Carte grise française
Châssis n° 13313
- Provenant de la collection Albert Prost
- Très puissante, emblématique des Ferrari à moteur avant
- Belle patine, sellerie d'origine
- Entre les mains de la famille Prost depuis 34 ans
On peut s'étonner qu'Enzo Ferrari, amateur de compétition et toujours à l'affût des meilleures performances, n'ait pas suivi la voie ouverte en 1967 par la Lamborghini Miura : la nouvelle Ferrari, qui remplace la 275 GTB/4, reste fidèle au V12 placé à l'avant. Présentée au Salon de Paris 1968, elle est surnommée officieusement Daytona en l'honneur du triplé Ferrari sur ce même circuit, en 1967. Assez imposante - elle mesure en hauteur 20 cm de plus qu'une Miura - la ligne de la Daytona est très impressionnante, avec son long capot et son habitacle ramassé sur l'arrière. Signée Fioravanti pour Pininfarina, elle affiche à l'avant une batterie de quatre phares sous une large "vitrine" qui court sur toute la largeur de la voiture. Malgré sa configuration qui peut paraître dépassée, elle n'a rien à envier à ses concurrentes sur le plan des performances et reste une des voitures de route les plus rapides du monde. Son merveilleux V12 4,4 litres, doté de quatre arbre à cames en tête et d'un système de lubrification par carter sec, offre un caractère hors pair, à la fois souple et puissant, onctueux et rageur. Son harmonieuse musique délivre 352 ch à 7 500 tours, propulsant ce gros coupé à 270 km/h avec une stabilité qui n'est pas l'apanage de la Lamborghini, sa sœur ennemie. La Daytona va même connaître une intéressante carrière en compétition, avec par exemple les deux premières places au Tour de France Auto 1972, la victoire revenant à l'équipage Andruet/Biche sous les couleurs Pozzi. Aux 24 Heures du Mans, le meilleur classement d'une Daytona revient à François Migault et Milt Minter, qui signent en 1972 une belle deuxième place. Sur ce plan, la Ferrari supplante largement la Lamborghini, absente des circuits...
Immatriculée pour la première fois le 19 octobre 1970, cette voiture a été vendue neuve par l'importateur Charles Pozzi, à un certain M.Stouff, le 22 mai 1970 à Paris, sous l'immatriculation 1197WT 75. Ce dernier la conserve jusqu'en avril 1972, tandis que son second propriétaire ne l'immatricule qu'un an plus tard dans les Bouches du Rhône. Elle change ensuite de mains en 1974, devenant la propriété d'un amateur de la région lyonnaise, qui l'a cédée le 25 octobre 1978 au collectionneur également lyonnais Franck Strepsat. C'est à ce dernier qu'Albert Prost l'a achetée, au mois de février 1980. Probablement au début des années 1980, Albert Prost a confié cette Ferrari Daytona en Italie pour qu'elle soit complètement restaurée. La carrosserie a été entièrement refaite, de même que la mécanique, la liste des éléments remplacés étant incluse au dossier de la voiture. L'entretien s'est poursuivi par la suite et, en 2000, l'échappement a été remplacé, suivi en 2002 par une réfection des freins.
Cette belle Daytona affiche une élégante robe gris métallisé bien préservée, légèrement patinée et montrant par endroits quelques petites traces de corrosion superficielle. L'habitacle est en bel état, avec ses sièges en cuir noir patiné, ses moquettes grises à peine usées, sont séduisant tableau de bord sportif, son beau volant bois et son ciel de toit sans accrocs. Elle est équipée de vitres électriques, d'un autoradio d'époque et de la climatisation. Le compteur de vitesses affiche 48 570 km, et la voiture est accompagnée de ses carnets.
Il s'agit d'un bel exemplaire d'une des Ferrari les plus emblématiques, dernière représentante de la première lignée des berlinettes à moteur V12 avant. Elle est restée entre les mains du même propriétaire depuis 34 ans, gage d'une préservation soigneuse.
Photos d'archives: Collection famille Prost
Merci de noter que ce véhicule est vendu sans contrôle technique.
French title
Chassis n° 13313
- From the Albert Prost collection
- Very powerful, front-engined Ferrari icon
- Nice patina, original upholstery
- In Prost family ownership for the last 34 years
It was, perhaps surprising that Enzo Ferrari, a racing enthusiast and always looking for ways to improve performances, didn't follow the path taken by the Lamborghini Miura in 1967 : the new Ferrari, replacing the 275 GTB/4, remained faithful to the front-engined V12. Launched at the Paris Motor Show in 1968, it was given the name Daytona to commemorate Ferrari's 1-2-3 finish at that circuit in 1967. Rather imposing - it was 20cm higher than the Miura - the styling of the Daytona was impressive, with its long bonnet and compact cockpit positioned at the rear. Designed by Fioravanti for Pininfarina, it had a line of four lights at the front, nestled behind a wide " display window " that ran across the entire width of the car. Despite its rather outdated configuration, it had nothing to fear from its competitors in terms of performance, and was one of the fastest road-going cars in the world at that time. The fabulous V12 4.4-litre engine, with four overhead cams and dry sump lubrication, gave it a character second to none. It was adaptable and powerful, smooth and ferocious. It delivered, with a wonderful sound, 352 bhp at 7,500 rpm, propelling this large coupé to 270 km/h with a stability that wasn't exclusive to its sister and rival at Lamborghini. The Daytona enjoyed an interesting career in competition, which included first and second in the 1972 Tour de France Auto, won by the Andruet/Biche team in Pozzi colours. At the Le Mans 24 Hour Race, the best result achieved by a Daytona was second overall, by François Migault and Milt Minter in 1972. On this front, the Ferrari dominated, with the Miura largely absent from the circuits...
First registered on 19 October 1970, this car was sold new by the importer Charles Pozzi to Mr Stouff on 22 May 1970 in Paris, under the registration number 1197WT 75. The latter kept the car until April 1972, while the second owner registered the car only one year later in the south of France (les Bouches du Rhône). Then the car changed hands in 1974, becoming the property of an enthusiast from the Lyon area, who sold the car on 25 October 1978 to the collector Franck Strepsat, also from Lyon. It was from the latter that Albert Prost bought it in February 1980. Probably at the start of the 1980s, Prost sent the car to Italy for a thorough cosmetic and mechanical restoration. The list of parts that were replaced is included in the file. The car was subsequently maintained regularly and in 2000, the exhaust was replaced, and the brakes were overhauled in 2002.
This beautiful Daytona displays a well-preserved metallic grey livery, lightly patinated and showing a few small spots of superficial corrosion. The interior is in nice condition, with patinated black leather seats, barely worn grey carpets, sporty dashboard, wooden steering wheel and flawless headliner. It has electric windows, period radio and air conditioning. The odometer reads 48,570 km and the car comes with its manuals.
This is a lovely example of one of the most iconic Ferrari models, the last in the first series of front-engined V12 berlinettas. It has been in the hands of the same owner for 34 years, a sign that it has been carefully preserved.
Archives pictures : Prost Family collection
Please note that this car will be sold without technical inspection.