Châssis n° 4008896
Reproduction de la voiture du général de Gaulle lors de l'attentat du Petit-Clamart
Comme 21 ans plus tôt avec la révolutionnaire " Traction avant ", Citroën stupéfia de nouveau le monde en octobre 1955 en lançant la très spectaculaire DS 19. Sous une carrosserie aérodynamique aux allures de requin, la nouvelle venue offrait une suspension hydropneumatique à quatre roues indépendantes et correction d'assiette et des commandes de freins, d'embrayage automatique, de boîte de vitesses et une direction assistées par un circuit hydraulique à très haute pression. Aucune automobile européenne ne fut en mesure pendant des années d'égaler le comportement dynamique de la DS. L'efficacité fondamentale de la suspension hydropneumatique d'avant-garde proposée par Citroën se trouve encore démontrée par sa survivance sur les modèles haut de gamme de la marque. Elle fut encore prouvée pour l'Histoire lors de l'attentat perpétré contre le général de Gaulle le 22 août 1962.
À 19 h 45, le Président de la République quitta l'élysée pour se rendre à l'aérodrome de Villacoublay dans une DS 19 conduite par un sous-officier de gendarmerie, François Marroux. Le Général était assis à l'arrière gauche, Mme de Gaulle à sa droite, son gendre, le colonel de Boissieu à l'avant-droit. Une autre DS l'escortait occupée par un chauffeur, un médecin et deux gardes du corps. Deux motards seulement complétaient le cortège qui s'intégra dans la circulation. A 20 h 20, le convoi approcha du carrefour dégagé du Petit-Clamart à quatre-vingt-dix kilomètres à l'heure. Alors que la voiture présidentielle arrivait à la hauteur d'une Estafette Renault, des tireurs embusqués dans la camionnette ouvrirent le feu au fusil-mitrailleur sur la DS. Plusieurs projectiles percèrent la carrosserie et crevèrent deux pneus. Avec sang-froid, Marroux accélèra. Cent mètres plus loin, nouveau tir venu d'une Citroën ID 19 bleue qui prit en chasse la voiture présidentielle, se plaçant entre celle-ci et la voiture d'escorte. Les occupants ouvrirent le feu à plusieurs reprises, puis abandonnèrent à hauteur du carrefour du Petit-Clamart. ?Malgré les pneus avant crevés, Marroux put contrôler la voiture grâce à la direction assistée, aux roues bien guidées et aux suspensions indépendantes très souples de la DS qui limitaient les risques de dérapage. Tout autre voiture aurait été ralentie et vraisemblablement immobilisée sous les tirs. La voiture encaissa six projectiles dont un traversa l'intérieur du véhicule dans la largeur au-dessus du siège occupé par le Général et sa femme qui, instinctivement, s'étaient baissés...
La voiture évoquant cet événement est noire et intérieur bleu en bon état d'origine. Accidentée à l'avant elle présente des impacts de balles dans la custode droite et au niveau de la trappe à essence, reproduisant l'aspect extérieur de " la vraie DS du petit Clamart ".
Voiture non tournante mais complète.
Carte grise française normale
Reproduction of the car of General de Gaulle during the assassination attempt at Petit-Clamart
Just as it did 21 years earlier with the revolutionary front-wheel drive "Traction Avant" model, Citroën stunned the world once again in October 1955 by launching the spectacular DS 19. In a shark-like aerodynamic body, the newcomer boasted four-wheel independent hydro-pneumatic suspension, and adjustment of the suspension, brake controls, automatic clutch, gearbox and steering was assisted by a high-pressure hydraulic circuit. No European car managed to equal the handling properties of the DS for many years. The fundamental soundness of Citroën's pioneering hydro-pneumatic suspension is demonstrated by its ongoing use in the company's top-of-the-range models. It took another place in the history books following the assassination attempt on General de Gaulle on 22 August 1962.
At 7.45pm, the French President left the Elysée Palace to travel to Villacoublay airport in a DS 19 driven by a non-commissioned police officer, François Marroux. The General was in the left rear seat with Mrs de Gaulle to his right, whilst his son-in-law, Colonel de Boissieu, was in the front passenger seat. They were escorted by another DS containing a driver, a doctor and two bodyguards. Just two motorcycles made up the motorcade that made its way onto the road. At 8.20pm, the convoy approached the clear crossroads at Petit-Clamart at 90 kph. When the presidential car drew level with a Renault Estafette, gunmen lying in wait in the van opened fire on the DS with a machine-gun. Several bullets pierced the bodywork and burst two tyres. Marroux bravely accelerated. A hundred metres further on, another shot was fired from a Citroën ID 19 that pursued the presidential car, separating it from the escort vehicle. The occupants opened fire several times and then turned off at the Petit-Clamart junction.
Despite the burst front tyres, Marroux managed to control the car thank to the power steering, well-guided wheels and highly responsive independent suspension of the DS, which reduced the risks of skidding. Any other car would have been slowed down and probably brought to a halt by the gunfire. The car was hit by six bullets, one of which passed straight through the vehicle interior above the seat occupied the General and his wife, who instinctively ducked.
The car involved in this event is black with a blue interior, and in good condition. There is damage at the front end, and there are bullet holes in the right rear end and around the fuel cap.
Standard French vehicle registration documents