Châssis n° WPOZZZ96ZNS499192
En 1983, Porsche ressuscite pour ses 911 la prestigieuse appellation Carrera pour ne plus l'abandonner tant elle est liée à l'image des versions les plus sportives. La firme traversa alors une période de doute, partagée entre le maintien de la 911 (et la poursuite de son développement) et le promotion des modèles 924 et 928 à moteur avant. La direction familiale de Porsche, tenant compte de la demande, choisit la première voie et se sépare des partisans de l'abandon de la 911. Le pari, très risqué, finit par être payant.
En août 1989, Porsche lance la Carrera 4, version de la 911 à quatre roues motrices, moteur 3,6 litres de 250 ch, double allumage et suspensions par ressorts hélicoïdaux combinés aux amortisseurs et freinage ABS. Sa technique et son style empruntent largement à l'expérience 959. Les changements apportés sont considérables, même s'ils ne sautent pas aux yeux, à tel point que la nouvelle Porsche est désignée en interne type 964. La gamme est complétée en 1990 par la Carrera 2 à deux roues motrices qui vient remplacer la Carrera 3,2 litres. Cette famille référencée 964 fait place au type 993 en 1993.
La structure de la 964 est totalement nouvelle, mais la silhouette traditionnelle de la 911 est conservée. L'étude aérodynamique, essentiellement destinée à compléter les incessants perfectionnements apportés à la suspension visant à parfaire l'équilibre de la voiture, a permis de simplifier les appendices et d'épurer les formes au grand bénéfice de la stabilité. Ainsi, l'aileron arrière qui ne sort qu'au dessus de 80 km/h préserve l'élégance des formes de la poupe, tandis que les boucliers et les bas-de-caisse sont mieux intégrés.
Avec 250 ch issus du moteur porté à 3,6 litres, la nouvelle Carrera (2 et 4) de route révèle des performances extraordinaires. Une nouvelle boîte de vitesses à 5 rapports plus robuste et plus précise a été adoptée en 1989 et le différentiel autobloquant est plus efficace en décélération, phase à risque, qu'en accélération. Sous cette forme, la 911 Carrera 2 portée en octobre 1991 à 260 ch se révèle d'une redoutable efficacité et son adaptation à la compétition peut s'effectuer d'autant plus aisément qu'elle pèse 170 kg de moins que la Carrera 4.
En 1986, dans un but promotionnel, Porsche avait organisé une série de courses pour monotype, la Porsche Cup, en choisissant la 911 Turbo préparée a minima pour réduire les coûts en faveur des pilotes privés. En 1990, ces voitures font naturellement place à la 911 Carrera 2. Les voitures, toutes semblables, sont construites et préparées par le centre d'études et le département compétition de Weissach. L'essentiel de la préparation concerne notamment les suspensions, l'allègement et la mise en conformité avec les règlements sportifs internationaux : pose d'un arceau de sécurité, dépose des équipements de confort non essentiels, montage de glace plus minces à manivelle, simplification des portes et des garnitures, capot en aluminium, sièges Recaro compétition, etc. Le gain de poids s'élève à 200 kg. La préparation mécanique se limite à un montage très soigné du moteur (qualité des portées, équilibrage poussé, jeux de montage et de fonctionnement très précis) et à l'adoption d'un collecteur d'admission et d'un volant moteur allégés et d'un filtre à air plus généreux. Les articulations des éléments de guidage et de suspension caoutchoutés font place à des rotules rigides, les ressorts et les barres anti-dévers (devenues réglables) complétés par des amortisseurs Bilstein sont affermis et la caisse abaissée de 40 mm. Une barre anti-rapprochement réunit les deux tourelles de suspension avant. Les freins proviennent de la Turbo. L'assistance de direction est supprimée sur les modèles à conduite à gauche. Bien d'autres pièces spéciales équipent cette voiture dont le comportement et le confort de marche sont ceux d'une machine de compétition.
La voiture présentée, de couleur jaune, intérieur noir avec baquets Recaro allégés, est un rarissime modèle Carrera 2 RS N-GT, très proche du monotype Carrera Cup, comprenant notamment l'arceau soudé désormais obligatoire et le harnais six points. Cette variante, comme le montre le préfixe 499 de son numéro de série, intermédiaire entre la " Carrera Cup " (option M001) et la touring (option M002) n'a été produite qu'à un très petit nombre d'exemplaires en 1991 et 1992. Cette voiture très sportive fait partie des rarissimes exemplaires de Carrera 2 RS N-GT immatriculée pour la route.
Carte grise française
In 1983 Porsche revived the prestigious name of Carrera for their 911, and have kept it ever since - such is its enduring racing image. For a while Porsche hesitated between staying with (and developing) the 911, or promoting their front-engine 924 and 928 models. Porsche's family management responded to demand by opting for the first course of action. It was a risky gamble - but would prove justified.
In August 1989 Porsche launched the Carrera 4, a four-wheel drive version of the 911 with a 3.6-litre, 250bhp engine, twin-ignition and coil spring suspension combined with shock-absorbers and ABS brakes. Technically and stylistically the new car owed a great deal to the 959. But considerable - if not immediately obvious - changes had been made, leading to the new Porsche being known in-house as Type 964. The range was completed in 1990 when the rear-wheel drive Carrera 2 replaced the Carrera 3.2-litre. The 964 family gave way to Type 993 in 1993.
Structurally, the 964 was totally new, although it retained the 911's traditional look. Aerodynamic studies, complementing continuous improvements to the suspension designed to perfect balance, helped simplify the appendages and refine the car's outline, greatly helping stability; the rear spoiler, raised at speeds above 50mph, maintained the stern's formal elegance, while the bumpers and fog-lamps became flush with the car.
With its more powerful 3.6-litre engine yielding 250bhp, the new Carrera 2/ Carrera 4 road-cars were capable of amazing performances. A new, more robust, more precise five-speed gear-box was introduced in 1989, with a locked differential more effective during the riskier deceleration phase than when accelerating. In this form the 911 Carrera 2, upped to 260bhp in October 1991, proved redoubtably efficient - and was easy to adapt for racing given that it weighed 170kg less than the Carrera 4.
In 1986, for promotional purposes, Porsche had organized the Porsche Cup race series with all drivers using an identical car. The 911 Turbo was chosen, albeit tuned down so as to reduce costs and encourage private drivers. In 1990 the 911 Turbo was naturally replaced by the 911 Carrera 2. The cars, all similar, continued to be built and tuned by the Weissach study centre and racing department. Modifications primarily concerned the suspension, weight-reduction and need to conform with international race regulations (installing a roll-bar, removing superfluous 'comfort' fittings, mounting thinner, wind-up windows, simplifying the doors, using an aluminium bonnet and Recaro racing seats, etc). The weight thus gained amounted to 200kg. Mechanical preparation was limited to the meticulous assembly of the engine and the adoption of an intake manifold, lighter fly-wheel and larger air filter. Rubber articulation elements were replaced by rigid ball-joints; the springs were complemented by Bilstein shock-absorbers, and strengthened. The chassis was lowered by 40mm; the brakes came from the Turbo; power-steering was removed from left-hand drive models. The ride and handling were those of a racing car.
The very rare Carrera 2 RS N-GT presented here is yellow with a black interior with lightened Recaro seats, and close to the Carrera Cup version, featuring the now-obligatory welded roll-bar and six-point harness. As can be deduced from the prefix 499 to its serial number, very few of this variant - an intermediary between the Carrera Cup (option M001) and the Tourer (option M002) - were produced, in 1991/92. This racing-style car is one of the very few Carrera 2 RS N-GTs with road registration.
French title "carte grise"