Toile de coton et soie brodée de deux lignes d'inscriptions coufiques bleu foncé, l'une en petits caractères.
Dim.: 22,4 x 43 cm
Provenance :
Ancienne collection Carl Leonhard Burckhardt (1902 - 1965), Alexandrie
Collections Bouvier
Exposition :
Tisserands et teinturiers d'Égypte, textiles de la collection Bouvier, exposition dossier, Institut du Monde Arabe, Paris, 26 juin 2002 au 19 janvier 2003
Bibliographie en rapport :
Tissus d'Égypte - Témoins du Monde Arabe, Collection Bouvier, Musée d'Art de d'Histoire de Genève et Institut du Monde Arabe de Paris, 1993 : nos.99 et 107
K.von Folsach, Art from the World of Islam, The David Collection, Copenhague, 2001: n°625
An Abbasid cotton and silk tiraz made for Caliph Al-Muqtadir or Al-Qadir, early 10th century
Le tiraz, dont le nom vient du mot persan signifiant broderie, désigne les bandes décoratives, tissées, brodées ou peintes, qui ornaient les turbans et robes d'honneur depuis l'époque omeyyade, particulièrement sous les califes abbassides et fatimides d'Orient et d'Egypte jusqu'à l'époque mamelouke.
Ces textiles prestigieux, confectionnés dans les ateliers royaux qui en avaient le monopole, étaient soit portés par les souverains ou offerts en cadeau à des hôtes de marque ou à des proches qui avaient les faveurs de la cour pour les récompenser de leurs services. La plupart portent des inscriptions en caractères coufiques ou, à partir du 11e siècle, en graphie cursive naskhi, mentionnant pour certains le nom du calife.
The tiraz, whose name comes from the Persian word meaning embroidery, signifies the decorative woven, embroidered or painted strips which decorated the turbans and robes of honour of the Umayyad period, especially during the Abbasid and Fatamid Caliphates of the East and Egypt up to the Mamluk period.
These prestigious textiles, made in the royal workshops which held the monopoly, were either worn by the sovereigns or offered as gifts to important guests or as a reward to those in favour at the court. Most of them carry inscriptions in Kufic characters or, starting in the 11th century, in Nashki cursive script, in some case mentioning the name of the Caliph.