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1975 Lamborghini LP400 Countach "Periscopio"
1975 Lamborghini LP400 Countach "Periscopio"
Estimation :
900 000 € - 1 000 000 €
Vendu:
977 440 €

Détails du lot


Titre de circulation allemand
Châssis n° 1120062
Moteur n° 1120066

- État exceptionnel, teintes d'origine
- Moins de 6 000 km depuis sa restauration totale
- Dessin époustouflant, performances de haut niveau
- Un chef d'œuvre du design italien
- Modèle dessiné par Marcello Gandini chez Bertone

Il n'est jamais facile de remplacer une légende. Mais le jeune Marcello Gandini, alors employé par Bertone, s'est magistralement sorti de la mission délicate qui lui avait été confiée : dessiner celle qui devait succéder à la Lamborghini Miura. Avec la Countach, il a dépassé toutes les attentes et, partant d'une feuille blanche, il a tracé une forme spectaculaire, très large, basse et anguleuse. A cause du châssis tubulaire et des seuils de portes élevés, il a repris l'idée expérimentée sur l'Alfa Romeo Carabo et a adopté des portes en élytre. C'était à l'époque une formule complètement nouvelle, qui allait influencer toutes les futures Lamborghini. Le premier prototype présenté au Salon de Genève 1971, la LP 500, comportait par ailleurs un périscope faisant office de rétroviseur. Ce dispositif n'était pas retenu sur la version de série, mais le décrochement ménagé dans le toit était conservé, ce qui a valu aux premières LP 400 de série, à partir de 1974, le sobriquet de "Periscopio". Ce dessin était en avance sur son temps, à une époque où les rues étaient remplies de Citroën Dyane, Peugeot 404, Renault 8 ou Simca 1000, et il paraît aujourd'hui tout aussi radical qu'il l'était alors.

Les initiales "LP" correspondaient à "Longitudinale Posteriore", ce qui soulignait la position longitudinale du moteur, par opposition à la Miura où il était transversal. Contrairement à l'habitude dans le cas d'un moteur central, et dans un but de compacité et d'équilibre, la boîte de vitesses était placée devant le moteur, ce qui imposait la présence d'un arbre de transmission traversant le carter d'huile. Le moteur lui-même était toujours le V12 conçu par Giotto Bizzarrini, dans une version 3,9 litres développant 375 ch, ce qui lui permettait d'atteindre 270 km/h et de parcourir le kilomètre départ arrêté en 24 s.

La Lamborghini LP400 Countach que nous présentons est sortie d'usine en mars 1975. Elle a été achetée neuve par le prince saoudien Mansour Bin Mashal et a été immatriculée le 1er juin 1975. En 1994, un italien, passionné de la marque et restaurateur lui-même, remarque la voiture dans le garage d'un ami, qui avait lui-même reçu cette voiture en paiement d'une affaire avec l'Arabie Saoudite. Elle était alors blanche, intérieur cuir tabac, avec quelques centaines de kilomètres au compteur. Elle est recouverte de poussière, quasiment abandonnée, pleine de sable dans l'habitacle et la baie-moteur.

Notre italien de Milan l'acquiert auprès de son ami, en même temps qu'une Miura S et une 400 GT 2+2 et procéde à une remise en état complète de cette Countach n°1120062, en la remettant dans sa saisissante teinte "Giallo Fly" d'origine. La mécanique est complètement refaite, incluant la transmission, les trains roulant et les accessoires. Dans le souci de rendre la voiture plus fiable et plus facilement utilisable, plusieurs modifications sont menées à bien. Ainsi, la voiture reçoit des ventilateurs de refroidissement plus récents. Sur le plan électrique, la batterie et l'alternateur laissent place à des composants plus performants et, au niveau du confort, le système de climatisation est remplacé par la version équipant les Countach Quattrovalvole. Le numéro de moteur ne correspond pas au numéro de châssis, pourtant la voiture a très clairement été livrée neuve avec ce moteur 1120066. Un entretien à ce sujet avec Valentino Balboni, l'essayeur de l'époque chez Lamborghini, nous a éclairé : " A l'époque, lors du dernier essai avant la livraison, si un problème moteur arrivait, l'usine prenait un autre moteur et le remplaçait pour ne pas perdre de temps et être payé de la voiture. Dans les années 70, la société Lamborghini traversait des difficultés financières, alors le paiement des autos ne pouvait prendre du retard. Dans ce genre de cas, soit l'usine refrappait le moteur du numéro de châssis correspondant soit, dans la plupart des cas, elle ne le faisait pas ". Lors de cette restauration, la fiche usine n'était pas disponible et la couleur intérieur était introuvable ; une sellerie en cuir noir est donc installée. Quelques années après, après enquête auprès de l'usine, elle retrouve son coloris intérieur d'origine, un superbe cuir tabac, comme elle avait en fait été découverte. Après huit ans de restauration absolument totale chez ce spécialiste (factures des pièces chez Lamborghini Spa et photographies disponibles dans le dossier), il part en 2003 à Rome pour l'anniversaire de la marque et parcourt 5 750 km en tout jusqu'en 2012, date à laquelle il revend la voiture à un allemand par l'intermédiaire d'un marchand connu. En état concours, elle fait alors l'objet de plusieurs articles dans la presse automobile spécialisée, et elle est aujourd'hui accompagnée d'un certificat ASI, de ses anciens papiers d'immatriculation italiens et d'un dossier de restauration complet. Lors de la restauration, le totalisateur kilométrique est remis à zéro ; il affiche aujourd'hui 5 922 km seulement. La voiture est dans un état répondant à ce faible kilométrage, c'est-à-dire absolument impressionnante à tous points de vue. En 2017, elle bénéficie d'une révision complète pour un montant de 29 000€.

Cette Countach représente ce qui se faisait de mieux en Italie dans les années 70. Le dessin sculptural de Marcello Gandini restera toujours dans l'histoire du design international comme un trait de génie, une œuvre d'art qui, accesoirement, sert aussi à se déplacer à des vitesses indécentes ! Cette époustouflante et si désirable "Periscopio" est l'essence même du design, la représentation " personnifiée " de la vitesse. Le modèle sera plus tard alourdi par les dispositifs aérodynamiques qui étaient en vogue dans les années 1980. Cette version LP400 est également rarissime puisque le nombre d'exemplaires n'a guère dépassé 150 exemplaires.
Dans sa subversive teinte jaune, son attrait ne peut pas laisser insensible les passionné de supercars. Un " must have " pour n'importe quel passionné d'Art, de Design ou d'Automobiles.



German title
Chassis #1120062
Engine #1120066

- Exceptional condition, original colours
- Less than 6,000 km since its total restoration
- Breathtaking design, high-level performance
- A masterpiece of Italian design
- Model designed by Marcello Gandini at Bertone

It is never easy to replace a legend. But the young Marcello Gandini, then employed by Bertone, masterfully triumphed in the delicate mission entrusted to him: to design the car that would succeed the Lamborghini Miura. With the Countach, he exceeded all expectations and, starting from the drawing board, he drew a spectacular shape, very wide, low and angular. Because of the tubular frame and the high door thresholds, he took up the idea experimented on the Alfa Romeo Carabo and adopted the scissor doors. It was at the time a completely new look, which would influence all future Lamborghini. The first prototype presented at the 1971 Geneva Motor Show, the LP 500, also included a periscope serving as a rear-view mirror. This device was not included in the standard version, but the dropout in the roof was retained, which earned the first LP 400 series, from 1974, the nickname "Periscopio". The design was ahead of its time, at a time when the streets were filled with Citroën Dyane, Peugeot 404, Renault 8 or Simca 1000, and today it seems just as radical as it was then.

The initials "LP" corresponded to "Longitudinale Posteriore", which referred to the longitudinal position of the engine, as opposed to the Miura where it was transverse. Contrary to the usual practice in the case of a central engine, and with a view to compactness and balance, the gearbox was placed in front of the engine, which required the presence of a transmission shaft passing through the oil sump. The engine itself was still the V12 designed by Giotto Bizzarrini, in a 3.9-litre version developing 375 hp, which enabled it to reach 270 km/h and to cover one kilometre in 24 seconds from a standing start.

The Lamborghini LP400 Countach that we present left the factory in March 1975. It was bought new by Saudi Prince Mansur Bin Mashal and was registered on 1 June 1975. In 1994, an Italian, passionate about the brand and a car restoration expert himself, noticed the car in a friend's garage, who had himself received the car in payment for a deal in Saudi Arabia. At the time, it was white, with tobacco leather interior, and with a few hundred kilometres on the counter. It was caked in dust, quite abandoned, full of sand in the passenger compartment and the engine bay.
Our Italian from Milan acquired it from his friend, along with a Miura S and a 400 GT 2+2 and undertook a complete overhaul of this Countach n°1120062, restoring it to its striking original "Giallo Fly" colour. The mechanics were completely rebuilt, including the transmission, the running gears and accessories. In order to make the car more reliable and easier to use, several modifications were carried out. For example, the car received more up-to-date cooling fans. On the electrical side, the battery and alternator were replaced by more efficient components and, on the comfort side, the air conditioning system was replaced by the version fitted to the Countach Quattrovalvole. The engine number does not match the chassis number, yet the car was very clearly delivered new with this 1120066 engine. An interview on this subject with Valentino Balboni, the tester at the time at Lamborghini, enlightened us: "At the time, during the last test before delivery, if an engine problem occurred, the factory would take another engine and replace it so as not to waste time and in order to get paid for the car. In the 1970s, the Lamborghini company was in financial difficulties, so payment for cars could not be delayed. In such cases, either the plant would re-stamp the engine with the corresponding chassis number or, in most cases, it would not." During the restoration work, the factory record was not available and the interior colour couldn't be found; a black leather upholstery was therefore installed. A few years later, after further investigation at the factory, the original interior colour, a superb tobacco leather - as it was when the car was discovered - was fitted. After eight years of absolute total restoration in the hands of the specialist (parts invoices at Lamborghini Spa and photographs available in the file), he travelled to Rome in 2003 for the brand's anniversary and travelled a total of 5,750 km until 2012, when he sold the car to a German through a well-known dealer. In concours condition, it was then the subject of several articles in the specialised automobile press, and today it is accompanied by an ASI certificate, its old Italian registration papers and a complete restoration file. During the restoration, the odometer was reset to zero; it now displays only 5,922 km. The car is in a condition that meets this low mileage, which is absolutely impressive from every point of view. In 2017, it benefitted from a complete revision costing 29,000€.

This Countach represents the best of what was being made in Italy in the 70s. Marcello Gandini's sculptural drawing will always remain in the history of international design as a stroke of genius, a work of art which, incidentally, is also useful for moving at incredulous speeds! This breathtaking and so desirable "Periscopio" is the very essence of design, the "personified" representation of speed. The model was later weighted by the aerodynamic devices that were in vogue in the 1980s. This LP400 version is also extremely rare since the number of copies has hardly exceeded 150.
In its subversive yellow tint, its appeal cannot leave supercar enthusiasts unmoved. A "must have" for any Art, Design or Automobile enthusiast.

Photos © Christian Martin

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