entre 1965 et 1966, il possède la Ferrari 250 California Spider SWB #2935GT qu'il acheta à Alain Delon. C'est bien cette dernière voiture qui appartiendra à Roger Baillon quelques années après et qui sera vendue par Artcurial Motorcars en 2015 au prix toujours record de 16,4M€ ! Entre 1966 et février 1968, il possède une deuxième California SWB #2175GT celle de Roger Vadim. C'est donc pour acquérir la rutilante Ferrari 275 #7555 qu'il fait reprendre cette dernière à la Franco Britannic. Le document original signé par Jess Pourret, alors Chef des Ventes Occasion chez l'importateur, sera fourni à l'acheteur. Bouvot conserve la 275 pendant un an avant de la revendre le 2 avril 1969 à Jean Plisson qui lui, la gardera jusqu'en 1972. Durant ces trois années, il subira différents problèmes mécaniques réglés en son temps par l'atelier de la Franco Britannic. Les copies des factures et ordres de réparation figurent dans le dossier de la voiture. Le quatrième propriétaire est Raymond Goiffon. Il fera également beaucoup de frais d'entretien sur la 275 chez François Berson, ancien mécanicien de la Franco et en profitera jusqu'en 1984. Elle reste entre les mains d'un amateur corse pendant six mois avant d'être acquise par François Lacarelle, grand amateur de Ferrari. Une rampe de six carburateurs est alors montée à la place des trois carburateurs d'origine, qui seront néanmoins conservés. De septembre 1987 à septembre 1992, elle est conservée par Pascal Motte, membre du Club Ferrari qui participe régulièrement aux sorties du Club. En 1992, elle est acquise par Jean Becquet, collectionneur de la première heure et passionné de Ferrari établi dans le nord de la France, avant de rester entre les mains de Jean Guikas pendant trois ans. Elle continue sa vie en France et participe au Challenge Ferrari dans sa robe, alors de couleur jaune. En 2003 et entre les mains du collectionneur belge Jean Biekens, elle bénéficie d'une restauration dans les excellents ateliers Sauro de Bologne avant de revenir en France en 2008 et devenir la propriété de Noël Dewavrin. Jean-Pierre Slavic fait l'acquisition de la 275 en 2013 et l'envoie directement à l'Autofficina Carlo Bonini pour une restauration totale, sans limite de coût. Tout sera refait avec démontage complet, mécanique, intérieur avec sièges en velours gris et cuir, carrosserie avec un retour à sa teinte d'origine Grigio Argento.

Ce sublime exemplaire est présenté aujourd'hui dans sa livrée d'origine, complètement restauré, certifié par Ferrari Classiche, doté d'un dossier complet de factures (dont copies), photographies d'époque, de son passeport FIA avec lequel elle courait dans les années 90. Fin connaisseur de la marque, Jean-Pierre Slavic a su redonner toute sa splendeur à cette grande Ferrari, un des modèles les plus mythiques de la marque au Cavallino Rampante.

MERCI DE NOTER QUE LA VOITURE EST VENDUE SANS CONTROLE TECHNIQUE.


French title
Chassis n° 7555
Engine n° 7555

- Certified by Ferrari Classiche
- Delivered new to Paris by Franco Britannic
- Fully restored by Autofficina Carlo Bonini, exceptional condition
- From the Jean-Pierre Slavic collection

By 1960, the die had been cast. Formula 1 had demonstrated that in competition, the mid-engine format was the most effective way to handle large amounts of power. After much hesitation, Enzo Ferrari came on board, first with his single-seaters, and then in 1961, with his sports-prototypes. There was no question of doing the same with the road cars, however. In the GT competition category, the sublime GTO, descended from the wonderful Columbo-engined 250 had performances that defied its age and traditional chassis. And then, there was the Jaguar E-Type... Finally in 1964, Maranello's new road-going saloon, the 275 GTB, with its convertible version, the GTS, was unveiled at the Paris Motor Show. Underneath a stunning golden-yellow livery, the car displayed innovations such as lightweight alloy wheels, four-wheel independent suspension and a five-speed synchromesh gearbox. The engine was still the Columbo V12 set at 60 degrees. A 3.3-litre engine, developed from information gathered while racing the rear-engined 250 LM and 275 P. Fed by three twin-bodied Weber carburettors, it safely produced 280 bhp at 7,600 rpm, while remaining versatile enough for road use. Transfer of the gearbox onto the rear axle improved the weight distribution and made more efficient use of the engine. The independent suspension improved stability and gave the car more grip. With precise, high ratio steering, the 275 GTB was a driver's car that demanded concentration and anticipation (it could reach speeds of more than 240 km/h), while responding to the slightest touch. A strict 2-seater coupé on a 2.40m wheelbase, in colours enhancing its aesthetic qualities. The car had flowing, muscular styling, tighter than on the previous 250 GT, with a sloping nose, covered headlights, high waistline and low roof with blind rear quarter panels. Much of the styling was inspired by the GTO, the engineers' car. The 275 GTB, built by Carrozzeria Scaglietti, was the last Pininfarina creation supervised by Pinin himself. If it appeared rather austere in its day, its classical, elegant styling and dynamic handling quickly silenced the critics, in particular the experienced gentleman drivers, who used it successfully in competition, often with little preparation.


This Ferrari 275 #7555 is exceptional for several reasons:
- History : the car was delivered new in France and remained registered there until acquired by the current owner. It also belonged to Paul Bouvot, head of the Design department of Peugeot.
- Provenance : it comes from the Jean-Pierre Slavic Collection, comprising a number of important Ferraris on display in his private underground museum
- Condition: Jean-Pierre Slavic appointed Autofficina Carlo Bonini near Modena to carry out a full restoration of his 275, including all mechanical elements, the bodywork and interior.
- Authenticity : the car has Ferrari Classiche certification confirming that the numbers are original and correspond to when it left the factory.

This car, #7555, left the Maranello factory in July 1965, and was delivered to the French importer, Franco-Britannic, in Levallois-Perret. On 16 August 1965 it sold to its first owner, Robert Cuny, a gentleman from Vosges who had made his fortune in paper manufacture. For the anecdote, Cuny had spent the 1950s driving around in a Mercedes 300 SL Gullwing, registered 1 BQ 88, that he bought from the importer Delecroix in May 1955. He kept the 275 until January 1968 when he traded it in for a new new 365 GT 2+2. Franco Britannic then sold the 275 on 8 February 1968 to its second owner, none other than automotive artist and designer Paul Bouvot, famous for owning some of the most stunning Italian cars of the 1960s and 70s. At the time, he was head of the design department at Peugeot, and regularly visited Pininfarina, who had a huge influence on his work. In 1966 Bouvot sold the Ferrari 250 California Spider SWB #2935GT that he had bought from Alain Delon in 1965. This was the car that Roger Baillon acquired a few years later, and that Artcurial Motorcars sold in 2015 for what is still a record price of 16,4M€ ! He also owned a second California SWB, the ex-Roger Vadim car #2175GT, between 1966 and February 1968. This was the car he gave to Franco Britannic in order to buy the stunning Ferrari 275 #7555. The original document, signed by the head of used car sales at Franco Britannic, Jess Pourret, will be passed on to the new owner. Bouvot kept the 275 for a year before selling it on 2 April 1969 to Jean Plisson, who owned it until 1972. Plisson experienced one or two mechanical problems that he had sorted in the workshop at Franco Brittanic. There are copies of invoices and notes on the repairs included in the file with the car. The fourth owner, Raymond Goiffon, kept the 275 until 1984, and spent a large sum having it maintained by the former Franco mechanic, François Berson. The car then spent six months in the hands of a Corsican enthusiast before being acquired by the great Ferrari enthusiast, François Lacarelle. A full compliment of six carburettors was fitted in place of the original three, which were conserved. The next owner, between September 1987 and September 1992, was Pascal Motte, a Ferrari Club member who was a regular participant in club events. He sold it to another marque enthusiast and early collector, Jean Becquet, who was based in the north of France. Becquet, in turn, sold the car to Jean Guikas, who kept it for three years. Continuing its French life, and at this time painted yellow, the 275 took part in the Ferrari Challenge. In 2003, in the hands of the Belgian collector Jean Biekens, the car benefitted from restoration work carried out in renowned workshop Sauro in Bologna, before returning to France in 2008, acquired by Noël Dewavrin. It was in 2013 that Jean-Pierre Slavic bought the 275. He sent it directly to the Autofficina Carlo Bonini for a thorough, no-expense-spared restoration. The car was dismantled and thoroughly restored, both mechanically and cosmetically. The interior was fitted with seats in grey leather and velours, and the body was repainted its original colour, Grigio Argento.

This stunning example is presented today in its original livery, completely restored, certified by Ferrari Classiche, with a file of invoices (copies), period photographs and its FIA passport from the 1990s. A true connoisseur of the marque, Jean-Pierre Slavic has restored all the splendour to this wonderful Ferrari, one of the most iconic models of the Cavallino Rampante.

PLEASE NOTE THAT THE CAR IS SOLD WITHOUT TECHNICAL INSPECTION.


Photos © Loïc Kernen

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