Commentaire :
Auguste Romieu
Né à Paris.
Administrateur, écrivain et auteur dramatique.
Fils d'un général de l'Empire, il est admis à l'Ecole Polytechnique. Intelligent, spirituel, aimant la vie libre et joyeuse, certaines de ses facéties sont restées légendaires. En 1830, il entre dans l'administration, est sous-préfet puis préfet. Destitué en 1848, il s'attache à Louis Napoléon, qu'il prône dans des publications qui font scandale : L'Administration sous le régime républicain, 1849 ; Le spectre rouge, 1851. Devenu Empereur, Napoléon nomme Romieu directeur des Beaux-arts en 1852 et celui-ci, en manière de remerciement, écrit : L'ère des Césars, 1853. Plus tard, Romieu devient Inspecteur des Bibliothèques de la couronne.
Sources : Nouveau Larousse, page 372 tome VII.
Aurélien Scholl
Né à Bordeaux (Gironde).
Journaliste et écrivain.
Il vient à Paris et se jette éperdument dans le journalisme agressif de l'époque. Il fait ses premières armes en 1850 dans le Corsaire, supprimé en 1852. Il prend part ensuite à la rédaction du journal Paris, puis à celle du Mousquetaire d'Alexandre Dumas, de l'Illustration et, pendant quatre ans, à celle du Figaro hebdomadaire. Dans l'intervalle, il fonde ou ressuscite le Satan en 1855 et la Silhouette. Il quitte définitivement le Figaro où il a rédigé sous le titre Les coulisses une satire hebdomadaire très remarquée. Il a fondé aussi Le Nain Jaune, Le Club, Le Jockey, Le Lorgnon. Il a été poursuivi en diffamation. Sa vie littéraire a été remplie de polémiques, d'affaires et de duels dont la presse s'est faite écho. Il a écrit notamment : Lettres à mon domestique, 1854 ; Les esprits malades, 1855 ; Claude Le Borgne, 1859 ; Aventures romanesques, 1862 ; Scènes et mensonges parisiens, 1863… Il a également donné quelques pièces au théâtre.
Sources : Vapereau, page 1645.
Louis Ulbach
Ecrivain et journaliste.
Reçu de bonne heure chez Victor Hugo, il débute par un volume de poésie : Gloriana 1844.
De 1844 à 1848, fait partie de la rédaction de l'Artiste et du Musée des familles. En 1848, il devient rédacteur en chef du Propagateur de l'Aube où il écrit lui-même sous le pseudonyme de Jacques Souffrant, ouvrier, une suite de lettres sur la politique générale, réunies ensuite dans un volume. Puis il publie les réponses à Jacques Souffrant. Il sera poursuivi pour une de ses lettres mais sera acquitté. Il entre à la rédaction de La Revue de Paris, il en prend la direction en 1853 (supprimée en 1858). Puis il collabore à un grand nombre de journaux et il est chargé du feuilleton dramatique à la création du Temps. Il écrit beaucoup d'articles sous des pseudonymes dont Ferragus, sous lequel il connait une grande notoriété comme écrivain satirique. Ulbach a écrit notamment : Philosophie maçonnique, 1853 ; L'homme aux louis d'or, 1854 ; M et Mme Fernel, 1860 ; Mémoires d'un inconnu, 1864. Il a aussi abordé le théâtre avec drames et vaudevilles.
Sources : Vapereau, pages 1781-1782.