Titre de circulation portugais
Châssis n° 102202
Moteur n°105300
- Spectaculaire Mercedes d'avant-guerre
- La puissance du compresseur
- Un des 154 exemplaires construits
Dévoilée en février 1933 au Salon de Berlin, la Mercedes 380 innovait par plusieurs aspects. Son moteur était une évolution de celui de la 380 S "Mannheim" mais, au lieu de la distribution par soupapes latérales de son prédécesseur, son gros huit-cylindres 3,8 litres bénéficiait de soupapes en tête culbutées. Il pouvait de plus être équipé en option d'un compresseur qui faisait faire un bond à la puissance : atteignant 120 ch, elle permettait à cette voiture d'atteindre des performances plus en rapport avec son allure imposante. De nombreux modèles de Mercedes ont reçu l'appellation commerciale de 380, si bien que pour éviter toute confusion celui-ci est souvent désigné par son type W22.
Mais les nouveautés ne concernaient pas uniquement le moteur, car la suspension était complètement repensée, à quatre roues indépendantes : à l'avant, par doubles triangles et, à l'arrière, par demi-essieux oscillants reliés à des ressorts hélicoïdaux, ce qui était particulièrement moderne à une époque où l'essieu arrière rigide dominait le marché. Ainsi, la 380 offrait un confort et des qualités routières supérieures à la moyenne. Les freins étaient à commande hydraulique, la boîte de vitesses comportait quatre rapports et les jantes étaient des Rudge à rayons. Plusieurs carrosseries "usine" étaient disponibles, dont trois types de cabriolets, A, B ou C : la différence provenait du nombre de places (deux ou quatre) et du nombre de glaces latérales (deux ou quatre également). Grâce à sa conception intelligente, la 380 allait servir de base aux Mercedes haut de gamme suivantes : elle s'effaçait en 1934 derrière la 500 K, qui elle-même précédait la fameuse 540 K.
Nous avons pu inspecter il y a six ans environ, cette Mercedes 380K Sport Roadster dans une des plus importantes collections privées ne regroupant que des modèles de la marque. L'ensemble, propriété d'un passionné qui avait dépensé sans limite dans les restaurations et les acquisitions, avait été vendu par une maison anglo-saxonne où l'actuel propriétaire en avait fait l'acquisition en 2013. Lors de l'immatriculation au Portugal, l'administration a inscrit par erreur sur le titre de circulation un numéro figurant sur le TÜV allemand (TPBW311074) à la place du numéro de châssis (102202). Cette 380K a beaucoup d'allure avec sa carrosserie Special Roadster deux places signée très certainement du restaurateur allemand Franz Prahl sur la base d'un châssis-moteur 380K. Les finitions et la qualité du travail sont très poussées. Son intérieur est exceptionnel avec sa sellerie en cuir beige et son tableau de bord à l'instrumentation très complète. Le travail réalisé est de grande qualité et permet aujourd'hui de présenter à la vente cette 380K à l'allure sportive et exclusive à un prix des plus attractifs, introuvable pour un modèle à compresseur. Il est évident que le futur propriétaire sera accueilli dans les meilleures manifestations et concours d'élégance et qu'il pourra espérer rafler les plus hautes récompenses.
Portuguese title
Chassis n° 102202
Engine n° 105300
- Amazing pre-war Mercedes
- Supercharger power
- One of only 154 cars built
The Mercedes 380, unveiled at the Berlin Auto Show in February 1933, was an innovative car in several respects. Its engine evolved from that of the 380 S Mannheim but, instead of its predecessor's side-valve engine, it had a larger, eight-cylinder, 3.8-litre engine with overhead valves. It could also be equipped (as an option) with a supercharger to boost power: by delivering 120hp, this enabled the car to attain performances more in keeping with its imposing appearance. Numerous Mercedes models were commercially named 380, so this one is often designated W22 after its works number, to avoid confusion.
Innovations were not confined to the engine: the suspension was completely redesigned, with four independent wheels; double wishbones up front; and swing-axles linked to coil springs at the rear - very modern at the time, when rigid rear-axles were the rule. The 380 therefore offered above-average comfort and road-holding, with hydraulic brakes, four-speed gearbox and Rudge wire wheels. Several 'factory' body-styles were available, including three types of Cabriolet (A, B or C) - the difference depending on the number of seats and side-windows (two or four in each case). Thanks to its intelligent design, the 380 served as the basis for the top-of-the-range Mercedes that came afterwards: in 1934 it was superseded by the 500 K, which in turn preceded the famous 540 K.
We encountered this Mercedes 380K Sport Roadster about six years ago when it was part of an important Mercedes collection. The passionate collector purchased and maintained his cars with no expenses spared. The whole collection was sold at auction in 2013 during which the current owner acquired this 380K. When the car was registered in Portugal, the administration wrote by mistake a number reported on the German TÜV (TPBW311074) instead of the chassis number (102202) on the title. This 380K is magnificent in this two-seater Special Roaster body, which might be the work of German restorer Franz Prahl on a 380K chassis-engine base. A high quality and meticulous work was accomplished on this Roadster. The interior is exceptional with its tan leather upholstery and a very complete dashboard. This exclusive and sporty 380K is offered at a very attractive price, especially for an example with a supercharger. The future owner will surely be welcomed in the best events and Concours d'Elégance, hoping to win the most sought after prizes.
Photos: ©Peter Singhof