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1920 Bugatti Type 13
1920 Bugatti Type 13
Estimation :
360 000 € - 420 000 €
Vendu:
357 600 €

Détails du lot


Titre de circulation anglais
Châssis n° 981
Moteur n° 538

- Historique retracé par David Sewell
- Moteur et boîte de vitesse d'origine
- Bon état de fonctionnement
- Ex Collection Moser, Ex collection Hayashi

En mettant au point son moteur quatre-cylindres 16 soupapes 1,5 litre en 1914, Ettore Bugatti signe un petit chef-d'œuvre qui va permettre à ses voiturettes de remporter les quatre premières places du Grand Prix de Brescia, en 1921. C'est pourquoi elles prennent ensuite le nom de cette ville. La voiture que nous proposons est aujourd'hui considérée comme Type 13, comme le confirme l'historique de David Sewell attesté par le Bugatti Owners' Club et par Julius Kruta, responsable des archives de Bugatti, constructeur.

Selon les archives d'usine, la Bugatti châssis n°981, avec moteur n°538 et boîte n°488, était à l'origine un Type 23/27 livré le 5 septembre 1920 à Louis Pabanel, à Paris, qui était alors agent Diatto. Le Type 23 signifie un châssis de 2,55 m d'empattement, alors que le Type 27 désigne un moteur 16 soupapes conçu en 1914 pour la course, mais produit à partir de 1920 pour remplacer le précédent moteur huit soupapes. Par conséquent, un Type 23/27 correspond à un châssis Type 23 équipé du nouveau moteur 16 soupapes.
Peu de temps après la Première Guerre mondiale, Bugatti signe un accord avec Pabanel pour lui livrer 50 châssis Bugatti, complets mais démunis de calandre et d'auvent, pour qu'il puisse les commercialiser comme Diatto-Bugatti, avec la calandre Diatto rectangulaire. La production des moteurs 16 soupapes commence avec le châssis n°901, et la dernière des 50 Diatto-Bugatti, livrée en décembre 1920, porte le numéro de châssis 1031.
Le premier propriétaire de la voiture n'est pas connu, pas plus que son type de carrosserie d'origine, mais en juin 1922 la voiture est immatriculée dans la région de Marseille sous le numéro 2775 M 2 et conserve ce numéro après un changement d'adresse à Draguignan, en septembre 1926. Le 16 octobre 1928, elle est vendue à Edmond Autran, de Toulon, et immatriculée à son nom 291 YU. Dans le nouveau système d'immatriculation mis en place en France ce mois-là, 1 YU est le premier numéro délivré dans le Var. Le propriétaire suivant se nomme M. Pesnon, après quoi l'on perd la trace de la voiture jusqu'aux années 1960 où elle réapparaît chez Weerte Ley, à Cleveland (Ohio, États-Unis). Dans les années 1970, elle passe chez le célèbre collectionneur Ben Moser, à Santa Barbara (Californie); elle est alors enregistrée à son nom dans l'American Bugatti Register comme Type 22/23 (avec une incertitude sur la longueur du châssis !) avec carrosserie roadster, mais l'immatriculation n'est pas précisée.
Dans la deuxième édition de l'American Bugatti Register, publiée en 1988, il apparaît que sa trace a été perdue, avant que l'on ne constate qu'elle a été vendue au plus tard en 1989 au Japon pour intégrer la prestigieuse collection de Yoshiyuki Hayashi. Elle est enregistrée à son nom (comme Type 22) dans un registre Bugatti japonais daté de janvier 1995. Au cours de cette même année, elle revient aux États-Unis, chez Rick Rawlins, puis auprès de l'archiviste de l'American Bugatti Club, Leo Keoshian, de Palo Alto (Californie). La mécanique est alors refaite dans les ateliers bien connus de Phil Reilly & Company et la voiture participe avec succès au Monterey Historics Bugatti Tour. En 2012, lors des ventes aux enchères de Pebble Beach, elle est vendue au propriétaire actuel, un collectionneur italien rêvant de participer aux Milles Miglia avec l'auto.
Comme au moins deux autres Diatto-Bugatti, cette voiture a été équipée au cours de son existence d'une calandre Bugatti. On ne sait pas exactement quand le châssis a été raccourci pour prendre la dimension d'un châssis de Type 13 (empattement 2 m), mais probablement au Japon ou peu après son retour aux États-Unis. Cependant, comme le confirme David Sewell, il ne fait aucun doute que cette voiture est bien le châssis n°981, datant de 1920, et qu'elle comporte son moteur d'origine n°538, sa boîte de vitesse n°488 et très probablement son pont arrière qui, comme tous les exemplaires de ce modèle, n'a jamais été numéroté.
Depuis, cette voiture a participé à de nombreux événements historiques en Europe, dont les Mille Miglia qu'elle a parcouru avec succès en 2013. Il s'agit d'une voiture légère et vive qui, pour une portion du prix d'un Type 37, apporte autant de plaisir. Cet exemplaire a l'avantage d'être équipé de sa mécanique d'origine, ce que sauront apprécier les amateurs.



English title
Chassis n° 981
Engine n° 538

- History by David Sewell
- Original engine and gearbox
- Good running order
- Ex - Moser and Hayashi collections

When he designed his four cylinder, 16 valve 1.5 litre engine in 1914, Ettore Bugatti unveiled a masterpiece which powered his cars to the first four places in the Brescia Grand Prix of 1921. And that is why they were named after this city. The car we offer today is considered to be a Type 13 and this is confirmed by David Sewell's report which is authenticated by both the Bugatti Owners Club and by the Bugatti archivist, Julius Kruta.
According to the factory records Chassis No 981 fitted with Engine No 538 and Gearbox No 488 was a Type 23/27 delivered on 5th September 1920 to Louis Pabanel of Paris who was the Diatto's agent for France. Type 23 denotes a 2.55 metre wheelbase chassis whilst Type 27 denotes the 16 valve engine which was designed for racing in 1914, but did not enter production until February 1920 when it superseded the previous 8 valve model introduced in 1910. A Type 23/27 therefore indicates a Type 23 chassis fitted with the new 16 valve engine.
Shortly after the end of the World War I, Bugatti had entered into a contractual agreement with Pabanel to supply him with 50 Bugatti chassis, complete except for radiators and bulkheads, for him to market as Diatto-Bugattis fitted with rectangular Diatto radiators. Production of the new 16 valve model started at Chassis No 901, and the last of the fifty Diatto-Bugattis was Chassis No 1031 delivered in December 1920.
The first owner of this car is not recorded, nor is its original bodywork, but by June 1922 it was registered in the then extensive Marseille region with the number 2775 M 2,and retained this number after moving to Draguignan, 70 miles north-east of Marseille in September 1926. On 16th October 1928 it was sold to Edmond Autran of Toulon, in whose name it was registered 291 YU. In the new French registration system introduced that month, Toulon was in the Var region, 1 YU being the first registration number issued there.
A later French owner was named Pesnin, after which there is a long gap in the car's history until it reappears in the early Sixties with Weerte Ley of Cleveland, Ohio. It subsequently passed on the early Seventies to Paul Moser of Santa Barbara, California in whose name it is listed in the 1978 American Bugatti Register as a Type 22/23 (not sure of its wheelbase!) with a two seater roadster body but with no recorded registration number.
In the second edition of the American Bugatti Register, published in 1988, it was listed as untraced, but it was subsequently discovered that by 1989 at the latest it had gone to Japan to be owned by Yoshiyuki Hayashi, in whose name it is listed (as a Type 22) in a Japanese Bugatti Register dated January 1995. Later that year the car returned to the USA and was owned first by Rick Rawlins, then by American Bugatti Club archivist Leo Keoshian of Palo Alto, California.
In 2012, the car was purchased in the Pebble Beach auctions by its actual owner, an Italian collector dreaming of racing the Mille Miglia with it.
Like at least two other Diatto-Bugattis it was eventually fitted with a Bugatti radiator. It is unclear exactly when its chassis frame was shortened to become a (2.0 metre wheelbase) Type 13, but presumably either whilst in Japan or shortly after its return to the USA. However there is no doubt whatsoever that this car is Chassis No 981 dating from 1920 and that it retains its original Engine No. 538, Gearbox No 488 and most probably its rear axle which, like all examples of this model, were never numbered.
Recently this car has taken part in several historic events in Europe, including a successful run in the 2013 Mille Miglia. This is a light and lively car which will bring its new owner as much pleasure as a Type 37 Bugatti for a fraction of the price. Connoisseurs will appreciate that this is a matching numbers car.




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