PAUL VERLAINE. CHANSONS POUR ELLE. Paris, Léon Vanier, 1891. In-12, broché. Couverture verte imprimée en noir. (Dos fendu avec petits manques, premier cahier en partie détaché.) Chemise-étui demi-maroquin bleu à bande signée d’Alix. Edition originale. UN DES QUELQUES EXEMPLAIRES SUR JAPON (tirage non annoncé). Exemplaire enrichi du manuscrit autographe signé et daté du 29 août 1891 du poème XXI du recueil, Lorsque tu cherches tes puces... (1 p. in-8 à l’encre noire) et d’une lettre autographe signée de Paul Verlaine à Léon Vanier, datée du 18 septembre 1891 (1 p. in-8 à l’encre noire). Le poème autographe joint à cet exemplaire, comme la plupart des autres pièces du recueil, est inspiré par la liaison du poète avec Eugénie Krantz. Il s’agit d’une pièce mi-libre, mi-réaliste, où la recherche des puces prélude aux ébats amoureux : « Sous la chemise tendue Au large, à deux mains, Tes yeux scrutent l’étendue Entre tes durs seins ». Ce manuscrit apparemment inconnu des éditeurs de la Pléiade offre une variante inédite au vers 5 : « C’est aussi... folâtre en diable » au lieu de « C’est alliciant en diable » dans le texte publié. La lettre à Léon Vanier, contemporaine de la sortie du livre est une demande pressante d’argent : « Vous ne pouvez faire moins que de m’avancer quelque argent sur les exemplaires de passe qui vont me revenir. Autrement ce serait de la pure et gratuite hostilité vu les très affreuses et qui vont retentir (à mon honneur) circonstances. » Très rare exemplaire sur japon enrichi d’un poème autographe et d’une lettre.