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1958 Lancia Aurelia B24 Convertible
1958 Lancia Aurelia B24 Convertible
Estimation :
180 000 € - 220 000 €
Vendu:
197 200 €

Détails du lot

Châssis n° B24S1601
Moteur n° B24 # 1722

- Modèle rare
- Troisième main
- Intérieur joliment patiné
- Vendue neuve en France avec son Hardtop usine

Cette Lancia a de qui tenir : elle est la dernière conçue avec la collaboration de Vittorio Jano, si bien que l'on peut s'attendre à un certain raffinement mécanique. Son moteur V6 2 litres, configuration alors très inusité, est dérivé des V4 précédents et, dans le souci d'une bonne répartition des poids, les ingénieurs conçoivent une transmission par boîte-pont à l'arrière. De plus, les freins sont accolés au pont arrière, formant un ensemble extrêmement compact. Cette disposition est d'abord adoptée sur une berline mais va ensuite passer sous la robe d'un coupé, le fameux B20 GT. Présenté au Salon de Turin 1951, il en est une des vedettes, grâce à sa ligne élégante et sobre signée Felice Boano pour le compte de Ghia (mais la voiture sera ensuite fabriquée chez Pininfarina). D'emblée, cette voiture présente d'évidentes qualités sportives et les succès ne tardent pas, à commencer par la deuxième place de Bracco aux fameux Mille Miglia, en mai 1951, derrière la beaucoup plus puissante Ferrari de Villoresi. Les B20 Corsa, plus légères grâce à leur carrosserie en aluminium, prendront le relai, confortant l'image sportive de cette voiture homogène et fiable. L'Aurelia accroche ainsi à son tableau de chasse, entre autres, une victoire à la Targa Florio, au Liège-Rome-Liège et au Rallye de Monte-Carlo. Excusez du peu... Sur le plan technique, la voiture va connaître quelques évolutions, notamment pour répondre aux souhaits d'une clientèle attachée au Grand Tourisme naissant : du sport, certes, mais aussi du confort. Les principales modifications concernent une augmentation de la cylindrée, à 2,5 litres et 115 ch, et une simplification de la suspension arrière : on passe de bras obliques indépendants à un essieu De Dion. A peu près à cette époque apparaît une version plus particulièrement destinée aux États-Unis, la B24 America. Sur une plateforme de coupé raccourcie, il s'agit d'un très séduisant roadster à pare-brise panoramique. Présenté au Salon de Bruxelles 1955, ce Spyder B24 S (pour "sinistra", conduite à gauche) est dû au crayon de Francesco Martinengo, pour Pininfarina. Mais il ne rencontre pas le succès escompté, car très cher (il vaut à l'époque le double d'une Jaguar XK 140) et manquant de confort. Lancia lance donc peu après la B24 Convertible, cabriolet doté de glaces remontantes et d'un pare-brise de forme plus classique. Par rapport au coupé, les version découvrables sont plus confidentielles, avec une production de 240 Spyder et 521 Convertible. Au charme, elles ajoutent la rareté...

Immatriculée pour la première fois le 27 août 1958, cette Lancia Aurelia Convertible a changé de mains en 1973, achetée par un certain Vincenzo Giuliani, de Saint-Brice-la-Forêt. C'est auprès de lui que Jean-Claude Bajol en a fait l'acquisition dans les années 1980, ce qui en fait son troisième propriétaire. Elle a bénéficié d'une restauration ancienne dans l'atelier Chanabet, à Toulouse et, de couleur bleu nuit, elle est équipée d'un hard-top noir. L'intérieur en cuir rouge offre une belle patine, avec des tapis en caoutchouc correctement préservés. La voiture est équipée de sa trousse à outils et de son cric d'origine. Le compartiment moteur se présente en état d'usage. Le compteur de vitesse affiche 48 218 km qui correspondent probablement au kilométrage d'origine. La mécanique est dans un état excellent prête à prendre la route en s'enivrant au parfum des cuirs d'origine. Particulièrement rare, de bonne provenance et ayant peu changé de mains, cette voiture représente une très belle occasion pour les collectionneurs exigeants.
Carte grise française



- Rare model
- Three owners form new
- Nicely patinated interior
- Sold new in France coming with its factory Hardtop

This car is very much a Lancia: it was the last model designed with the collaboration of Vittorio Jano and so it was no surprise that mechanically it was very sophisticated. Its V6 2-litre engine, an unusual configuration, was derived from the earlier V4, and the engineers conceived innovative rear-mounted transmission to keep the weight balanced. Moreover the car featured inboard-mounted rear drum brakes, forming a compact unit. This set-up was initially used on the saloon but was eventually also seen on the coupé, the famous B20 GT. The car was one of the stars of the Turin Motor Show when it was launched in 1951, featuring elegant and simple styling by Felice Boano from Ghia (although the car was then built by Pininfarina). Right from the start this car displayed sporting potential and success came quickly, starting with the famous Mille Miglia in May 1951 when Bracco finished second behind Villoresi's much more powerful Ferrari. The B20 Corsa, with lighter aluminium body, took up the baton, reinforcing the sporting image of this consistent and reliable car. The Aurelia added to its trophy cabinet with, amongst others, victories at the Targa Florio, Liège-Rome-Liège and the Monte-Carlo Rally. On the technical side, the car went through several evolutions, primarily to respond to the wishes of a clientèle interested in the increasingly popular Grand Tourisme : the sport certainly, but also the comfort. The main changes were to the engine size which increased to 2.5-litre and 115 bhp, and a simplified rear suspension with a De Dion beam. At this time, a version destined for the United States, the B24 America was introduced with an attractive roadster body on a shortened coupé platform and a panoramic windscreen. Launched at the Brussels Motor Show in 1955, this B24 Spyder S (for " sinistra " or left-hand drive) was the creation of Francesco Martinengo, of Pininfarina. It didn't meet with the success expected, however, being very expensive (it was double the price of a Jaguar XK 140 at the time) and lacking in comfort. Shortly afterwards, Lancia launched the B24 Convertible, with wind-up windows and a more classically-shaped windscreen. Compared to the coupé, the open versions were made in fewer numbers, with 240 Spyders and 521 Convertibles produced. They offer rarity as well as charm...

Registered for the first time on 27 August 1958, this Lancia Aurelia Convertible changed hands in 1973, bought by a certain Vincenzo Giuliani from Saint-Brice-la-Forêt. Jean-Claude Bajol acquired the car from him during the 1980s, making him the third owner. The car was restored some time ago at the Chanabet workshop in Toulouse, and is presented in midnight blue with a black hardtop. The red leather interior displays a lovely patina, and the rubber mats have been preserved. The car is complete with tool kit and original jack. The engine compartment appears to be in working order. The engine runs very well and is ready to be driven with the perfume of the original leather. The odometer reads 48,218 km and is thought to be correct. Particularly rare, with good provenance and just three owners, this car offers a great opportunity for a demanding collector.
French title

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