1951-1962, 26 p.a.s., dont 7 lettres (25 p. in-12 à in-4), 18 cartes et 3 photographies. Belle correspondance, très lyrique, du grand dramaturge des Flandres belges au poète des Flandres françaises, sur la poésie, l'amitié, la mort, leurs liens littéraires (" on a dit vrai en affiramtn que nous étions, vous et moi, de même sorte, de même sang ") ou simplement leurs futures rencontres ("vous viendrez, n'est-ce pas ? Vous verrez tous les saints, les Vierges, les Pélicans, les calvaires qui font mon décor de vieux diable repentant ! ". L'univers de Ghelderode est entièrement présent, dans ses descriptions d'une Belgique brumeuse : "de retour d'un voyage sur l'Escaut, où j'ai en vain guetté les Tritons huileux et les sirènes du cher vieux Rubens, j'ai vécu derrière des vitres embuées, dans un brouillard d'automne, portes et âme close, oublieux de la ville…". Belle lettre sur l'entraide des deux auteurs, sur la représentation de leurs pièces en Belgique et à Paris. Ghelderode est "subjugué" par le Halewijn de Looten, "C'est une des très rares grandes œuvres de la Littérature de notre temps…, c'est d'une fatale et grandiose beauté, irrésistible ; c'est la poésie à l'état sauvage, retrouvée sous des dalles mortuaires où elle continuait de sourdre, immortellement pure….". Une lettre avec un grand DESSIN MACABRE. Joints : - THEÂTRE. Gallimard, 1957. S.P. Long ENVOI à Looten. / - LES ENTRETIENS D'OSTENDE. L'Arche, 1956. Envoi. / CAHIERS DE LA BILOQUE, num. consacré à Ghelderode. Long envoi avec dessin.
PROVENANCE : Archives Emmanuel Looten.