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1980 Renault 5 Turbo Groupe 4 Calberson
1980 Renault 5 Turbo Groupe 4 Calberson
Estimation :
280 000 € - 320 000 €
Vendu:
399 320 €

Détails du lot


Carte grise française
Châssis B000036

- La seule Renault 5 Groupe 4 Calberson existante
- Une voiture d'usine officielle
- Etat d'origine fantastique
- Ex Tour Auto - Ex Rallye Monte Carlo

Histoire de la R5 Turbo
La Renault 5 Turbo est née de la volonté de Jean Terramorsi, sous directeur à la direction du produit chez Renault, chargé des petites séries, qui en 1977 a imaginé un développement sportif de la star de la régie, la petite Renault R5 : pour cela, il ne suffisait pas d'améliorer la tenue de route ou la puissance du moteur comme sur la R5 Alpine : Terramorsi a jugé nécessaire d'en faire une vraie voiture de rallye, bénéficiant de la technologie phare chez le constructeur au losange, le Turbocompresseur.
Déjà en 1972, Bernard Dudot, ingénieur chez Alpine à Dieppe, avait installé cet accessoire sur un moteur 1600 pour doper la puissance d'une berlinette groupe 5 ultralégère. Le résultat était une voiture presque inconduisible, mais dans les mains d'un champion comme Thérier, elle allait remporter le critérium des Cévennes ouvrant la voie à celle qui devait lui succéder dans le cœur des amateurs. Moteur central turbocompressé, châssis renforcés, trains spéciaux, caisse alliant acier, polyester et aluminium, voie arrière extravagante par rapport à l'avant : la R5 Turbo, présentée en 1978 à la presse, allait déchainer les passions, à l'instar des spectateurs du Tour d'Italie 79, où Fréquelin se permettait de mettre une avoinée aux Stratos et aux Porsche avant d'abandonner.
La suite de l'histoire de la R5Turbo sera glorieuse, avec des victoires aux épreuves phares du Monte Carlo (1981) et du Tour de Corse (1982 et 1985), du tour de France auto (1984 et 1985) et le développement de la groupe B jusqu'à la Maxi 5 turbo. Les plus grands pilotes français seront passés à son volant : Jean Ragnotti, Jean Luc Thérier, Guy Fréquelin, Bruno Saby, Didier Auriol, Francois Chatriot… et même Alain Prost ! La petite bombe de la régie est rentrée définitivement dans le Panthéon des voitures de rallyes, comme sa glorieuse devancière, la berlinette alpine.

LA RENAULT 5 TURBO GROUPE 4 usine " calberson " châssis B000036
En 1979, la petite équipe de Renault sport, chargée du programme rallye de la R5 Turbo sous l'égide des ingénieurs François Bernard et Michel Têtu, n'avait construit que le prototype groupe 5 vu au tour d'Italie, la fameuse R5 " noire " qui était un assemblage de pièces spécifiques d'origine Renault ou Alpine. Gérard Larousse et son équipe devait attendre la production de 400 exemplaires de voiture de série pour obtenir l'homologation en groupe 4, permettant l'inscription de la R5 Turbo dans les grandes épreuves internationales. Cela sera acquis avant l'été 1980, il a donc été nécessaire de construire une voiture neuve, bénéficiant de tous les enseignements des essais effectués avec cette " noire ". C'est ainsi qu'est née la voiture présentée dans ces pages, portant le numéro de châssis : B000036, immatriculée 126 TZ 91 le 8 septembre 1980. Elle est donc la première R5Turbo a avoir été homologuée en groupe 4, son état de conservation exceptionnel n'en n'est que plus miraculeux, surtout pour une voiture de course ! Mais nous y reviendrons…
B000036 reçoit immédiatement la spectaculaire livrée CALBERSON, du nom de l'entreprise de transport et de messagerie bien connue qui avait tissé des liens avec Alpine et Renault en sponsorisant l'A310 V6 championne de France avec Guy Frequelin, puis les petites " planches à roulettes ", les R5 Alpine qui ont tant fait parler d'elles avec Fréquelin et Ragnotti au Monte Carlo 78, et enfin les Alpine Renault A442 au Mans.
" Coco " Prié, le fameux mécanicien d'assistance alpine de la grande époque du championnat du monde 73, passé chez Renault sport comme chef de l'assistance rallye, se souvient avoir assemblé cette R5Turbo non pas à Viry Châtillon, mais à Antony, au département Formule 1, à coté de la monoplace de Prost. Le moteur 1400 turbocompressé a donc été préparé par l'atelier F1, c'est au demeurant le premier et le seul moteur de R5T a avoir bénéficié de ce traitement de faveur, les autres mécaniques étant montées à Viry puis chez les frères Bozian à Lyon…
Cette mécanique est la même que celle de la version " Tour de Corse " apparue en 1983, mais un peu moins puissante (environ 260 cv selon la presse de l'époque) on peut ainsi remarquer les montages spécifiques par rapport à une R5T de série :
- Echangeur air/eau Chausson
- Gros plateau sonde provenant de la Porsche 928, ou seules 4 sorties sur 8 sont utilisées, avec un gros filtre à air placé sur le coté gauche
- Turbocompresseur spécifique placé à droite du compartiment moteur, et sans waste gate (la soupape de décharge du turbo quand la pression est trop élevée), celle-ci étant située directement sur le collecteur d'échappement qui est spécifique
- Sortie d'échappement à droite
- Montage d'un gros alternateur au dessus de la boite de vitesse
- Carter sec avec bâche à huile sur le coté droit, et carter de distribution spécifique avec entrainement par chaine de la pompe a huile.
- Boite à rapports rapprochés, autobloquant ZF à 40%
- Pédalier spécifique avec montage de maitres cylindres doubles comme sur les monoplaces
Ce montage moteur sera inchangé jusqu'à la version " Tour de Corse ", évoluant jusqu'à 320 chevaux. Une grosse évolution technologique apparaitra avec la version " Maxi " donnant une puissance de 350cv et une souplesse plus importante. De même, on peut noter sur les trains roulants, des montages spécifiques sur les freins (pinces à 4 pistons à l'avant, 2 pistons à l'arrière et disques spéciaux à la groupe 4), des triangles inférieurs arrières usine renforcés et réglables, des amortisseurs De Carbon, un train avant modifié avec des triangles supérieurs mécanosoudés. Les jantes sont des Minilite en magnésium, et en 15 pouces. Par contre, cette R5 groupe 4 conserve ses passages de roues avant d'origine, ce qui conduit à une voie très réduite par rapport à l'arrière. Cela sera corrigé sur les voitures suivantes (groupe 4 et groupe B) qui adopteront des jantes en 16 pouces pour les dernières.

Le premier engagement de B000036 sera au fameux Tour de France automobile de 1980, qui se déroule fin septembre sur 2700kms. Elle est attribuée au pilote usine jean Ragnotti, assisté de Jean-Marc Andrié. Le tandem Ragnotti-R5T déchaine les passions, et les spectateurs ne seront pas déçus ! Andrié ne déclare-t-il pas " Les mécaniciens nous ont présenté une voiture magnifique : la plus belle voiture de rallye que j'aie jamais vue " ? il faut dire que l'équipe de " Coco " Prié a travaillé toute la nuit avant le départ pour la mise au point. Le rallye se fera dans une ambiance délirante, marqué par un scratch de la R5 dès la première spéciale. Et pourtant, " Jeannot " avait fait 200 mètres de celle-ci en marche arrière suite à un tête à queue à 120km/h sur le gravier, regardant comme il pouvait par la lunette arrière pour diriger l'auto ! Darniche et sa stratos est à 1 seconde… la R5T B000036 remportera 6 des spéciales suivantes. L'auto de Têtu et Bernard est bien la voiture la plus rapide du moment sur l'asphalte, la Stratos prend alors un sacré coup de vieux.
Les problèmes mécaniques ralentiront la marche de Ragnotti vers le podium : la boite de vitesses changée à Nîmes dans un temps canon (Coco nous a dit que le temps le plus court pour la changer avait été chronométré à 12 min !) puis le collecteur d'échappement dans le Moulinon après que le pilote de la Régie ait collé 2'56'' à Darniche dans le brouillard du Burzet… Malheureusement, la première sortie de la R5T ne se terminera pas par une victoire : une sortie de route dans le Col de Perty fait perdre 5mn, puis cela sera l'abandon 6 E. S. avant l'arrivée pour un problème d'allumage. Mais la R5 Calberson a acquis une popularité exceptionnelle et a déjà frappé un grand coup. Tous les observateurs savent que la victoire n'est pas loin…

B000036 et Jean Ragnotti sont attendus comme le loup blanc à l'épreuve suivante : le Tour de Corse. Cette épreuve somptueuse, avec ses spéciales de plus de 100 km, attire les plus grands : Andruet, Thérier, Darniche, Frequelin, Rohrl, Ragnotti, Saby, Mouton etc…
Jean Ragnotti est évidemment le favori vu ses résultats au Tour Auto. Le motoriste maison, Philippe Chasselut, a encore travaillé pour réduire le temps de réponse du turbo. La R5 signe d'emblée les 4 premiers scratchs. Mais une crevaison dans la suivante le relègue à la 4eme place. Il revient rapidement en tête devant Darniche et sa Fiat 131 Abarth. La seconde étape allait être favorable au pilote du Losange, grâce à un temps épouvantable : dans la Castagniccia, le talent de Ragnotti et un bon comportement de la R5 sur le mouillé malgré la violence du turbo, vont lui permettre de creuser l'écart. Mais peu avant le col Saint Roch, la courroie de l'alternateur cède et la voiture s'arrête... C'est l'abandon alors que la course était gagnée, et une grosse déception pour l'équipage.
Aux Cévennes, Ragnotti est engagé sur une R5T groupe 3 aux couleurs Calberson, qui servira à Saby comme monture au prochain Monte Carlo. En préparation de cette épreuve, où la régie engage une voiture neuve peinte dans les nouvelles couleurs jaune, blanc et noir identiques aux F1,
B000036 est utilisée comme Mulet pour des essais pneumatiques sur la neige avec Jean ragnotti, elle fera toutefois la couverture de l'année Echappement 1980/81 !
L'auto rentre alors dans les réserves de Renault sport, elle servira ensuite lors d'essais sur la terre par Jean Ragnotti chez les Wambergue, fameuse famille de pilotes, en comparaison avec la toute nouvelle Audi Quattro. Un film existe, chez les Wambergue, de cette séance d'essais ! B00036 est vendue par la régie à un particulier, qui ne fera que quelques modifications à la voiture. Elle est ensuite rachetée par Jean Sage, qui la propose à la vente en 1997… chez Hervé Poulain. Elle est alors achetée par son propriétaire actuel, qui ne l'engagera qu'au Rallye du Var et récemment au Tour de Corse Historique 2013.

Cette Renault 5 Turbo se présente dans un aspect d'origine exceptionnel pour une auto de course de ce niveau. Elle est dans sa livrée Calberson de l'époque, elle a gardé l'ensemble de ses trains roulants dont la conformité peut être jugée avec le considérable album photo de l'auto au Tour de France et au Tour de Corse (des pinces 4 pistons Renault sport ont remplacés les deux pistons à l'arrière). La mécanique est restée strictement d'origine, avec son gros turbo spécifique type Tour de Corse. Les jantes sont encore les rares Minilite en magnésium, l'habitacle a conservé ses moquettes et sa patine, comme a l'origine, et son rarissime ordinateur de bord qui a donné tant de sueur froide à l'auteur de ces lignes, copilote au Tour de Corse 2013 ! Seules entorses à ce qui équipait l'auto en 1980 : le manomètre de turbo, de facture récente, la partie arrière de l'arceau qui est d'un diamètre supérieur à l'origine (ridicule il faut le dire) et les sièges/ceintures de sécurité qui sont d'un modèle homologué en VHC.
L'examen des photos d'époque démontre que les moindres détails comme les attaches capot, ont été conservés. Cette voiture a fait sensation lors du dernier Tour de Corse historique, par son état d'origine face à de nombreuses voitures qui sont des copies neuves de voitures d'époque. Il s'agit assurément d'une des plus importantes R5 Turbo d'usine : elle n'a certes pas remporté d'épreuve, mais a été la première et seule R5 groupe 4 en décoration Calberson (les deux autres étant des groupe 3 pour 127 TZ 91 et une groupe 5 proto, la première ayant disparue et la seconde ayant été détruite par " Coco " lui-même)., et son état de conservation est proprement époustouflant.
B000036 est une voiture performante, spectaculaire, d'une beauté virile à couper le souffle. Elle a marqué les rallyes des années 80 en établissant de nouveaux standards dans les plus grands rallyes et a participé à deux des épreuves les plus cotées pour les voitures historiques : le Tour de France Auto et le Tour de Corse. C'est une voiture vraiment exceptionnelle qui se présente à la vente, éligible dans toutes les épreuves VHC, dotée d'un PTH, une vraie auto de course et non une réplique moderne.
Elle est signée sur son capot par Jean Ragnotti, et son origine authentique a été reconnue par les intervenants de l'époque comme le bien connu " Coco " Prié, présent au Tour de Corse Historique !

Gilles Vallerian



French title
Chassis B000036

- The only existing Calberson Renault 5 Group 4
- Official factory car
- Fantastic original condition
- Ex Tour Auto - Ex Rallye Monte Carlo

History of the R5 Turbo
The Renault 5 Turbo was the brainchild of Jean Terramorsi, the vice-president of production at Renault in charge of small series. In 1977 he came up with a sporting evolution of the company's star car : the little Renault R5. For this creation, it was necessary to do more than upgrade the power and handling as on the R5 Alpine. Terramorsi decided it was necessary to build a genuine rally car that would benefit from Renault's pioneering technology - the turbocharger. Bernard Dudot, the engineer for Alpine at Dieppe, had already installed this device on a 1600 engine to boost the power of an ultra-light Group 5 berlinetta. The result was a car that was almost undriveable, but in the hands of a champion such as Thérier, it went on to win the Critérium des Cévennes, paving the way for the car that would take over in the hearts of Renault fans.

A turbocharged mid-positioned engine, reinforced chassis, special running gear, a body made from steel, fibreglass and aluminium, extravagant rear track in relation to the front : the R5 Turbo, presented to the press in 1978, wowed the crowds at the 79 Tour of Italy in the hands of Fréquelin who managed to give the Stratos and Porsche entries a run for their money before retiring.
The rest of the R5 Turbo story is glorious, with victories in top events such as the Monte Carlo Rally (1981), Tour de Corse (1982 and 1985), the Tour de France Auto (1984 and 1985), and the development for Group B with the Maxi 5 Turbo. The biggest names in French motorsport would take to the wheel of this splendid car : Jean Ragnotti, Jean Luc Thérier, Guy Fréquelin, Bruno Saby, Didier Auriol, Francois Chatriot… and even Alain Prost ! The little Renault bomb has a well-earned place in the line-up of the all-time great rally cars, along with its glorious predecessor, the Alpine berlinette.

THE RENAULT 5 TURBO GROUP 4 factory " Calberson " chassis B000036
In 1979, the modest Renault Sport division, responsible for the R5 Turbo rally programme led by engineers François Bernard and Michel Têtu, only had the Group 5 prototype that had appeared on the Tour of Italy, the famous " Black " R5, assembled from specific Renault and Alpine parts.
Gérard Larousse and his team had to wait for 400 examples of the production series to be built for homologation in Group 4 that would allow the R5 Turbo to compete in major international competitions. This was done before the summer of 1980, they needed to build a new car that drew on lessons learnt testing the " black " prototype. And so the car presented here was born, bearing the chassis number B000036 and registered 126 TZ 91 on 8 September 1980. This was the first R5 Turbo to be homologated in Group 4, and as a racing car, its exceptionally well conserved condition is nothing short of a miracle ! But we'll return to that....

B000036 was given the spectacular CALBERSON livery straight away. Calberson, the major transport and courier company, had forged links with Alpine and Renault by first sponsoring the A310 V6 French championship winning car with Guy Fréquelin, followed by the little " skateboards", the R5 Alpines that shone on the 1978 Monte Carlo Rally driven by Fréquelin and Ragnotti, and finally the Alpine Renault A442 at Le Mans.
" Coco " Prié, the mechanic well-known for his time at Alpine during the successful 1973 world championship era, and who moved to Renault as head of the rally support team, remembers assembling this R5Turbo not at Viry Châtillon but at the F1 department at Antony, alongside Prost's single seater. The 1400 turbocharged engine of this car was therefore prepared by the F1 workshop, and is the one and only R5T engine to have benefitted from this treatment, as the others were built first at Viry and later by the Bozian brothers near Lyon...
This engine is the same as that used in the " Tour de Corse " version that appeared in 1983, but slightly less powerful (around 260 bhp according to press reports at the time). The specific differences of note to a standard production R5T are :
- Chausson heat exchanger
- Large injection regulation system taken from a Porsche 928, with just four out of the eight outlets used, with a large air-filter on the left side
- Specific turbocharger on the right side of the engine compartment, without waste gate (used when the pressure is too high), which is situated directly on the exhaust manifold, particular to this engine
- Exhaust outlet on the right
- Large alternator mounted above the gearbox
- Dry sump with oil tank on the right side, specific cam casing with chain-driven oil pump.
- Close ratio gearbox, ZF limited slip diff at 40%
- Specific pedal box with double master cylinders as on the single-seaters
This engine set-up remained unchanged through to the " Tour de Corse " version, evolving to 320bhp. A giant technological advance took place with the " Maxi " version, with power increasing to 350 bhp and significantly more flexibility. There are also notable differences to the running gear, the brakes (4 piston calipers at the front, 2 piston calipers at the rear and special to group 4 discs), reinforced, adjustable lower rear wishbones, De Carbon shock absorbers, front axle modified with welded upper wishbones. The wheels are 15-inch magnesium minilites.
In contrast, this Group 4 R5 retains the original front track that was much narrower than the rear. This was corrected on later cars (group 4 and group B), which had 16-inch wheels on the last examples.
The first campaign for B000036 was the famous Tour de France Automobile in 1980, which took place at the end of September over a distance of 2700km. The car was given to factory driver Jean Ragnotti, with co-driver Jean Marc Andrié. The Ragnotti-R5T tandem caused great excitement and did not disappoint the spectators ! Andrié declared " the mechanics presented us with a magnificent car - the best-looking rally car I've ever seen ". It must be said that Coco Prié's team worked through the night before the start to get the car ready. The rally unfurled in an atmosphere of excitement, marked by a scratch win for the R5 on the first special stage. This had involved " Jeannot " going backwards for 200m following a spin in the gravel at 120 km/h, looking through the rear window to try and see where he was going ! Darniche and his Stratos was one second behind....The R5T B000036 went on to win 6 of the following special stages. Têtu and Bernard's car was the quickest on the asphalt, the Stratos appeared to age overnight.
Mechanical problems slowed Ragnotti's march towards the podium. The gearbox was changed in Nîmes, in record time (Coco told us that the quickest time to change it had been recorded at 12mn !), then the exhaust manifold had to be changed in le Moulinon after the Renault driver had put 2'56'' on Darniche, in the fog at Burzet...
Unfortunately, the R5T's first outing didn't end in victory. An off-road excursion in the Col de Perty lost them 5 minutes, and they were forced to retire six stages before the end with an ignition problem. However, the R5 Calberson had won over a lot of fans and made a big impression. The spectators knew that a victory wasn't far away...
B000036 and Jean Ragnotti were eagerly anticipated at the next event : The Tour de Corse. This splendid trial, with special stages of over 100 km, attracted the biggest names : Andruet, Thérier, Darniche, Frequelin, Rohrl, Ragnotti, Saby, Mouton …
Jean Ragnotti was the clear favourite given the Tour Auto results. The team engineer Philippe Chasselut had worked to reduce the turbo's response time and the R5 was the overall winner of the first four stages. A puncture on the following stage relegated them to 4th place, but they quickly regained the lead in front of Darniche and his Fiat 131 Abarth. The second section played into the Renault driver's hands, thanks to the terrible weather. In Castagniccia, Ragnotti's talent together with the R5T's good handling in the wet, despite the power of the turbo, increased his lead. However, just before the Col Saint Roch, the alternator belt broke and the car stopped...it meant a retirement even though the event had effectively been won, and a huge disappointment for the team.
At Cévennes, Ragnotti took part in a R5T Group 3 car in Calberson colours, which was used by Saby in the following Monte Carlo round. In preparation for this event, in which the Régie campaigned a new car painted in new colours of yellow, white and black identical to the F1 colours. B000036 was used as a support car, to test the tyres in the snow driven by Jean Ragnotti. The car still made the cover of the 1980/81 edition of l'Année Echappement !
The car then returned to Renault Sport, to be used for testing by Jean Ragnotti with the well-known family of racing drivers, the Wambergues, to compare it against the new Audi Quattro. The Wambergues have a film of this testing session ! B00036 was then sold by Renault to an individual, who only made a few modifications to the car. It was subsequently bought by Jean Sage who then sold it at auction with ... Hervé Poulain. The car was bought by the current owner, who since that time has only used the car in the Rallye du Var and more recently, the 2013 Tour de Corse Historique.
This Renault 5 Turbo is in exceptionally original condition for a car that has raced at this level. It is in the period Calberson livery, has retained its running gear, which can be checked against the substantial photo album from the Tour de France Auto and Tour de Corse (Renault Sport 4 piston calipers replaced the two rear pistons). Mechanically, the car remains strictly original, with its large and specific Tour de Corse type turbo. It still has its rare magnesium Minilite wheels, and the interior also retains a period feel, with the original carpets, and the rare onboard computer that caused the author of these lines to break out into a cold sweat, as co-driver on the 2013 Tour de Corse ! The only changes to its 1980 equipment are : the turbo gauge, a recent addition, the rear part of the roll-cage which has a larger diameter than the original one (ridiculous, it must be said), and new seats and harnesses that are VHC homologated.
A close look at period photos show that the smallest details down to the bonnet catches have been kept. This car created a sensation at the last Tour de Corse Historique, being highly original amongst so many recreations of period cars. It is certainly one of the most important R5 Turbo factory cars. Although not a race-winner, it is the one and only R5 group 4 car in Calberson colours (the two others were, a 127 TZ 91 in Group 3 which has disappeared and a Group 5 prototype destroyed by " Coco " himself), in stunning original condition.
B000036 is a spectacular, high-performance car, with a beauty that takes the breath away. It made its mark in rallies during the 1980s, setting new standards in major competitions, and took part in two of the most prestigious events for historic cars : The Tour de France Auto and the Tour de Corse. This is a truly exceptional car, eligible for all VHC events, coming with a Passport Technique National. A genuine competition car and not a modern replica.
The car has been signed by Jean Ragnotti on the bonnet, and its authenticity has been recognised by figures involved at the time including the famous " Coco " Prié, who was present on the Tour de Corse Historique !

Gilles Vallerian



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