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1939 Rolls-Royce Wraith faux cabriolet Vanvooren
1939 Rolls-Royce Wraith faux cabriolet Vanvooren Titre de circulation japonaisDédouanée pour l'Union EuropéenneChâssis n° WEC 14Moteur
Estimation :
120 000 € - 180 000 €
Vendu:
143 040 €

Détails du lot


Titre de circulation japonais
Dédouanée pour l'Union Européenne
Châssis n° WEC 14
Moteur n° N2 WC
Carrosserie Vanvooren n°2987

- Collection Volante
- Carrosserie unique d'une grande élégance
- Prestigieux historique
- État irréprochable

Le 17 mai 1939, deux commandes étaient passées à Rolls-Royce par l'intermédiaire de la Franco Britannic, à Paris, au nom de M. Aaròn Félix Paz de Anchorena Castellanos, propriétaire de la société SUDAMTEX, une société textile sud américaine basée à Buenos Aires. Il s'agissait de deux Rolls-Royce Wraith carrossées par Vanvooren, d'une part une limousine et d'autre part un faux cabriolet. C'est cette seconde voiture que nous proposons ici, la première ayant été achetée pour l'épouse de Don Aaròn, Zelmira Paz de Gainza y de Anchorena. Le châssis était fourni en juillet 1939 aux ateliers Vanvooren de Courbevoie et la voiture terminée était livrée le 1er octobre 1939. C'est la dernière livraison effectuée par le carrossier à un client avant la déclaration de guerre et, en 1940, les deux Rolls-Royce étaient expédiées à Buenos Aires.

Aaròn de Anchorena était un personnage peu commun. A bord d'une Panhard-Levassor, il avait remporté la première course organisée à Buenos Aires en 1901 et il détenait la première licence de pilote d'avion délivrée en Argentine. De 1902 à 1916, il avait vécu à Paris et avait en 1933 épousé Zelmira Paz de Gainza, héritière du journal argentin La Prensa. Le couple avait alors vécu une vie mondaine dans leur maison secondaire à Paris, fréquentant la jet-set de la capitale des années folles.
Après le décès de Don Aaròn et de son épouse, les deux Rolls-Royce furent cédées à Ernesto Hilding Ohlsson, président du "Club de Automóviles Clásicos de Argentina", qui les exposait dans son musée privé de Buenos Aires. En 1986, le faux cabriolet était acheté par Daniel Raúl Barrera, collectionneur argentin bien connu, qui le conservait 20 ans dans sa résidence canadienne, participant à plusieurs concours d'élégance. La voiture était remarquée par l'homme d'affaires japonais Tadabumi Takasu qui parvenait à en faire l'acquisition pour sa propre collection et prenait part lui aussi à divers concours comme ceux de Kyoto (2009, Best of Show), Tokyo (2010) et Kuwait (2011). En mars 2013 cette Rolls-Royce Wraith rejoignait la collection Volante, en Allemagne et, inscrite cette même année au concours d'élégance de Schloss Dyck, elle y remportait une deuxième place de catégorie.

Sa carrosserie, d'une grande élégance, est en bel état, tout comme la partie mécanique, des travaux avait été effectués au Japon et depuis son entrée dans la collection Volante elle est régulièrement entretenue.
Cette magnifique voiture affiche aujourd'hui un ensemble de particularités qu'il est utile de rappeler : c'est l'unique faux cabriolet parmi les sept Wraith carrossées par Vanvooren ; dernière voiture carrossée et livrée par Vanvooren avant la deuxième Guerre Mondiale, elle bénéficie d'un acier léger spécial provenant de Suède ; les déflecteurs sont dotés d'un mécanisme d'ouverture spécial ; elle comporte sa mécanique d'origine (numéros concordants) ; elle est mentionnée dans l'ouvrage Rolls-Royce Wraith, par Tom C. Clarke ; son historique est limpide.
De plus, cette Wraith est accompagnée de son manuel d'utilisation, de sa fiche de fabrication Rolls-Royce, et d'une miniature en bois au 1/6e (95 cm de long) réalisée par un artiste japonais. Dotée d'un six-cylindres 4,2 litres, la Wraith était produite à 492 exemplaires. Habillé de cette carrosserie exclusive et affichant un illustre passé, celui que nous présentons fait indiscutablement partie des plus désirables du marché.

Les voitures de la collection Volante ont été très soigneusement suivies et conservées mais nous rappelons qu'il s'agit de voitures de musée qui n'ont que peu roulé ces dernières années et qui nécessiteront par conséquent une révision d'usage.

MERCI DE NOTER QUE LES FREINS ARRIERES DEVRONT ETRE REGLE.


Japanese title
Customs clearance for EU
Chassis n° WEC 14
Engine n° N2 WC
Carrosserie Vanvooren n°2987

- Volante collection
- Highly elegant, unique body
- Prestigious history
- Impeccable condition

On 17 May 1939, two orders were placed with Rolls-Royce through Franco Britannic in Paris, on behalf of Mr Aaròn Félix Paz de Anchorena Castellanos, owner of the SUDAMTEX, a South American textile company based in Buenos Aires. These were for two Rolls-Royce Wraiths bodied by Vanvooren, one a Limousine and the other a Faux Cabriolet. The first of these was bought for the wife of Don Aaròn, Zelmira Paz de Gainza y de Anchorena, and the second is the car offered in the sale. The chassis was sent to the Vanvooren workshops in Courbevoie in July 1939, and the completed car was delivered on 1 October 1939. It was the final client delivery carried out by the coachbuilder before war broke out, and the two Rolls-Royces were shipped to Buenos Aires in 1940.


Aaròn de Anchorena was an unconventional character. In 1901, driving a Panhard-Levassor, he won the first race organised in Buenos Aires, and he was the first person to hold a pilot's licence in Argentina. He lived in Paris between 1902 and 1916, and in 1933 he married Zelmira Paz de Gainza, heir to the Argentinian paper La Prensa. The couple enjoyed an active social life in their second home in Paris, mixing with the capital's jet-set during the roaring Twenties.
After Don Aaròn and his wife had died, the two Rolls-Royces passed to Ernesto Hilding Ohlsson, president of the "Club de Automóviles Clásicos de Argentina", who displayed them in his private museum in Buenos Aires. In 1986, the Faux Cabriolet was bought by Daniel Raúl Barrera, a well-known Argentinian collector, who kept the car for 20 years at his Canadian residence, participating in several concours d'élégance events. The car then came to the attention of a Japanese businessman Tadabumi Takasu, who succeeded in acquiring it for his own collection. He also entered the car in various concours events including Kyoto (2009, Best of Show), Tokyo (2010) and Kuwait (2011). In March 2013, this Rolls-Royce Wraith entered the Volante Collection in Germany. It was entered in the Schloss Dyck concours d'élégance the same year and won second in class.

The highly elegant coachwork is in lovely condition. The car is in good mechanical condition, having had work carried out in Japan, and benefitting from regular maintenance since joining the Volante Collection.
This magnificent car boasts an array of special features that deserve a mention: it is the only Faux Cabriolet of seven Wraiths to be bodied by Vanvooren, it was the last car to be bodied and delivered by Vanvooren before the Second World War, it uses special lightweight steel from Sweden, the quarterlights have a special opening mechanism, it has its original engine (matching numbers), it appears in the book Rolls-Royce Wraith, by Tom C. Clarke and it has transparent history.
In addition, this Wraith comes with its owner's manual, Rolls-Royce factory build sheet, and a miniature version in wood (1:6, 95cm long) made by a Japanese artist. Equipped with a six-cylinder, 4.2-litre engine, some 492 examples of the Wraith were built. Dressed in this exclusive body and with an illustrious past, the example on offer is unquestionably one of the best available.

The cars in the Volante collection have been extremely well looked after and conserved. However, it must be stressed that these are museum exhibits that have not been driven much in recent years, and will therefore require a routine inspection and service before use.

PLEASE NOTE THAT THE REAR BRAKES NEED TO BE ADJUSTED.


Photos © Fotozumbrunn / Unger


Martin Waltz & " The Volante Collection "

Né dans une famille d'amateurs d'art et entrepreneurs dans l'industrie automobile, il n'est pas surprenant que Martin Waltz ait développé dès son plus jeune âge une passion pour les automobiles anciennes. Pendant ses études de médecine, il ne parvenait pas à résister à une limousine Mercedes 220 noire de 1956 à vendre sur le parking de l'université, et commençait ainsi à acheter des automobiles et les entretenir lui-même. Sa passion s'orientait rapidement vers les voitures d'avant-guerre et sa fascination pour Vanvooren prenait naissance lors de la découverte d'une épave d'Hispano-Suiza, en Suisse, dans une arrière-cour. Il faisait l'acquisition de la voiture et se lançait dans une remise en état, surpris par la qualité de la carrosserie. Il s'étonnait également du peu d'informations disponibles sur Vanvooren et commençait ses propres recherches. En l'espace de huit ans, avec l'aide d'autres collectionneurs, de musée, d'historiens et d'archivistes de clubs, il créait un registre et des archives Vanvooren. Au cours de ces démarches, il avait l'occasion de croiser de nombreuses voitures carrossées par Vanvooren. En toute logique, il finissait par en acheter un certain nombre, constituant la plus importante collection du monde consacrée aux voitures de ce carrossier, avec neuf véhicules équipés d'une carrosserie Vanvooren (une voiture hippomobile et huit automobiles), de neuf marques différentes : Panhard & Levassor, Voisin, Alvis, Hispano-Suiza, Bentley, Bugatti, Rolls-Royce, Delahaye et Vanvooren.

Au début des années 2000, Martin Waltz possédait 40 voitures disséminées sur plusieurs sites, au sud de l'Allemagne. Il a commencé à réfléchir à la façon d'exposer sa collection dans le but d'illustrer l'art du style automobile. Finalement, en 2015, il ouvrait un musée abritant 45 voitures dont la moitié dataient de la période d'avant-guerre. Ce musée, dénommé "Volante", a attiré des milliers de visiteurs au cours de ces deux dernières années.

Avec le projet "Volante", Martin Waltz a pu mettre en avant l'intérêt qu'il portait aux savoir-faire anciens. Des années avant que la Fiva lance la "Charte de Turin", il s'attachait déjà à préserver le plus possible les composants et matériaux d'origine de ses voitures. Pour trouver l'équilibre entre le souci de préserver la voiture et celui de la faire rouler, il investissait presque un million d'euros dans la restauration de ses automobiles Vanvooren, n'ayant de cesse de trouver et d'améliorer les techniques permettant de respecter l'état d'origine et la conformité historique. Au fil des ans, il a constitué un réseau de spécialistes pour la préservation de ses voitures, et la qualité de leurs travaux est impressionnante.

Aujourd'hui, son musée attire des évènements qui réclament une surface plus importante. Par conséquent, Martin Waltz a pris la décision difficile de se séparer de sa collection de voitures carrossées par Vanvooren, ce qui va donner à de nouveaux amateurs l'opportunité, après une révision d'usage due à leur condition de voiture de musée, de développer leur propre appréciation de ce carrossier français très particulier. Martin Waltz lui-même va continuer à archiver et répertorier, tout en ayant un projet de livre sur le sujet.



Born into an art-loving family of entrepreneurs involved in the automobile industry, it is no surprise that Martin Waltz developed a love of old cars from a very young age. While studying medicine, he was unable to resist the black 1956 Mercedes-Benz 220 limousine spotted for sale in the university car park, and so began to buy and maintain cars himself. He soon developed a special attachment to pre-war designs, and his particular fascination for Vanvooren began when he discovered the ruins of a Hispano-Suiza in a back yard in Switzerland. He bought the car and began to restore it, astonished by the quality of the coachwork. He was also surprised to discover that there was very little information available about Vanvooren, and started to do his own research. Within eight years, with the help of owners, museums, historians and club archivists, he created a Vanvooren register and archive. During this period, he came into contact with a host of special Vanvooren-bodied cars. It is no surprise that he went on to buy many of them, which is how the biggest collection of cars by this coachbuilder, anywhere in the world, came into existence: 9 vehicles with Vanvooren coachwork (one carriage and eight cars), from 9 different manufacturers: Panhard et Levassor, Voisin, Alvis, Hispano-Suiza, Bentley, Bugatti, Rolls-Royce, Delahaye and Vanvooren.

By the 2000s Waltz owned over 40 cars, kept in different locations in south-west Germany. He began to think about how to display his collection in order to illustrate the art of automotive design. Eventually, in 2015 he opened a museum that housed 45 cars, half of which date from the pre-war period. The exhibition in the museum, called VOLANTE, has attracted thousands of visitors over the last couple of years.

With the VOLANTE project, Waltz was able to showcase his special interest in old craftsmanship. Years before the FIVA launched the Charta of Turin, he worked as a pioneer in preserving as much as possible of the original material and parts of his cars. To provide the balancing act between originality and roadworthiness Waltz invested nearly 1 million euros in restoring his Vanvooren cars, always trying to find and improving the best ways back to originality and historical correctness. Over the years he created a network of specialists for the preservation of his cars, and the quality of their work is impressive.
Today, his museum space is attracting large-scale events that require more room. Consequently, Waltz has taken the difficult decision to part with his collection of Vanvooren-bodied cars, which will provide an opportunity, after a routine inspection and service due to their museum condition, for new owners to develop their own appreciation for this very special French coachbuilder. Waltz himself will continue to manage the archive and register, and has plans to write a book…

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