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1934 BUGATTI TYPE 57 COUPE VENTOUX
1934 BUGATTI TYPE 57 COUPE VENTOUX
Estimation :
250 000 € - 350 000 €
Vendu:
311 262 €

Détails du lot

Châssis n° 57213
Moteur/engine n° 83

- Grand classique Bugatti
- Historique connu et prestigieux
- Moteur d'origine, certificat ASI

C'est aujourd'hui une banalité de dire qu'Ettore Bugatti était artiste autant que constructeur automobile, et d'ajouter que Jean, son fils, essayait de l'entraîner vers la modernité. La Bugatti 57 est une sorte de condensé de cette rencontre de deux personnalités : on y trouve une certaine raideur technique et esthétique, adoucie par le pare-brise très incliné du coach Ventoux. La mécanique fait un pas vers le progrès avec notamment un moteur double arbre, accolé à la boîte de vitesses au lieu d'une boîte séparée. Présentée pour la première fois au Salon de Paris 1933, la 57 prend la suite du Type 49, modèle de tourisme plutôt classique. Elle adopte les mêmes cotes moteur que sa devancière pour une cylindrée de 3,3 litres, mais presque tout le reste est différent, les deux arbres à cames en tête permettant un surcroît de puissance et des performances plus brillantes. Le confort a été soigné, tout cela faisant de la nouvelle Bugatti une véritable grande routière. Elle ouvre la voie à une nouvelle famille de carrosseries aux noms joliment inspirés de grands cols alpins : berline Galibier, coach Ventoux, cabriolets Stelvio et Aravis. Seul le coupé Atalante porte une appellation venant de la mythologie grecque. Cette famille va s'étendre à plusieurs dérivés : 57 C à compresseur, 57 S surbaissé et 57 G pour la compétition, avec à la clé une victoire aux 24 Heures du Mans 1939. C'est sur un châssis 57 S qu'a été produite l'Atlantic, une des Bugatti les plus fameuses, dont on a pu récemment admirer un splendide exemplaire à l'exposition à Paris de la collection Ralph Lauren. Avec une production d'environ 600 exemplaires, le Type 57 a été à l'époque une voiture très appréciée de la clientèle Bugatti, et très utilisable aujourd'hui.

La voiture que nous présentons a été produite en juillet 1934 avec le moteur n°83 et équipée d'une carrosserie Ventoux, la première du mois de septembre 1934. Ainsi le 4 septembre, elle est livrée à Roger Spiessert (dit Spessardy), patron du cirque Pinder et dompteur, d'origine hongroise et basé à Malakoff. Gestionnaire avisé, il est passionné de véhicules à moteur et va équiper son cirque d'un parc de grande qualité. Pour acheter cette voiture, il fait reprendre son Type 37. D'après le livre de commandes, la somme payée est de 55 900 francs alors que le "Livre des livraisons" Bugatti indique 58 000 francs, la différence pouvant venir du prix du Type 37. La Bugatti 57 est immatriculée 7994-AR le 7 septembre 1934, dans le département des Basses-Alpes (actuellement Alpes de Haute Provence), où il est possible que Charles Spiessert ait eu une résidence. Il garde cette voiture quelques temps puis l'échange à l'usine contre une autre 57 (n°57364). En avril 1936, la voiture est vendue au "Dépôt de Bordeaux" et passe entre les mains de Pegaz Peynel. En 1961, Henri Malartre la vend en Belgique à Jean De Dobbeleer, spécialiste et agent Bugatti à Bruxelles. Elle est à l'époque immatriculée 828-H-42, numéro délivré en septembre/octobre 1950 dans le département de la Loire et correspondant au nouveau système d'immatriculation français. De là, elle est vendue à Hugh Sutherland, au Canada (Ontario), et traverse l'Atlantique pour rejoindre son nouveau propriétaire. Elle passe ensuite entre les mains de E. Leyland (West Vancouver), puis de Bill Hinds aux Etats-Unis, qui fait refaire le moteur chez le réputé Phil Reilly, avec des pièces d'origine. D'autres travaux sont entrepris par la même occasion, ainsi qu'un chromage des phares et du radiateur. Le propriétaire suivant est Otto Zipper, à Malibu (Californie), puis Paul Myers jr à Los Altos (Californie), qui la garde jusqu'à son décès, en 1991. Son épouse conserve la voiture et, après sa disparition en 1997, ses héritiers chargent Bob Cole de la vendre. Confiée à une maison de vente aux enchères, elle prend ensuite le chemin de l'Italie, où se trouve son propriétaire actuel. Dotée d'un toit ouvrant, cette Bugatti 57 est accompagnée d'un manuel d'utilisation d'époque et du certificat d'identité délivré par l'Automotoclub Storico Italiano (ASI). De teinte noire et pourpre, très élégante avec ses jupes d'ailes arrière, elle représente une rare opportunité d'acquérir un tel classique Bugatti, dont l'historique est bien connu et suivi. Titre de circulation italien

(Source de l'historique de la voiture : Kees Jansen, The Bugatti Register, The Netherland, Belgium Volume III, à paraitre 2011)






- Grand classic Bugatti
- Known, prestigious history
- Original engine, ASI certificate


Nowadays it sounds trite to say that Ettore Bugatti was an artist as well as a car maker, and to add that his son Jean made an effort to drag the car into the modern world. Nevertheless the Bugatti 57 is a kind of combined expression of this meeting of two personalities, containing a certain technical and aesthetic rigidity offset by the very low-angle windscreen of the Coach Ventoux. The mechanics of the vehicle are a nod to progress, the most notable feature being a dual engine connected to the gearbox instead of a separate box. First exhibited at the Salon de Paris in 1933, the 57 is the follow-up to the 49, the more classic tourer. It has the same engine references as its predecessor, with a 3.3-litre capacity, but almost everything else is different, the dual overhead camshaft providing extra power and therefore a more impressive performance. Comfort has also been taken carefully into account, turning this new Bugatti into a real long-distance traveller. This vehicle opened the way to a whole new family of bodies, with names prettily inspired by principal Alpine passes: Galibier 4-door, Coach Ventoux, Cabriolet Stelvio and Cabriolet Aravis. Only the Atalanta Coupé had a name inspired by Greek myth. The family produced several derivations: the 57 C with compressor, the low-slung 57 S and the competition 57 G, which won the Le Mans 24 hours in 1939. The 57 S chassis formed the basis for the Atlantic, probably the most famous Bugatti, a magnificent example of which recently drew the crowds at the exhibition of the Ralph Lauren collection in Paris. With some 600 vehicles manufactured, the Type 57 was at the time a very popular car with Bugatti clients, and is still eminently useable today.

The car presented by us was produced in July 1934, with engine no. 83 and Ventoux bodywork, and first issued in September 1934. On the 4th of that month it was delivered to Roger Spiessert (a.k.a. Spessardy), head of the Pinder Circus and a Hungarian-born animal tamer based in Malakoff. An experienced manager, he was passionately interested in motor vehicles and equipped his circus with a high-quality fleet, part-exchanging his Type 37 to purchase this vehicle. According to the order book, the total paid was 55,900 francs, although the Bugatti "delivery book" shows 58,000 francs; possibly the difference is in the price of the Type 37. The Bugatti 57 was registered under number 7994-AR on 7 September 1934, in Basse-Alpes Département (now Alpes de Haute Provence Département), where Charles Spiessert may have lived. He kept the vehicle for a short time and then exchanged it at the factory for another 57 (no. 57364). In April 1936, the car was sold to the Dépôt de Bordeaux and passed to Pegaz Peynel. In 1961, Henri Malartre sold it in Belgium to Jean De Dobbeleer, a Bugatti agent and specialist in Brussels. It currently has the registration number 828-H-42, issued in September/October 1950 in Loire Département under the new French registration system. After that it was sold to Hugh Sutherland of Ontario, Canada, and crossed the Atlantic to join its new owner. It then passed to E. Leyland, of West Vancouver, and then to Bill Hinds in the USA, who had the engine overhauled by the renowned Phil Reilly, using original parts. Other works were carried out on that occasion, including chroming of the headlights and radiator. The next owner was Otto Zipper of Malibu, California, followed by Paul Myers Jr. of Los Altos, California, who owned it until his death in 1991. His wife kept the car and after her death in 1997, her heirs gave Bob Cole the responsibility of selling it. Entrusted to an auction house, it then made its way to Italy where its current owner lives. This Bugatti 57, complete with sunroof, has its own user's manual from the period and a certificate of identity issued by the Automotoclub Storico Italiano or ASI. Black and purple in colour, and rear wheel aprons, this car represents a rare opportunity to acquire a true classic Bugatti with a well-known and carefully followed history. Italian title

(Source of History of Car: Kees Jansen, The Bugatti Register, The Netherland, Belgium Volume III, to be published 2011)

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