RENE CHAR. L’ACTION DE LA JUSTICE EST ETEINTE. Paris, Éditions Surréalistes,1931. Grand in-4. Impression en vert. Broché, couverture rempliée imprimée en vert sur vélin beige. Emboitage signé Mercher. Plein maroquin vert, dos arrondi avec pièce de titre de veau vert jade en long, lettres et chiffre à l’œser vert. Etui bordé Excellent état de conservation. (Quelques petites rousseurs éparses.) Edition originale. Tirage total limité à 100 exemplaires sur papier Vidalon à la forme, dont 5 imprimés en vert. EXEMPLAIRE HORS COMMERCE NUMEROTE A/C, DE BENJAMIN PERET, AVEC UN SUPERBE ENVOI AUTOGRAPHE SIGNE DE L’AUTEUR, LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNE D’UN DES GRANDS POEMES DU RECUEIL, AINSI QUE PLUSIEURS ANNOTATIONS AUTOGRAPHES DU MEME. L’envoi couvre toute la page du faux-titre à l’encre rose : « Enfin on te voit vraiment partout. C’est un grand bien pour et contre le feu la pelisse d’arbres ne suffisait plus. Merci R. Char À Benjamin Péret. » Plusieurs annotations autographes du poète (variantes ou commentaires), toujours à l’encre rose, émaillent le volume. Page 15 : en face des deux avant-derniers vers, ces mots : « Bouche de feu » et « Sexe de cendre » ; page 29, le vers imprimé « La fleur des prisons » a été encadré en rose avec ces mots « La pariétaire des prisons » ; page 30, le vers « Les artisans incendiaires » ont subi le même sort, accompagnés de cette variante en rose : « L’artisanat incendiaire » ; Le volume est de plus enrichi du manuscrit autographe signé du grand poème central du recueil (pp. 21 à 25) intitulé « L’Esprit poétique » et dédié à Aragon. 3 pages in-4 (280 x 225 mm), à l’encre noire sur papier vélin fin filigrané. Signature du poète à la fin « René Char ». Excellent état (papier légèrement solarisé en bordure supérieure). Pages chiffrées en haut à l’encre rouge de 10 à 12. Beau manuscrit de ce poème qui sera supprimé du recueil par René Char en 1934 dans Le Marteau sans maître après l’affaire Aragon. « L’Esprit poétique » est pourtant un des grands poèmes du premier Char, salué en particulier par Paul Éluard, dans une lettre à son ami de septembre 1930 : « Tu peux croire combien j’aime ce livre, de beaucoup le plus étonnant que tu aies fait. (…) « L’esprit poétique », quelle réussite. « Les promenades à deux », les statuts de l’érotisme les précédant. J’y retrouve tant de purs matins de ma vie et tant de nuits délabrées où ce sont des larmes qui m’endorment. » Exceptionnel exemplaire.