Sur Mauriac: "Spectacle est chose triste d'un vieillard dansant la danse du scalp pour rajeunir. A votre âge il sied mal de faire la jolie."
- LE SOLEIL NOIR, vers 1959. 9 p. In-4. Très nombreuses ratures, rajouts. Signé Jean Cocteau. Texte de premier jet sur Edouard Dermit : "J'admire qu'il pousse et n'offense personne, ni les impressionnistes, ni les cubistes, ni les surréalistes, ni les réalistes, ni les naïfs, ni les abstraits […]. Picasso, lui, c'est le gros perturbateur. Le page d'une église dont les premiers martyrs furent Van Gogh et Cézanne." Sur la place politique de l'artiste :" Qui oserait s'avouer de droite ? La droite a pris sa gauche et l'avant-garde est devenue Tarte à la crème". A 14 ans Radiguet nous aurait mis les yeux sur la nécessité de contredire la mode, c'est-à-dire l'avant-garde".
- SUR LE JEU D'ACTEUR DE J. L. BARRAULT ET JEAN VILAR, manuscrit, 2 p. in-4. Pas de ratures. "Ils sont un centre autour duquel tourne le reste et que s'ils ne payaient pas de leur personne ils ne pourraient demander un effort presque surhumain à leur camarade."
- LA MACHINE INFERNALE AU LIBAN, vers 1949. 3 ff. in-4. Très nombreuses ratures. Cocteau monte La Machine Infernale dans les ruines de Baalbek au Liban. C'est une grande réussite pour lui, malgré ce que "les milieux bien informés" lui avait prédit. Il avait peur de la force des ruines, du soleil et de la foule."
- SUR L'ACADEMIE FRANÇAISE. 2 ff. in-4. "On demandait à Cocteau son opinion sur les articles de Maurois contre l'Académie. C'est toujours un triste spectacle, qu'un perroquet en train de ronger son perchoir."
- VOYAGE EN ALLEMAGNE, vers 1952. 5 ff. in-4. Ecriture fine et dense. Il loge dans l'auberge où vécurent Montaigne, Mozart et Goethe. Il parle beaucoup du matin au soir, sur Orphée et aux étudiants qui se pressent pour l'écouter. Le but du voyage est aussi une exposition de ses toiles, dessins et tapisseries. Très long texte sur la perception de son œuvre par les allemands où se mêlent ses réflexions, ses doutes et la comparaison avec le public français.
- DESSINS DE L'EPEE OFFERTE A COCTEAU PAR PICASSO, 1 f. in-4. Brouillons de texte sur les dessins offerts à Cocteau par Picasso : "Rien n'a changé tout se passe comme à l'époque de notre jeunesse avec Apollinaire et Max [Jacob] et comme le dit Picasso… Tous les mauvais chemins mènent à Rome".
- PORTRAIT DE MODIGLIANI. 1 f. Brouillon très chargé. "Portrait de Modigliani retrouvé par miracle sur une table de son atelier. Modigliani travaillait un jour dans l'atelier de Kisling. Après le départ de Kisling pour l'Amérique en 40. Des réfugiés habitèrent l'atelier et se mirent en demeure de tout repeindre au Ripolin. La table fut vendue et passant de main en main échoua en Espagne chez [un peintre] voulant le décaper, découvrit à même le bois un autoportrait de Modigliani et une tête grandeur nature de Jean Cocteau".
- LETTRE A FRANÇOIS MAURIAC. 2 p. in-4. Nombreuses ratures. "Le spectacle est chose triste d'un vieillard dansant la danse du scalp pour rajeunir. A votre âge il sied mal de faire la jolie".
- Pierre Renoir. 1 p. in-16. 1952. Sur la disparition du cinéaste.
- L'ŒIL DE VAN GOGH, 2 ff. in-12. Signé Jean Cocteau. "L'œil de Van Gogh est une fenêtre grande ouverte sur ces mystères et sur la sanctification des fautes qui empêchent l'art d'être un pléonasme et un double de la nature."
- "Bien que je déteste de plus en plus la mauvaise humeur et les lettres rectificatives… ", 3 ff.. In-4. Signé Jean Cocteau.
- Dessin "Œdipe écoutant les oracles" + second dessin.
- "A l'inverse de ce qu'on imagine…". 1 f. in-4. "Les œuvres ne sont jamais de la pensée mais des actes."
- SUR BERNARD GRASSET. Tapuscrit corrigé, 2 ff. in-4 sur 3. Signé 2 fois. J.C. et Jean. Très nombreuses corrections et rajouts et un texte de 15 lignes.
- Tapuscrit, corrigé par Cocteau.
- BACCHUS, tapuscrit, 1951. 175 ff. sous couv. agr. Signé à la mine de plomb sur la couv. par Jean Cocteau.
- Interview de Jean Cocteau par Parinaud, en deux versions corrigées par Cocteau.
- Manuscrit de Parinaud : questions posées à Cocteau, 1951.