2 poèmes autographes signés.
32 et 76 vers, sans date.
4 pages in-12 à l'encre noire sur 4 feuillets de papier vélin.
Beaux et longs poèmes religieux.
Ces deux pièces appartiennent au recueil Bonheur, publié chez Léon Vanier en 1891, qui dans l'esprit du poète devait compléter un " triptyque " catholique, dont Sagesse et Amour forment les deux premiers volets.
Un des poèmes du recueil expose son intention : " Un projet de mon âge mûr / Me tint six ans l'âme ravie / C'était d'après un plan bien sûr / De réédifier ma vie. "
Dans le même temps, il adopte une nouvelle esthétique. Il veut une poésie " dure ", opposée aux grâces et aux évanescences de ses premiers recueils. Il entend être " absolument soi-même ", " clair absolument ", faire des vers " comme l'on marche devant soi ".
Ces deux poèmes qui dans ce manuscrit se suivent et sont numérotés I et II forment les pièces V et XI du recueil publié.
Le premier, " L'adultère, celui, du moins codifié... " est une réflexion sur l'adultère dans laquelle le poète " gronde le seul péché, plaignant les pécheresses / Coupables tout au plus de certaines paresses ".
Le second, " Prêtres de Jésus-Christ, la Vérité vous garde... ", long et bel éloge du clergé, s'achève sur ce vers : " Puisse un prêtre être là , Jésus quand je mourrai ! "
Il a d'abord été publié dans le numéro du 6 juin 1890 de La Revue d'aujourd'hui.
Notre manuscrit présente 3 variantes par rapport au texte du livre.
v. 26 : " plus lourds que des marteaux " au lieu de " plus lourds que les marteaux ".
v. 45 : " les choses qu'il sied d'être " au lieu de " les choses qu'il faut être ".
v. 66 : " parmi ces crêpes et ces gazes " au lieu de " parmi ces brumes et ces gazes ".