[Korsør, 4 mai 1949].
3 p. in-4.
Belle lettre de Louis-Ferdinand Céline à son ami Jean-Gabriel Daragnès, relative à ses difficultés financières et à un projet d'édition de luxe de Voyage au bout de la nuit : " Très beau, très bon ! Garde tout ce bon pognon par devers toi - sans doute en dur à tout risques ! C'est le mieux. On règlera le compte DEVAL, à ton retour d'Afrique. J'ai eu confirmation. À peu près 1500 couronnes m'attendent à Copenhague. C'est du sérieux. Il était grand temps. Mik[kelsen, son avocat] les avance de plus en plus avec des élastiques ! Il faut tout de même que Lucette s'achète une jupe et des chaussures. Elle est vêtue à la mode de 39 ! […] Tu as bien raison pour les luxes du Voyage. Parfait. Mets cela debout avec Frémanger. Ça fera du pécule. Toujours chez toi. […] J'écris à Monnier pour le mettre en piste de l'édition de luxe, avec ton papier. Qu'ils ne se grattent pas… cafouillent pas… ". À la fin de la lettre, Céline indique trois destinataires pour des " luxes " : Antonio Zuloaga, Georges Geoffroy et Jacques Deval.
Petite déchirure centrale atteignant quelques lettres.