Paris, La Révolution surréaliste, 1925
In-8. Cartonnage de papier flammé à la Bradel. Couverture grise imprimée en bistre conservée.
Edition originale. Un des 15 exemplaires sur papier de Hollande (seul grand papier après 10 chine). Exemplaire justifié au crayon par Paul Eluard : " H. C. / Hollande ", avec sa signature à l'encre bleue.
Très précieux exemplaire de Paul Eluard enrichi de 18 proverbes autographes inédits.
Les 152 Proverbes mis au goût du jour, publiés en 1925, constituent un détournement surréaliste de la sagesse des nations. Loufoques, provocateurs, absurdes, ils prolongent les aphorismes que Marcel Duchamp ou Robert Desnos signaient " Rrose Selavy ".
Dans son exemplaire personnel, Paul Eluard a inscrit 18 nouveaux proverbes de son invention à l'encre noire au bas de pages. Ces textes sont datés in fine de 1942, ce qui prouve que malgré sa rupture avec André Breton et son engagement au parti communiste, le poète n'avait rien perdu, à cette époque, de la fantaisie de ses jeunes années.
On lit en effet, dans le registre antireligieux : " C'est la foi qui se sauve. " Dans le domaine purement absurde, on trouve " A taureau mort tout est libial. ". Mais aussi " Fermer une huitre. " ou " Montrez-moi le pouce d'un pou. "
" Les gazelles ont soin de leurs seins ", " Long comme un phoque sans poissons ", " Donner sa vie pour un tigre " sont d'autres manifestations de la fantaisie de Paul Eluard.
Provenance : Paul Eluard (ex-libris gravé par Max Ernst).