125
No reserve
1948 Ferrari 166 Spyder Corsa par Scaglietti No reserve
Estimation :
0 € - 1 €
Vendu:
2 960 400 €

Détails du lot


Titre de circulation suisse
Châssis n° 014I
Moteur n° 014I

- Beau palmarès, pilotée par Fernando Righetti, Raymond Sommer, Giuseppe Farina et Giampiero Bianchetti
- Historique suivi et très documenté
- Voiture à l'évolution permanente, typique de l'histoire d'une voiture de compétition de haut niveau
- Sortant d'une restauration complète respectant les spécificités d'origine
- Sans réserve

La forme de cette voiture surprendra peut-être les amateurs de Ferrari, car elle ne correspond pas aux carrosseries qui habillent traditionnellement la 166 SC. En fait, elle reflète l'histoire riche de cet exemplaire et son destin de machine de course à succès.

Équipée du moteur V12 conçu pour Enzo Ferrari par Gioacchino Colombo et qui allait propulser la marque vers les plus hauts sommets, elle est émouvante par son ancienneté car elle est née un an après la toute première voiture portant le nom Ferrari. Il s'agit probablement de la septième 166 SC produite et elle correspond donc à l'une des premières créations d'Enzo. Rappelons que la 166 SC a permis à Ferrari de signer ses premiers succès les plus marquants, comme ses victoires aux Mille Miglia et aux 24 Heures du Mans.
Le présent exemplaire de 166 Spyder Corsa, qui porte le n° de châssis 014 I, est le troisième Spyder Corsa dotés du châssis court de 2 254 mm modifié par Ferrari sur demande de son pilote et propriétaire Giampiero Bianchetti. Ce dernier faisait entretenir cette 166 SC par Ferrari duranct ses premières années en course, ce qui est documenté par les archives de Ferrari à Maranello. En sortant des ateliers de fabrication, en mai 1948, la 166 SC est équipée, sur châssis long de 2420 mm, d'une carrosserie Ansaloni Spyder Corsa à ailes cycles. Elle participe dès le 30 mai à sa première course, le GP de Formule 2 de Bari. Ferrari la confie à Fernando Righetti et, selon les archives d'époque, un dommage à l'avant l'empêchait de terminer l'épreuve. La voiture poursuit la saison selon un rythme soutenu, et remporte d'appréciables résultats que nous pouvons rappeler ici :
- Course de Formule 2 du Circuito di Mantova, mi-juin, Giampiero Bianchetti, 7e.
- Gran Premio di San Remo, fin juin, Raymond Sommer (double vainqueur des 24 Heures du Mans), 4e.
- Course de côte Aosta-Gran San Bernardo, 1er août, Bianchetti, 5e (2e de sa catégorie).
- Circuito di Pescara, mi-août, Bianchetti, 9e.
- Gran Premio Formula 2 di Napoli (Posillipo), juillet, Bianchetti, 7e.
- Formula Libre au Lac de Garde, octobre, Bianchetti, abandon. Dernière course au sein de l'équipe usine.
Elle revient après les courses à l'usine pour des révisions et des mises au point comme l'indique le cahier des tests moteurs Ferrari de l'usine :
- 07/07/1948 : révision après la course Bolzano-Mendola
- 20/10/1948 : révision moteur

A la fin de l'année 1948, Giampiero Bianchetti rachete la voiture à l'usine Ferrari. A l'époque, il posséde également la 166 S victorieuse aux Mille Miglia. En 1949, il engage le Spyder Corsa de la vente dans plusieurs épreuves, dont la Targa Florio, le Gran Premio dell Autodromo à Monza, le Gran Premio di Garda, le Grand Prix de Lausanne et la course de côte Aosta-Gran San Bernardo. Malgré cet ambitieux programme, la voiture ne termine que la course de côte, à la deuxième place. C'est à la fin 1949, comme le précise le 'Cartellino di vendita (commessa 419/C) des archives Ferrari, que la voiture retourne à l'usine pour un réalésage de la cylindrée moteur. Elle passe de 2000 à 2340cm3. Le châssis passe lui de 2420 à 2254 mm, châssis court donc. Parallèlement, elle reçoit des renforts pour le rigidifier. Arrive la saison 1950, beaucoup plus calme, car la Ferrari 166 SC ne prend part qu'à une seule épreuve, le Gran Premio dell Autodromo, à Monza : elle termine troisième dans la première manche et cinquième dans la dernière, un résultat étonnant pour une machine qui commence à accuser son âge. Pour lui donner une allure plus moderne, elle est modifiée pour la saison 1951, et reçoit une partie avant dans le style Tipo 125 de Grand Prix, tout en gardant son soubassement de 166 Spyder Corsa. A cause de cette particularité, elle est mentionnée à tort dans certains comptes-rendus de course comme étant une 166 F2 ou une 125. Dans cette nouvelle configuration, la Ferrari participe à plusieurs épreuves, entre les mains de Bianchetti :
- Gran Premio dell Autodromo, Monza, 6e dans une manche et 7e au cumul.
- Célébration à Genève des 500 ans de Christophe Colomb, 6e.
- Circuit du Lac, Aix-les-Bains (juin), abandon.
- Gran Premio di Roma (juin), 2e.
- Gran Premio dell Autodromo di Modena (septembre), 6e.
Entre 1950 et 1952, le Spyder Corsa est entretenu par l'usine et y est équipée d'un nouveau boitier de direction qu'elle possède toujours aujourd'hui. En 1952, Ferrari apporta de nombreuses améliorations, notamment pour une meilleure tenue de route, avec des suspensions avec jambes de force, des amortisseurs Houdaille et des butées de caoutchouc.
Le 8 juin 1952, elle n'est engagée qu'à une seule épreuve, le Gran Premio dell Autodromo (Monza), qui correspond aussi à sa dernière sortie en course. Surpassée par ses concurrentes, elle abandonne dès le premier tour. Le châssis est allégé par des percements, mais avait parallèlement reçu des renforts pour le rigidifier. En plus de ces modifications, le bloc moteur et la transmission avaient été remplacés par des éléments de 166 plus récents, bien que de nombreux composants d'origine aient été conservés.

La voiture est reprise en 1953 par Ferrari qui la stocke. En avril 2016, une conversation entre son propriétaire actuel et Francesco Scaletti du département Ferrari Classiche, nous apprend qu'elle est stockée dans la région de Rome avant de revenir à Maranello en 1955. Selon les très sérieux historiens David N. Seielstad, Matthias Urban et Mike Sheehan, Enzo Ferrari, en 1954, satisfait de la nouvelle Monza/ Mondial, demande l'envoi de #014I comme base d'étude chez Scaglietti, le célèbre carrossier de Modène, pour expérimenter les futures carrosseries des modèles de course à venir. C'est alors qu'elle reçoit la carrosserie qu'elle possède aujourd'hui en 1955/56. Moderne, enveloppante et profilée, elle présente une ressemblance quasi-jumelle avec la 500 Testa Rossa, produite ultérieurement. En 1955, Ferrari équipe seulement deux sièges de course avec un époustouflant et unique simili cuir façon python. Une était la Ferrari #0492M et l'autre notre 166 Spyder Corsa #014I. Ce simili cuir d'origine de 1955 habille encore aujourd'hui les sièges de #014I.
La 166 étant âgée et dépassée pour la course, elle sert donc de plateforme d'essai pour la nouvelle génération de carrosserie. Il semble toutefois que les instruments, le pédalier, le levier de vitesse et le volant ont tous été repris de la carrosserie Ansaloni d'origine. Cette nouvelle version comportait initialement des prise d'air latérales "coupe-frites" style Parravano ainsi qu'un appui-tête, mais celui-ci a finalement été supprimé.
Peu après avoir reçu sa carrosserie Scaglietti, la 166 est vendue à Michele Vernola, un négociant automobile de Milan et, en 1957, elle se trouve entre les mains de Nico Gianella, un mécanicien habitant à Lucerne. Souhaitant semble-t-il tenter sa chance professionnelle aux États-Unis, il s'y rend et ouvre une petite station service à Santa Barbara (Californie). Cette opération est financée par la vente de deux cabriolets Talbot et, ayant stabilisé sa situation professionnelle dans le nouveau-monde, Gianella décide de faire venir sa famille et importe également quelques voitures, dont la 166 SC. Dans un email au propriétaire actuel Patrizia Gianella, la fille de Nico, relate des souvenirs très précis comme le léger accrochage qui eut lieu en face du garage de son père. Plusieurs photos démontrent que l'appuie-tête était encore présent autour de1959 et sera enlevé ultérieurement par Nico Gianella. Patrizia joint à son message une photo d'elle et son frère dans la voiture en 1961.
Quelques années plus tard, en 1962, Gianella s'en sépare, au profit de Michael C. Peake, également résident à Santa Barbara. M. Peake utilise la voiture régulièrement pour se déplacer et, en 1969, il décide de s'en séparer et la céder à Norman et Jacqueline Blank, de Pasadena, qui l'immatriculent 'IKC 501' ; la plaque originale est jointe dans l'important dossier accompagnant la voiture. Pendant cette période, on la voit régulièrement lors de rencontres locales ou d'évènements plus prestigieux comme ceux du Ferrari Club of America. Ainsi, elle est présente en 1994 au 30e rassemblement annuel du FCA et au Concours de Monterey et, en 2002, au Concours National du FCA, à Los Angeles.
Après le décès de M. Blank, la Ferrari est vendue en 2005 au grand collectionneur Tom Shaughnessy, qui la confie à un auctioneer américain en 2007. Elle y sera vendue à Pebble Beach pour USD.1 050 000. Il est intéressant de voir qu'au même moment, une 750 Monza était adjugée pour 50 000$ de plus et une 225 Sport, #0160ED, pour 200 000$ de plus l'année précédente. Souhaitant préserver l'aspect original de la voiture mais désireux de l'utiliser normalement, le nouveau propriétaire, Anthony Podell à Los Angeles, décide de faire refaire tout ce qui est mécanique, dont l'état était médiocre, mais en préservant la carrosserie d'origine, les accessoires et tous les éléments qui font la personnalité de cette 166 SC. Pour ce faire, il la confie à Patrick Ottis Company, de Berkeley (Californie), en consacrant une somme très importante à ces travaux (facture originale dans le dossier). Ceux-ci permettent à la belle Ferrari de retrouver une utilisation correspondant à sa destination pour prendre part au Colorado Grand et aux courses de Monterey Historic. Il s'en sépare grâce à une vente aux Etats-Unis en 2011 où elle est acquise par un collectionneur européen, amateur de la marque. En 2013, #014I entre au Musée Ferrari de Maranello pour y être exposée aux côtés d'une 375 MM, d'une 166 MM et d'une 250 TR (0728TR) pour l'exposition sur les premiers bolides de la marque. Elle se présente alors dans son jus d'origine, sa carrosserie n'ayant jamais été repeinte depuis sa sortie de la carrosserie Scaglietti mais avec une mécanique optimale. C'est auprès de ce dernier propriétaire que le vendeur en fait l'acquisition et qu'il fait procéder à une restauration complète chez Barhofer Automobile à Singen en Allemagne, spécialiste des Ferrari, pour un montant total de €210 000 (factures jointes). Le travail est réalisé de manière très intelligente, en respectant les particularités historiques de la voiture. La carrosserie en aluminium est mise à nue, le châssis traité, mécanique démontée et refaite. Le restaurateur conserve toutes les traces de ses évolutions (adjonction des renforts notamment et soudures d'époque). Elément important, le sellier a réussi à conserver l'intérieur en python d'origine en le sauvant et le restaurant de manière méticuleuse pour lui redonner son lustre d'antan. Tout ce travail est récompensé lors du Concours d'Elégance de Zurich en août 2016 où elle remporte le Best of Show.

Cette 166 SC, châssis 014I, se présente aujourd'hui dans un état exceptionnel, sortant d'une restauration sans compter qui a su conserver ses particularités originales et l'esprit de la construction Ferrari puis Scaglietti de l'époque. Il est rare qu'une machine de course de cette époque conserve une telle part d'intégrité, en particulier si on la compare aux Ferrari les plus anciennes qui, pour beaucoup, ont été recarrossées ces dernières années. Cette Ferrari garde la trace de son passage dans l'équipe usine Ferrari et, entre les mains de Bianchetti, Farina et Sommer. Elle a participé à forger la réputation encore naissante de la marque en bénéficiant des évolutions mécaniques régulières de l'usine pour être toujours performante. Le dessin magistral de sa carrosserie, signé Sergio Scaglietti, artiste des lignes des plus importantes Ferrari de courses, peut nous permettre de la qualifier de 'voiture expérimentale' ou 'voiture laboratoire' qui a permis à Enzo Ferrari de valider la carrosserie de la future 500 Testa Rossa. La carrosserie Scaglietti de cette 166 SC pourrait donc être qualifiée de prototype de la robe si féline de la 500 TR.
Son état, son origine, son palmarès et son historique bien documentés d'écrits originaux, d'échanges divers, de factures et photos d'époque (le tout réuni dans un épais dossier) ne peuvent que susciter l'intérêt des collectionneurs Ferrari, attachés aux premières années glorieuses de la marque. Cette voiture de course extraordinaire, qui couvre la période de course la plus importante de Ferrari de 1948 à 1956, ne peut pas seulement être utilisée en course. Avec son immatriculation route, son future propriétaire pourra aussi en profiter sur route. Cette 166 Spyder Corsa est un des fleurons de cette période qui a permis à Enzo Ferrari de faire de son entreprise un mythe bien vivant suscitant toutes les passions encore aujourd'hui.

Estimation sur demande



Swiss title
Chassis n° 014I
Engine n° 014I

- Excellent racing provenance, driven by Fernando Righetti, Raymond Sommer, Giuseppe Farina and Giampiero Bianchetti
- Continuous and well-documented history
- Evolved over time, typical for a top level competition car
- Recent full restoration to original specification
- No reserve

Ferrari enthusiasts may be surprised by the shape of this car with its rather unconventional 166 SC body. The coachwork tells the story of a rich history as a racing car that was designed to be successful.

Equipped with the V12 engine designed for Enzo Ferrari by Gioacchino Colombo that propelled the marque to the top, this car was built just one year after the first car to bear the Ferrari name. This is believed to be the seventh 166 SC built making it one of Enzo's first creations. Ferrari achieved its first major competition success with the 166 SC, securing victory in the Mille Miglia and the Le Mans 24 Hours.
The 166 Spyder Corsa presented here, chassis number 014I, is the third short chassis (2 254 mm) Spyder Corsas modfied by Ferrari on demand of driver and owner Giampiero Bianchetti. Ferrari maintained for Bianchetti this 166 SC during this early racing period, what is documented in the Ferrari archives in Maranello.
On initially leaving the factory in May 1948 with a 2420 mm long chassis, the 166 was fitted with an Ansaloni Spyder Corsa body with cycle wings. It took part in its first race on 30 May, the Bari Formula 2 GP. Ferrari gave the drive to Fernando Righetti and according to archive material, the car retired following damage to the front. The 166's season continued at a steady pace, with some significant results :
- Formula 2 race on the Circuito di Mantova, mid-June, Giampiero Bianchetti, 7th.
- Gran Premio di San Remo, end of June, Raymond Sommer (double Le Mans 24 Hours champion), 4th.
- Aosta-Gran San Bernardo hillclimb, 1 August, Bianchetti, 5th (2nd in class).
- Circuito di Pescara, mid-August, Bianchetti, 9th.
- Gran Premio Formula 2 di Napoli (Posillipo), July, Bianchetti, 7th.
- Formula Libre at Lac de Garde, October, Bianchetti, retired. Last race as part of the factory team.
The car returned to the factory for servicing and development after each race as confirmed by the log of Ferrari engine tests made by the factory :
- 07/07/1948 : service following the Bolzano-Mendola race
- 20/10/1948 : engine service

At the end of 1948, Giampiero Bianchetti, who also owned the Mille Miglia-winning 166 S, bought #014I from the Ferrari factory. In 1949 he entered our Spyder Corsa for various competitive events, including the Targa Florio, the Gran Premio dell Autodromo at Monza, the Gran Premio di Garda, the Grand Prix de Lausanne and the Aosta-Gran San Bernardo hillclimb. Of this ambitious programme, the car only finished the hillclimb, in second place. The 'Cartellino di vendita (commessa 419/C)' in the Ferrari archives shows that the car returned to the factory at the end of 1949. A re-bore increased the engine size from 2000cc to 2340cc and the chassis was shortened from 2420 to 2254 mm, making it a short wheelbase car. At the same time, reinforcements were added to increase rigidity. The 1950 season was a much less hectic affair, with the Ferrari 166 SC taking part in just one event, the Gran Premio dell Autodromo, at Monza. It finished 3rd in the first race and 5th in the last, an extraordinary result for a machine that was starting to show its age. For the 1951 season, the car kept its 166 Spyder base but was re-styled to give it a more modern look, with a new front section similar to the Grand Prix Tipo 125. This distinctive appearance led to it being incorrectly called both a 166 F2 and a 125 in certain race reports. In its new configuration the Ferrari 166 SC participated in various races, driven by Bianchetti :
- Gran Premio dell Autodromo, Monza, 6th in one race and 7th overall.
- Celebration in Geneva of 500 years of Christopher Colombus, 6th.
- Circuit du Lac, Aix-les-Bains (June), retired.
- Gran Premio di Roma (June), 2nd.
- Gran Premio dell Autodromo di Modena (September), 6th.
The Spyder Corsa was maintained by the factory between 1950 and 1952, during which time it was fitted with the steering box that it retains today. In 1952, Ferrari made various improvements to the car, primarily to improve the handling, adding suspension struts, Houdaille shock absorbers and rubber stops.
On 8 June 1952, the car participated in a final race, the Gran Premio dell Autodromo (Monza). Overtaken by its fellow competitors, it retired on the first lap.
In an attempt to make it more competitive, holes were made in the chassis to reduce the weight while maintaining rigidity with further strengthening. In addition to these modifications, the engine block and transmission were replaced with more up-to-date 166 equivalents, although many of the original components were used.

The car was taken in and stored by Ferrari in 1953. We know, from a conversation in April 2016, between the current owner and Francesco Scaletti from Ferrari Classiche, that the car was stored near Rome before being returned to Maranello in 1955. According to renowned historians David N. Seielstad, Matthias Urban and Mike Sheehan, Enzo Ferrari then sent chassis #014I to Scaglietti, the top-class coachbuilder in Modena. Satisfied with the new Monza/Mondial in 1954, Enzo wanted the chassis of this166 SC to provide a base for experimental bodies for future competition cars. And so in 1955/6 the car was given the body it retains today. Modern, enveloping and streamlined, it closely resembled to the later built 500 Testa Rossa. Ferrari equipped in 1955 only two race cars seats with an absolute unique and stunning high quality Python leather imitation. One was Ferrari # 0492M and the other this 166 Spyder Corsa #014-I. This car has still its absolute original Ferrari Python leather imitation from 1955.
Too old to be competitive on the racetrack, the car served to test the new generation of coachwork. It appears that the instruments, pedals, gearshift and steering wheel were all retained from the original Ansaloni body. The new version initially had Parravano-style side air intakes, and a headrest, which was later removed.

Soon after getting its Scaglietti body, the 166 SC was sold to Michele Vernola, a car dealer from Milan. In 1957, it found itself in the hands of a mechanic from Lucerne, Nico Gianella, who was keen to try his luck in the US, and moved to Santa Barbara, California to set up a small service station. This venture was financed by the sale of two Talbot cabriolets. Once settled in his new life, he brought his family over, and a few of his cars, including the 166 Spyder Corsa. In an email to the current owner Nico's daughter, Patrizia Gianella describes particular memories she had of the car, including a minor collision that took place opposite her father's garage. Several photographes prove that the headrest was still on the car till about 1959 and was taken away later by Nico Gianella. Patrizia attached a photo of her and her brother in the car in 1961.

A few years later, in 1962, Gianella parted with the 166 SC, and it passed to Michael C. Peake, also from Santa Barbara. Mr. Peake drove the car regularly before selling it in 1969 to Norman and Jacqueline Blank, from Pasadena, who registered it 'IKC 501'. The original plate with this number is in the file that comes with the car. During this period, the 166 SC was regularly seen at local meets and prestigious events run by the Ferrari Club of America. In 1994 it appeared at the 30th edition of the annual FCA meeting and the Concours in Monterey, and in 2002 at the FCA National Concours in Los Angeles.
In 2005, following the death of Mr Blank, the Ferrari was acquired by well known collector Tom Shaughnessy, who sold it at auction in Pebble Beach in 2007, where it fetched 1 050 000 $. It is interesting to note that a 750 Monza sold for 50 000 $ more at the same time, and the previous year a 225 Sport #0160ED changed hands for 200 000 $ more. The new owner, Anthony Podell from LA, decided to overhaul the car mechanically, to ensure it was in perfect working condition, so that he could drive it freely. However, he was keen to retain the original body, accessories and all the features that gave the 166 SC its distinctive personality. The work was carried out, at considerable expense, by the Patrick Ottis Company in Berkeley, California, and the original invoice is in the file. And so this stunning Ferrari could once more be driven as intended, and the car took part in the Colorado Grand and competed in the Monterey Historic. Podell then sold it at an auction in the US in 2011 where it was bought by a European collector and Ferrari enthusiast. In 2013, #014I was put on display in the Ferrari Museum in Maranello alongside a 375MM, a 166MM and a 250 TR (0728TR) in an exhibition of the marque's earliest machines. The car was presented as it was, with the paintwork untouched since leaving the Scaglietti workshops, but in top mechanical condition. The European collector sold the car to the present owner who had it fully restored by Ferrari specialist Barhofer Automobile in Singen, Germany, for a sum of €210 000 (invoices in the file). The restoration project was carried out with the aim of respecting the history and original features of the car. The aluminium body was stripped, the chassis treated, and all mechanical elements dismantled and rebuilt. All traces of the car's various evolutions (notably the extra reinforcements and period welding) were preserved. Fortunately, the upholsterer managed to conserve and restore the original snakeskin interior, which regained its original lustre. This ambitious restoration project was justly rewarded when the car won Best of Show in the Zurich Concours d'Elégance in August 2016.

The 1948 Ferrari 166 Spyder Corsa by Scaglietti, #014I, is presented here in exceptional condition. It is fresh from a no-expense spared restoration that has preserved the original and unique features of the car that embody the spirit of construction carried out in period first by Ferrari and later Scaglietti. It is rare for a competition car from this period to retain its integrity, particularly the earliest Ferrari that have largely been re-bodied in recent years. This example has retained traces of its journey from the Ferrari factory team, driven by Bianchetti, Farina and Sommer. #014I played its part in forging the marques's still emerging reputation, and benefitted from ongoing mechanical development by the factory in an attempt to remain competitive. The body, expertly designed by Sergio Scaglietti, responsible for creating some of the most important Ferrari racing cars, can be called an " experimental car " or " laboratory car " that enabled Enzo Ferrari to validate the bodywork for the future 500 Testa Rossa. It is therefore not unreasonable to call the Scaglietti coachwork of this 166 SC a prototype for the feline body of the 500 TR.
This car, dating back to the early and glorious days of Ferrari, has enormous appeal for marque collectors. It is offered with original documentation outlining its racing provenance and history, and with a large file containing period correspondence, invoices and photos.
However, this extraordinary racing car, covering the most important Ferrari race history from 1948 till 1956, cannot only be driven on race courses. With its street registration, it can be enjoyed legally everywhere on the road.
This 166 Spyder Corsa is one of the stars of a period that saw Enzo Ferrari develop his business into the legendary marque that still excites the passions today.

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Photos: Copyright Christian Martin

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