12 vers, non daté.
1 page in-8 sur 1 feuillet de papier vélin.
Précieux poème inédit.
Ce poème évoque la fameuse affiche dessinée par Frédéric-Auguste Cazals pour la septième exposition du salon des Cent en décembre 1896, sur laquelle on voit Paul Verlaine et Jean Moréas examiner les œuvres présentées.
Un poème de 6 vers sur le même thème fut publié dans La Plume en février 1896, après la mort de Paul Verlaine, sous la reproduction de l'affiche.
Mais celui, entièrement différent est resté inédit. Bien qu'une mention manuscrite en haut à gauche porte " Femmes ", il ne figure pas dans ce recueil.
Moréas et moi nous avons
Une figure bien nature
Sur cette affiche où nous chauffons
Par ce froid dur notre nature.
Moi je ris de me voir de dos
Et Moréas est un grand homme
Il est, non très loin des badauds
Beau comme l'on dirait tout comme
Mais grâce à Cazals comme ami
Que nous aimons comme nos âmes
Nous ne tenons pas à demi
A demander pardon aux dames.
Le manuscrit présente plusieurs variantes.
v. 2 : " très nature ".
v. 3 : " Dans cette affiche ".
v. 6 : " Mais Moréas ".
v. 7 : " Il est, derrière des rideaux ".
v. 9 : " grâce à F. A. Cazals ".
v. 11 : " nous nous mettons dans des cas sal's "
v. 12 : " Et demandons pardon aux dames ".
Les poèmes inédits de Paul Verlaine sont de la plus grande rareté.