En bois laqué jaune à décor "arte povera" de scènes galantes dans des paysages, la façade mouvementée ouvrant par trois tiroirs, les montants arrondis à décor d'arabesques et trophées musicaux, les côtés évasés, reposant sur six pieds cambrés terminés par des sabots de capridés ; petits accidents et manques au décor
H. : 83,5 cm (32 ¾ in.)
l. : 127 cm (50 in.)
P. : 65,5 cm (25 ¾ in.)
An Italian Rococo arte povera commode, probably Piedmontese
Cette commode, aux formes élégantes fait partie des exemplaires les plus accomplis de la production de mobilier "arte povera" italienne de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Dès la fin du XVIIe siècle, l'Europe se passionne pour les laques de Chine et du Japon ; Venise n'échappe pas à l'engouement pour les chinoiseries. Avec ingéniosité, elle s'approprie les laques orientales, dont elle imite le procédé et interprète les sujets, se libérant ainsi des coûts élevés liés aux importations.
Cette nouvelle technique dès lors dénommée "arte povera" ornera le mobilier d'apparat, tout comme les petits meubles volants ou les objets de toilette.
Cette technique se répand vite dans les autres régions italiennes qui adapteront "l'arte povera" à leur propre style régional. Si la forme du bâti change au gré des régions et des influences, le décor dit "à figures" reste identique.
Les galbes arrondis des montants et les pieds terminés par des sabots en forme de capridé nous permettent de la rattacher à une origine piémontaise ; les exemplaires en "arte povera" sortis des ateliers piémontais sont rares.
Parmi les exemplaires passés en vente ces dernières années, rappelons : un petit bureau-scriban vendu chez Sotheby's Milan, le 14 Juin 2011 lot 240 et une petite table de milieu provenant des collections de Palais Contarini di Corfu' Scamozzi, vente Sotheby 's, Milan, le 23 juin 2009, lot 65.